se connecter

LE PROCES DU CHIEN (2024)

Critique cinema
( 1 ) critique ( 0 ) commentaire
Critique cinema
Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 24/11/2025 à 21:06
Réalisé par Laetitia Dosch
Avec Laetitia Dosch, François Damiens, Jean-Pascal Zadi, Anne Dorval, Pierre Deladonchamps.
Film français, suisse
Genre : Comédie
Durée : 1h 23min.
Année de production : 2024

Critique cinema  Critique film de Manu


Le Procès du chien est le premier long métrage cinématographique du l’actrice française Laetitia Dosch. Présentée en compétition à Cannes en 2024 dans la section Un certain regard, cette coproduction franco-suisse est coécrite par Dosch, en collaboration notamment avec l’actrice, scénariste et réalisatrice Baya Kasmi. Elle se situe dans la carrière de François Damiens entre la comédie dramatique Sous le vent des Marquises de Pierre Godeau et la comédie de Stefan Liberski, L’Art d’être heureux.

Drôle d’animal que ce titre difficilement classable. Soit une comédie à message sociétal, défendant la cause animale, tantôt à peu près sérieuse, tantôt carrément loufoque, dès lors notamment qu’apparait un François Damiens « on fire » dans le rôle du propriétaire du chien.

On ne pourra donc pas reprocher à ce Procès du chien de ne pas sortir des sentiers balisés de la comédie hexagonale. Mais on aura tout autant le droit de demeurer quelque peu sceptique face à un résultat tout de même assez lâche, plus déconcertant qu’amusant, laissant au final le spectateur dans un flou artistique problèmatique quant aux intentions premières de son autrice.

Critique cinema Derniers films ajoutés
Critique cinema
4.1
2
3.5
2.1
2.1
2.1
3.2
3.2
3.7
2.6
2.8
3.7
critique cinema

NEW JERSEY DRIVE (1995)

Critique cinema
( 1 ) critique ( 0 ) commentaire
Critique cinema
Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 23/11/2025 à 18:32
Réalisé par Nick Gomez
Avec Shar-Ron Corley, Gabriel Casseus, Saul Stein, Gwen McGee, Donald Faison.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 37min.
Année de production : 1995

Critique cinema   Critique film de Manu

New Jersey drive est le second film de Nick Gomez après Laws of gravity (pas sûr de l'avoir vu, bonne réputation). Ecrit par Gomez lui-même, le film s’offre un producteur exécutif de renom en la personne de Spike Lee. Il marque les débuts à l’écran de Shar-Ron Corley, qui incarne ici un personnage au parcours très proche de celui qu’il a lui-même connu adolescent, et se situe dans la carrière de Donald Faison entre le polar urbain Sugar Hill de Leon Ichaso et la comédie Clueless d’Amy Heckerling. Drame criminel s'inscrivant dans le sous-genre nineties du film de ghetto, New Jersey drive est un essai qui, en cela, aurait plutôt tendance à flirter avec la voiture-balai, arrivant notamment après les supérieurs Menace II society, Fresh et autre Strapped, du côté du petit écran. L’ensemble est soigné, rapide, et bien que le film n’ait pas pu être tourné sur place - la municipalité de Newark lui en a refusé l’accès - il se dégage tout de même un appréciable parfum d’authenticité de ses nombreuses scènes en extérieurs. Après, cela reste très classique, routinier même, du côté de l’intrigue. Soit la description attendue d’une vie sans perspective d’avenir basculant dans la délinquance, qui se contente de coller au bitume, là où j’aurais préféré un traitement plus personnel, plus aventureux, prenant un peu de hauteur face à son sujet.

LE FARO DA PADRE (1974)

Critique cinema
( 1 ) critique ( 0 ) commentaire
Critique cinema
Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 23/11/2025 à 11:54
Réalisé par Alberto Lattuada
Avec Gigi Proietti, Irene Papas, Teresa Ann Savoy, Bruno Cirino, Isa Miranda.
Film italien
Genre : Comédie
Durée : 1h 37min.
Année de production : 1974
Titre français : La Bambina

Critique cinema   Critique film de Manu

Le Farò da padre est le vingt-huitième long métrage cinématographique d’Alberto Lattuada. Le film est notamment écrit par Lattuada et le prolifique spécialiste de la comédie Ettore Jemma. Il se situe dans la carrière de Luigi Proietti entre le drame La Proprietà non e più un furto d’Elio Petri et la comédie d’anticipation Conviene far bene l’amore de Pasquale Festa Campanile. Si l’on apprécie la comédie à l’italienne, c’est évidemment pour son intelligence et humanité, mais aussi son goût de la provocation, de la transgression. Et, parmi les cinéastes experts en ce dernier domaine, nul doute que Lattuada occupe une place de choix. En atteste cette ultra grinçante comédie de mœurs narrant les amours d’une arriviste et d’une adolescente déficiente mentale. Soit un sujet pour le moins scabreux qui marque clairement les limites de cette veine sans tabou du cinéma transalpin. Car, même en recontextualisant la chose, difficile aujourd’hui de ne pas trouver problématique cette vision certes critique du machisme italien mais aussi et surtout très embarrassante et datée de la maladie mentale. En outre, ajoutant au malaise, le regard très impudique porté par la caméra de Lattuada sur le personnage de Clotilde pousse vraiment à un questionnement quant à ses intentions réelles. Bref, un film qui entend dénoncer, comme beaucoup de Lattuada, mais sombre le plus souvent dans une exploitation très discutable de son ambigu sujet.

PRINCE OF THE CITY (1981)

Critique cinema
( 1 ) critique ( 0 ) commentaire
Critique cinema
Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 22/11/2025 à 21:34
Réalisé par Sidney Lumet
Avec Treat Williams, Jerry Orbach, Richard Foronjy, Carmine Caridi, Bob Balaban.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 2h 47min.
Année de production : 1981
Titre français : Le Prince de New York

Critique cinema   Critique film de Manu

Prince of the city est le vingt-septième long métrage cinématographique de Sidney Lumet. Le film est écrit par Jay Presson Allen, précédemment scénariste du Marnie d’Alfred Hitchcock et Cabaret de Bob Fosse. Il adapte l’ouvrage d’investigations homonyme de l’ancien commissaire adjoint de la police de New York, Robert Daley, publié en 1978 et se situe dans la carrière de Treat Williams entre la comédie Why would I lie? de Larry Peerce et le film d’aventures The Pursuit of D.B. Cooper de Roger Spottiswoode. L’un des titres majeurs de la filmographie de Sidney Lumet, toutes décennies confondues. 9 ans après Serpico et 9 ans avant Q & A, le réalisateur de 12 angry men s’intéresse à nouveau ici à la corruption policière, porte d’entrée d’une plus large réflexion sur le système justicier américain, ses limites et dysfonctionnements. Et, comme bien souvent, il nous livre une œuvre travaillée au cordeau dans l’écriture et la mise en scène, qui exige ici l’attention soutenue du spectateur, mais sait dans le même temps le récompenser, en lui offrant moult séquences passionnantes, d’une densité et ambiguïté extrêmement stimulantes. Un contrat tirant en outre le meilleur de l’ensemble de ses comédiens, Lumet ayant au passage rassemblé une belle galerie de futurs seconds rôles familiers des années 80 / 90 autour d’un Treat Williams trouvant sans doute là son plus grand rôle. A la fois passionnant film dossier et subtile tragédie contemporaine, Prince of city est une nouvelle leçon de cinéma cuisinée façon Lumet comme pas mal d’autres avant dans sa filmographie et quelques autres encore après.

OROKSEG (1980)

Critique cinema
( 1 ) critique ( 0 ) commentaire
Critique cinema
Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 21/11/2025 à 18:04
Réalisé par Márta Mészáros
Avec Isabelle Huppert, Lili Monori, Jan Nowicki, Zita Perczel, Sándor Szabó.
Film hongrois, français
Genre : Drame
Durée : 1h 40min.
Année de production : 1980
Titre français : Les Héritières

Critique cinema   Critique film de Manu

Présenté en compétition à Cannes en 1980, Orökség est le dixième long métrage cinématographique de la scénariste et réalisatrice hongroise Marta Mészáros. Cette coproduction franco-hongroise est notamment écrite par Mészáros elle-même et son interprète masculin principal, Jan Nowicki. Elle se situe dans la carrière d’Isabelle Huppert entre le drame romantique Les Sœurs Brontë d’André Téchiné et l’essai de Jean-Luc Godard, Sauve qui peut (la vie). Ce second film de Marta Mészáros que je découvre après un Adoption finalement assez proche thématiquement - on y parle à nouveau du désir de maternité ici - n’est pas une œuvre se laissant aisément approcher sous des dehors plutôt classiques. J’avoue en tout cas n’être rentré que très progressivement dans cette proposition quelque peu austère de mélodrame mélangeant l'intime et l'Historique. Aussi est-ce essentiellement le charme trouble et un peu froid des 2 actrices principales, ainsi que sa cotonneuse ambiance, qui m'ont fait tenir au départ. Avant que le récit ne prenne, à mi-parcours, une tournure plus complexe et dramatique, dès lors que la grande Histoire rattrape la petite, jusqu’à sa tragique conclusion. Beau film, au final, au charme étrange et discret, dans lequel Huppert se fond parfaitement, là où, dans la peau de cette jeune juive hongroise, on pouvait craindre de ne pas la trouver à sa place.

A TOUTE ALLURE (2024)

Critique cinema
( 1 ) critique ( 0 ) commentaire
Critique cinema
Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 20/11/2025 à 11:54
Réalisé par Lucas Bernard
Avec Pio Marmaï, Eye Haïdara, José Garcia, Victor Pontecorvo, Anne Loiret.
Film français, belge
Genre : Comédie
Durée : 1h 26min.
Année de production : 2024

Critique cinema   Critique film de Manu

Coproduction franco-belge, A toute allure est le second long métrage cinématographique de Lucas Bernard après Un beau voyou, sorti en 2018. Le film est écrit par Bernard lui-même, d’après une idée originale de son producteur, Florian Mole. Il se situe dans la carrière de Pio Marmaï entre le film d’aventures Les Trois mousquetaires: Milady de Martin Bourboulon et le drame de Carine Tardieu, L’attachement. Dommage que la forêt des comédies françaises inodores sortant dans les salles tout au long de l’année finissent par nous éloigner de belles réussites telles que cet A toute allure, romcom à la française joliment frappadingue. Il serait en tout cas dommage pour l’amateur de passer à côté de ce film à la mise en scène particulièrement soignée - toutes les séquences situées dans un Antarctique volontairement en toc ont notamment un vrai petit cachet néo-rétro - comme à l’interprétation totalement en phase avec la loufoquerie généralisée du récit. Réjouissantes sont par ailleurs les 3 prestations principales, évoluant chacune sur des registres différents avec un succès égal, même si c’est évidemment la tornade Marmaï qui marque le plus ici, semblant par moment évoluer en semi-improvisation. Bref, sortant de la médiocrité propre à la majorité de nos productions locales, un divertissement populaire français, au petit grain de folie plutôt gonflé, presque émouvant dans son dernier acte, et dont on peut juste regretter à son sujet qu’il soit ainsi passé sous les radars du grand public.

SUPERDOME (TV) (1978)

Critique cinema
( 1 ) critique ( 0 ) commentaire
Critique cinema
Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 20/11/2025 à 08:40
Réalisé par Jerry Jameson
Avec David Janssen, Donna Mills, Ken Howard, Clifton Davis, Van Johnson.
Téléfilm américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 36min.
Année de production : 1978
Titre français : Meurtre au Superdome

Critique cinema   Critique film de Manu

Superdome est le quatorzième long métrage cinématographique de Jerry Jameson. Originellement diffusé sur la chaîne ABC en janvier 1978, ce téléfilm est écrit par Barry Oringer, futur co-créateur de la série Hotel. Il se situe dans la carrière de David Janssen entre le film d’aventures Golden rendezvous d’Ashley Lazarus et le drame de Richard Lang, Nowhere to run. Pas vraiment le film de tireur fou dans la foule que j’attendais, et que son affiche laissait d’ailleurs quelque peu entrevoir. Superdome est bien davantage un suspense / whodunit empruntant également au registre du soap-opera catastrophe. Soit une combinaison déjà expérimentée par le cinéaste sur son précédent The Elevator et, de façon plus large, à travers une bonne partie de ses réalisations des années 70. D’où peut-être l’explication à ce sentiment d’extrême routine venant parasiter les honorables intentions de ce divertissement. Superdome transpire en effet l’usure et le téléphoné dans ses naïves petites sous-intrigues et ses personnages vignettes prêtant parfois plus à sourire qu’autre chose, à force de clichés. Quant à la rocambolesque partie suspense du récit, elle relèverait elle-aussi presque du gag tant les péripéties meurtrières s’y enchaînent beaucoup trop rapidement. En dépit d’une réalisation soignée et d’une distribution accrocheuse dans son cocktail de vétérans Hollywoodiens (Edie Adams, Van Johnson, Jane Wyatt) et figures télévisuelles familières de l’époque (David Janssen, Donna Mills), un divertissement peu inspiré, robotique, témoignant d’un genre alors lui-même en sévère perte de vitesse.

C.C. & COMPANY (1970)

Critique cinema
( 1 ) critique ( 0 ) commentaire
Critique cinema
Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 19/11/2025 à 18:31
Réalisé par Seymour Robbie
Avec Joe Namath, Ann-Margret, William Smith, Jennifer Billingsley, Greg Mullavey.
Film américain
Genre : Action
Durée : 1h 34min.
Année de production : 1970

Critique cinema   Critique film de Manu

C.C. & Company est le premier des deux seuls longs métrages cinématographiques signés par l’homme de télévision Seymour Robbie. Le film est écrit par l’acteur, scénariste et producteur Roger Smith, par ailleurs époux d’Ann-Margret à la ville, de 1967 à sa disparition, 50 ans plus tard. Le film se situe par ailleurs dans la carrière de cette dernière entre le drame sociétal R.P.M. de Stanley Kramer et l’étude de mœurs Carnal Knowledge de Mike Nichols. Premier et quasi seul rôle vedette de l’ex star du football américain Joe Namath, C.C. & Company surfe évidemment sur l’engouement d’alors du public pour le film de bikers, tentant de se frayer un chemin entre l’œuvre de pure exploitation façon Roger Corman et quelque chose d’un peu plus ambitieux, à la Easy Rider. Une tentative de récupération qui, comme bien souvent dans ce cas de figure, s’avère plutôt malheureuse. Car, fondamentalement, malgré quelques valeurs sures du film de motards à l’écran (William Smith, Jennifer Billingsley), le cœur n’y est pas vraiment. Et l’on peine à croire à ce personnage principal de biker plein de principes, mollement incarné par Namath, comme à son histoire d’amour avec la belle Ann-Margret. En résulte une bande sympathiquement improbable et datée, techniquement mieux tenue que la plupart des films de motards de la même époque, mais sans âme, sans rien ou presque à raconter.

16 TO LIFE (2009)

Critique cinema
( 1 ) critique ( 0 ) commentaire
Critique cinema
Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 19/11/2025 à 10:57
Réalisé par Becky Smith
Avec Hallee Hirsh, Theresa Russell, Shiloh Fernandez, Mandy Musgrave, Pamela Dunlap.
Film américain
Genre : Comédie
Durée : 1h 30min.
Année de production : 2009

Critique cinema   Critique film de Manu

16 to life est le premier des deux longs métrages cinématographiques signés à ce jour par Becky Smith. Ecrite par Smith elle-même, cette production indépendante, tournée dans l’état de l’Iowa, se situe dans la carrière de Theresa Russell entre le suspense horrifique Dark world de Zia Mojabi et la comédie Ride of me de James Westby. Toute petite chose inoffensive sur laquelle il est presque difficile d’avoir de mauvaises pensées comme de propos trop durs, tant le film se veut généreux, poli, positif, soucieux de plaire à son audience. Et l’on ne croit pas plus à ces personnages sans réelle consistante, dont une héroïne paraissant bien plus âgée et mature que son âge dans le film, qu’à cette cascade de péripéties cherchant désespérément le cocasse et le pittoresque au détriment de l’authenticité. Reste toutefois la bonne surprise de voir ce 16 to life offrir à la grande Theresa Russell l’un des rôles les plus consistants de sa triste fin de carrière. Mais, pour le reste, difficile de retenir quoi que ce soit de cette chronique adolescente provinciale joliment éclairée par la talentueuse Quyen Tran, mais totalement fade dans sa réalisation et, plus encore, son écriture.

DARK BLOOD (2012)

Critique cinema
( 1 ) critique ( 0 ) commentaire
Critique cinema
Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 19/11/2025 à 07:40
Réalisé par George Sluizer
Avec River Phoenix, Judy Davis, Jonathan Pryce, Karen Black, Rodney A. Grant.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 26min.
Année de production : 2012

Critique cinema   Critique film de Manu

Filmé en grande partie dans le parc national de Capitol Reef, dans l’état de l’Utah, au cours des mois de septembre et octobre 1993, mais complété et présenté en festival en 2012 seulement, Dark Blood est, de ce fait, le treizième et dernier long métrage du néerlandais George Sluizer. Le film est écrit par Jim Barton, scénariste notamment de la mini-série britannique The Widower de Paul Whittington. Il marque l’ultime apparition à l’écran de River Phoenix, disparu prématurément le 31 octobre 1993. Longue et inédite aura été la gestation de ce Dark Blood, achevé seulement « à 80% » en son temps, repris par son réalisateur 19 ans plus tard et complété par le biais d’une narration comblant les trous de son récit. On avait donc tout à craindre du résultat. Et, à cet égard, je trouve qu’il s’agit d’une bonne surprise. Sluizer parvient à nous livrer un ensemble narrativement cohérent, même si forcement frustrant par moment, dans ses ellipses forcées réduisant incontestablement l’impact dramatique de l’œuvre. Mais, paradoxalement, c’est aussi de ce rafistolage que Dark Blood tire une bonne partie de sa personnalité, en faisant un objet étrange, contemplatif, planant, moins conventionnel que le mélange de comédie noire et suspense, sur fond de triangle amoureux, que laisse au fond deviner le film de 1993, dans la classique progression de son intrigue. Enfin, ajoutant grandement l’intérêt de l’expérience, il y a évidemment de quoi se faire plaisir du côté de l’interprétation, inévitablement dominée par River Phoenix, dont le jeu ici lunaire vient au passage constamment nous rappeler de qui son frère Joaquin tient dans ses prestations les plus habitées (et parfois contestées). Bref, un plutôt classique drame criminel vénéneux du début des nineties transformé par le temps et les tragiques circonstances en bizarrerie aussi passionnante que frustrante, qui mérite en tout cas que l’on s’y arrête dans la filmographie de Phoenix comme celle de Sluizer.

Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 17/11/2025 à 19:22
Réalisé par Paul Landesman
Avec Liam Neeson, Diane Lane, Marton Csokas, Tony Goldwyn, Josh Lucas, Tom Sizemore.
Film américain
Genre : Biopic
Durée : 1h 43min.
Année de production : 2017
Titre français : The Secret man - Mark Felt

Critique cinema   Critique film de Manu

Coproduit par Jay Roach et Ridley Scott, Mark Felt : The Man who brought down the White House est le troisième long métrage cinématographique du scénariste et réalisateur Peter Landesman. Le film adapte l’ouvrage autobiographique homonyme écrit par Mark Felt lui-même et John O’Connor, publié en 2006, soit 1 an après la révélation du rôle clef joué par Felt dans l’affaire des écoutes du Watergate. Il se situe dans la carrière de Liam Neeson entre le drame historique Silence de Martin Scorsese et le thriller de Jaume Collet-Serra, The Commuter. Angle d’approche intéressant du scandale du Watergate que ce biopic sur Mark Felt, alias "Deep throat", sorti quelques mois avant le thématiquement similaire The Post de Spielberg. Sauf que pour vraiment impliquer vraiment le spectateur, il aurait justement fallu creuser plus profond dans la psychologie de son principal protagoniste. Là, ce n’est malheureusement pas le cas. Soigné, le film l’est incontestablement. Mais on ne sort jamais d’une proposition de cinéma figée, purement factuelle, sans point de vue, que l’on sent par ailleurs incapable de s’émanciper de l'hommage attendu au thriller paranoïaque des années 70 (à travers notamment dans la photographie d'Adam Kimmel et le score de Daniel Pemberton, évoquant ceux de David Shire et Michael Small naguère). Côté interprétation, Neeson, solidement entouré, loupe l’occasion de sortir de ses rôles de justiciers taiseux post-Taken en se contentant une nouvelle fois de tirer la gueule d’un bout à l’autre. Après, j’imagine que son personnage ne devait pas non plus être le clown de service du FBI. Quant à Diane Lane, elle est encore moins gâtée. Peu de scènes (du moins, dans le montage final apparemment) pour un personnage inévitablement survolé d’épouse dépressive. Voilà, plutôt maigre bilan pour ce film dossier sans vie, petit dernier de la classe des films sur Watergate, à ce jour.

SPOORLOOS (1988)

Critique cinema
( 1 ) critique ( 0 ) commentaire
Critique cinema
Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 17/11/2025 à 16:45
Réalisé par George Sluizer
Avec Bernard-Pierre Donnadieu, Gene Bervoets, Johanna ter Steege, Gwen Eckhaus, Roger Souza.
Film néerlandais, français
Genre : Thriller
Durée : 1h 47min.
Année de production : 1988
Titre français : L'homme qui voulait savoir

Critique cinema   Critique film de Manu

Cinquième long métrage cinématographique du néerlandais d’origine française George Sluizer, Spoorloos est coécrit par Sluizer et Tim Krabbé, d’après la nouvelle de Krabbé « The Golden egg », publiée en 1984. Cette coproduction franco-néerlandaise se situe dans la carrière sur grand écran de Bernard-Pierre Donnadieu entre le drame médiéval La Passion Béatrice de Bertrand Tavernier et la chronique adolescente Christian de Gabriel Axel. Rapidement devenu un petit classique du suspense quasi horrifique made in Europe, Spoorloos demeure un cas à part dans l’univers cinématographique pas toujours heureux de l’Europudding. L’œuvre aurait même pu faire école en ce domaine tant elle se distingue par sa cohérence artistique et son talent à jouer du caractère transnational de son récit. Au-delà de cette remarque annexe, la réussite de l’œuvre réside en premier lieu dans la glaçante efficacité de sa mécanique à suspense. Un engrenage aux rouages aussi simples qu’implacables dans leur déroulement, reposant sur l’irrésistible besoin de savoir du personnage principal comme du spectateur. Avec une volonté d’aller jusqu’au bout de la part de Sluizer qui se révèle évidemment extrêmement payante, la conclusion ne pouvant laisser de marbre. Un machiavélique thriller psychologique donc, explorant les noirs recoins de l’âme humaine sans cependant se départir d’un côté extrêmement ludique, et fort probable sommet de la carrière de son réalisateur comme de son interprète principal, un Bernard-Pierre Donnadieu ici particulièrement inquiétant.

ALONE TOGETHER (2022)

Critique cinema
( 1 ) critique ( 0 ) commentaire
Critique cinema
Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 17/11/2025 à 08:29
Réalisé par Katie Holmes
Avec Katie Holmes, Jim Sturgess, Derek Luke, Melissa Leo, Zosia Mamet.
Film américain
Genre : Romance
Durée : 1h 38min.
Année de production : 2022

Critique cinema   Critique film de Manu

Alone together est le second long métrage cinématographique réalisé par l’actrice Kate Holmes. Coproduit et écrit par Holmes, le film se situe dans sa carrière d’actrice entre la chronique romantique The Secret: Dare to dream d’Andy Tennant et le drame intimiste Rare objects, également réalisé par Holmes. Assurément du cœur et de la sincérité dans cette romance de l’ère COVID, mais un titre qui pêche par manque d’inventivité, s’appuyant sur un schéma narratif usé à la corde, exploité tel quel, en dépit d’un contexte historique pour le moins original. Certes, tout dans cette histoire d’idylle naissance est soigné, posé, globalement d’une appréciable délicatesse, à défaut de profondeur. Mais l’on était également en droit d’espérer quelques plus larges pistes de réflexion en parallèle à ce récit. Interrogations quant à notre approche de l’autre à l’heure du confinement, à l’évolution du sentiment amoureux au cœur d’une pandémie mondiale à l’issue alors encore incertaine. Des thèmes que le film ne fait malheureusement que survoler d’assez loin. Au final, une œuvre un peu trop lisse, qui passe à côté d’un beau sujet, mais pas non plus totalement dénuée de charme, quelque part bien à l’image de sa scénariste et réalisatrice.

THE EDEN FORMULA (TV) (2006)

Critique cinema
( 1 ) critique ( 0 ) commentaire
Critique cinema
Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 16/11/2025 à 20:14
Réalisé par John Carl Buechler
Avec Jeff Fahey, Dee Wallace, Tony Todd, Alexandra Ford, Don Luce.
Téléfilm américain
Genre : Horreur
Durée : 1h 22min.
Année de production : 2006

Critique cinema   Critique film de Manu

The Eden formula est le onzième long métrage cinématographique de John Carl Buechler, grand spécialiste des effets spéciaux et maquillages des années 80, 90 et 2000. Cette modeste production initialement diffusée sur la chaîne américaine The Sci-Fi Channel est écrite par Buechler lui-même. Elle se situe dans la carrière de Jeff Fahey entre le suspense fantastique Scorpius gigantus de Tommy Withrow et la comédie horrifique Planet Terror de Robert Rodriguez. Die hard with a dino, comme j’ai pu le voir résumé sur le net. Et c’est exactement ça, The Eden formula, avec en prime, côté technique, une image baveuse et une prise de son pas toujours au top. Coté interprétation, même teneur approximative. Jeff Fahey, Dee Wallace et Tony Todd, plus ou moins livrés à eux-mêmes, assurent le show sans forcer leur talent, presque sourire en coin, encadrant une bande d’anonymes au jeu des plus discutables. Et, malgré cela, j’avoue que, comme très souvent avec John Carl Buechler, j’ai pris plaisir à suivre les 82 petites minutes de cette déclaration d’amour au cinéma Z d’antan, bande artisanale pas très sérieuse, voire carrément cocasse par moment, en tout cas suffisamment conscience de ses grosses défaillances pour mériter toute ma sympathie.

LA PETITE DERNIERE (2025)

Critique cinema
( 1 ) critique ( 0 ) commentaire
Critique cinema
Critique cinema
Critique cinema
Manu  le 16/11/2025 à 17:30
Réalisé par Hafsia Herzi
Avec Nadia Melliti, Park Ji-min, Amina Ben Mohamed, Louis Memmi, Mouna Soualem.
Film français, allemand
Genre : Drame
Durée : 1h 46min.
Année de production : 2025

Critique cinema   Critique film de Manu

La Petite dernière est le quatrième long métrage cinématographique de l’également actrice Hafsia Herzi. Le film est écrit par Herzi elle-même, qui adapte ici le roman homonyme de Fatima Daas, publié en 2020. Présenté en compétition à Cannes en 2025, La Petite dernière a permis à son actrice principale, la débutante Nadia Melliti d’y obtenir le prix d'interprétation féminine. Décidément, elle vaut de l'or, cette Hafsia Herzi ! Quatrième réalisation et quatrième coup de cœur, me concernant. Une totale réussite qui passe par un traitement des liens familiaux et sentimentaux toujours aussi juste, d'une générosité et ouverture d'esprit qui vous emportent émotionnellement. Par ailleurs, on sent une assurance grandissante du côté de sa mise en scène, alternance de séquences d'une exemplaire retenue (l'avant-dernière notamment) et de passages festifs d'une enivrante sensualité. Une approche qui évoque évidemment Kechiche, mais m'a également fait penser au meilleur de Sylvie Verheyde dans ses scènes musicales / nocturnes (elle est d'ailleurs remerciée au générique de fin). Bref, un puissant concentré d’émotion à fleur de peau, entre drame de l’adolescence et chronique sociétale. Et la confirmation derrière ça qu’Hafsia Herzi est vraiment un oiseau rare dans le cinéma actuel, soit l’une de nos plus talentueuses comédiennes, passée avec un rare succès derrière la caméra. Une double carrière dont on ne peut qu'espérer qu'elle nous fasse profiter le plus longtemps possible.

critique cinema

Plus d'articles



critique cinema
critique cinema
critique cinema

Rechercher avec google



Recherche par nom

Titre :
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Artiste :
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Dernières critiques ciné





Dernières critiques livres





Derniers commentaires














Liens   |   Flux RSS   |   Page exécutée en 0.59591 secondes   |   contactez-nous   |   Nanar production © 2009