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12 ANGRY MEN (1957)

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Manu  le 14/06/2025 à 08:13
Réalisé par Sidney Lumet
Avec Henry Fonda, Martin Balsam, John Fiedler, Lee J. Cobb, E.G. Marshall.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 36min.
Année de production : 1957
Titre français : 12 hommes en colère

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12 angry men est le premier long métrage cinématographique de Sidney Lumet. Le film adapte la pièce télévisée « Twelve angry men » de Reginald Rose, initialement diffusée sur CBS le 20 septembre 1954 sous la direction de Franklin J. Schaffner. Il marque la première des 5 collaborations sur grand écran entre Lumet et l’acteur Jack Warden, et se situe dans la carrière d’Henry Fonda entre le drame criminel The Wrong man d’Alfred Hitchcock et le western d’Anthony Mann, The Tin star.

Grand classique de son époque comme du cinéma en général, 12 angry men marque déjà une importante révolution formelle, aujourd’hui probablement moins évidente à déceler qu’à sa sortie en 1957. A travers la pleine récupération et absorption de ses codes narratifs sur grand écran, cet intense huis clos judiciaire me semble en effet témoigner, comme aucun autre film avant lui, d’une évolution sociétale majeure, celle de la reconnaissance de la télévision en tant qu’acteur incontournable de notre quotidien.

Une étape décisive dans l’acceptation de ce média que l’on doit donc en partie à Sidney Lumet et son épatante mise en scène venant nous rappeler que la dramaturgie n’est fort heureusement pas toujours une question de moyens mais, comme ici, parfois avant tout un travail sur la gestion de l’espace, la direction d’acteurs et l’écriture.

Soit une leçon de cinéma offerte pour la première fois par un homme de télévision, qui entame ici une réflexion passionnante, voire essentielle, sur la justice, la complexité et fragilité de celle-ci. Un parcours d’une quarantaine de films brossant le portrait d’individus souvent rongés par le doute et la culpabilité, qui, selon les films, devront appliquer ou subir cette loi pas toujours apte à servir au mieux la communauté. Un parcours qui commence donc avec ces inoubliables 12 hommes en colère.

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CRIMETIME (1996)

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Manu  le 13/06/2025 à 12:27
Réalisé par George Sluizer
Avec Stephen Baldwin, Pete Postlethwaite, Sadie Frost, Géraldine Chaplin, Karen Black.
Film américain, anglais
Genre : Thriller
Durée : 1h 58min.
Année de production : 1996

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Crimetime est le huitième long métrage cinématographique du documentariste et réalisateur de fictions néerlandais George Sluizer. Cette coproduction américano-britannique marque les débuts de la courte carrière de scénariste de Brendan Somers. Elle réunit 2 des interprètes du The Usual suspects, de Bryan Singer, sorti 1 auparavant, Stephen Baldwin et Pete Postlethwaite, et se situe dans la carrière de Sadie Frost entre la comédie romantique A pyromaniac’s love story de Joshua Brand et le drame historique Bent de Sean Mathias. Quelques réminiscences du précédent L'homme qui voulait savoir du même Sluizer dans cette histoire d'association contre nature, mêlant défiance et fascination, entre un brillant acteur débutant (Baldwin, épouvantable la plupart du temps) et un serial-killer collectionneur d’œil (Postlethwaite, dont je n'ai pu jamais écrire le nom sans le relire 3 fois avant !). Le film se veut plein de choses parmi lesquelles une critique de la télévision poubelle, mais c'est surtout un beau et nébuleux bordel dans lequel Géraldine Chaplin trouve l'un des rôles les plus ingrats de sa carrière, Marianne Faithfull vient mystérieusement chanter 3 chansons (dont 2 coécrites par Angelo Badalamenti) et le spectateur se demande ce qu'il fait là et comment il doit interpréter la dernière scène de ce gros micmac. Au milieu de cette confusion générale, une certitude demeure néanmoins : Sadie Frost était un vrai p'tit boulet de canon en 1996 (expression déjà périmée, à l'époque, il me semble). Pour le reste, l’envie de bien faire, de provoquer, est certes louable, évoquant presque par moment le cinéma du plus célèbre confrère néerlandais de Sluizer, Paul Verhoeven, mais rien ne suite derrière, entre un fond archi brouillon et lourdingue et une forme bradée, totalement refroidissante.

UN ITALIANO IN AMERICA (1967)

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Manu  le 13/06/2025 à 09:59
Réalisé par Alberto Sordi
Avec Alberto Sordi, Vittorio De Sica, Bettina Brenna, Alice Condon, Bill Dana.
Film italien
Genre : Comédie
Durée : 1h 36min.
Année de production : 1967

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An italiano in America est le troisième long métrage cinématographique de l’acteur Alberto Sordi, qui en assure ici également la coécriture, aux côtés du fidèle Rodolfo Sonego, et en tient l’un des deux rôles principaux. Le film se situe dans la carrière de Vittorio De Sica entre une participation non créditée à son Woman times seven et la comédie Gli altri, gli altri… e noi de Maurizio Arena. La balade américaine de Sordi réalisateur (et De Sica acteur), qui précède celles de Monicelli / Loren (La Mortadella), Scola / Mastroianni (Permette? Rocco Papaleo) ou encore Loy / Villaggio (Sistemo l’America e torno), et annonce déjà la couleur désenchantée de toute cette veine. Car le personnage incarné par Sordi ne trouvera évidemment que déception dans le miroir aux alouettes du rêve américain. Rien d’étonnant donc, dans la réflexion proposée par cette comédie à l’italienne délocalisée, mais, sans surprise là-encore, une rare qualité d’écriture dans les dialogues, le travail sur les personnages et les offres de situations comiques, comme cette incongrue rencontre Giuseppe Marossi et sa demi-sœur américaine, serveuse topless dans un bar à strip-tease. Bref, l’art triomphant de raconter la déconvenue et l’amertume, propre au cinéma de Sordi, ici sans réelle nouveauté dans le discours et l’emploi de ses 2 stars, mais rehaussé d’une vision sans fard de l’american way of life, à la fois caustique et fascinée, évoquant presque, par moment, côté forme, dans son approche quasi documentaire, le cinéma de François Reichenbach de la même époque.

REVOIR PARIS (2022)

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Manu  le 12/06/2025 à 23:25
Réalisé par Alice Winocour
Avec Virginie Efira, Benoît Magimel, Grégoire Colin, Maya Sansa, Dolores Chaplin.
Film français
Genre : Drame
Durée : 1h 45min.
Année de production : 2022

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Revoir Paris est le quatrième long métrage cinématographique de la scénariste et réalisatrice Alice Winocour. Le film et écrit par Winocour en collaboration avec Jean-Stéphane Bron et Marcia Romano, coscénariste de L’évènement d’Audrey Diwan et l’Adieu Paris d’Edouard Baer notamment. Il se situe dans la carrière de Virginie Efira entre la comédie dramatique En attendant Bojangles de Régis Roinsard et le Don Juan de Serge Bozon. L’autre film de 2021 sur les attentats parisiens du 13 novembre 2015 avec celui de Cedric Jimenez, qui s’intéresse, celui-ci, à la reconstruction des victimes directes ou collatérales de cette tragédie. Soit un sujet déjà beaucoup traité par le cinéma, m’évoquant tout particulièrement le superbe Fearless de Peter Weir, que Winocour traite de façon très classique, presque un peu frileuse. Maintenant, si le cheminement scénaristique de ce Revoir Paris s’avère relativement attendu, et le résultat à mon gout moins impliquant que le précédent long métrage de la cinéaste, le très beau Proxima, on reste néanmoins sur un titre tout à fait recommandable, relevant tout de même de l’impeccable au niveau de l’interprétation - Efira y gagnera d’ailleurs son premier César, après 4 nominations. Bref, sans surprise dans le fond comme la forme, mais malgré tout prenant d’un bout à l’autre, l’implication des acteurs principaux apportant clairement beaucoup à l’œuvre (alors que, bon, Benoît Magimel et moi, cela n’a pas toujours été les grands amours).

LONE WOLF MCQUADE (1983)

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Manu  le 11/06/2025 à 20:26
Réalisé par Steve Carver
Avec Chuck Norris, David Carradine, Barbara Carrera, Leon Isaac Kennedy, Robert Beltran.
Film américain
Genre : Action
Durée : 1h 47min.
Année de production : 1983
Titre français : Œil pour oeil

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Lone Wolf McQuade est le huitième des 14 longs métrages réalisés par Steve Carver entre 1973 et 1996. Intégralement filmé au Texas, le film est écrit par B.J. Nelson, futur scénariste des Scanners II: The New order et Scanners 3: The Takeover de Christian Duguay. Il se situe dans la carrière de David Carradine entre le film d’épouvante Trick or treats de Gary Graver et le drame Jealousy de Jeffrey Bloom, tourné pour le petit écran. Chronologiquement dernier titre de Chuck Norris issu de sa période pré-Cannon, Lone Wolf McQuade concentre déjà l’essence même du cinéma selon Chucky, ici une nouvelle fois justicier sans faille à la macho attitude délicieusement exagérée. Rien d’original en soi donc, mais avec ici le petit plus une belle distribution pour servir la mono-expressive star des Missing in action et une solide réalisation du cormanien Steve Carver, ici peut-être au plus inspiré de toute sa carrière - les impressionnants décors naturels du film lui rendant bien service. Aucune surprise réellement digne de ce nom, en résumé, mais une série B primaire plutôt amusante dans son absence totale de recul et son chouette casting de plus ou moins vilaines trognes (dont R.G. Armstrong, l’acteur fétiche de Carver).

ARROW IN THE DUST (1954)

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Manu  le 11/06/2025 à 17:13
Réalisé par Lesley Selander
Avec Sterling Hayden, Coleen Gray, Keith Larsen, Tom Tully, Lee Van Cleef.
Film américain
Genre : Western
Durée : 1h 20min.
Année de production : 1954
Titre français : Le Défi des flèches

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Arrow in the dust est la première des 3 réalisations signées Lesley Selander sorties sur le sol américain au cours de l’année 1954. Cette adaptation d’un roman de L.L. Foreman est écrite par Don Martin, ultérieurement scénariste du Stranger on a horseback de Jacques Tourneur et Hot cars de Don McDougall. Elle se situe dans la carrière de Sterling Hayden entre le film d ‘aventures Prince Valiant d’Henry Hathaway et le western de Nicholas Ray, Johnny Guitar. Si je n'ai encore jamais croisé au sein de l’œuvre de Selander de titres relevant réellement de la tâche sur le CV, je reconnais que son travail manque de sommets - Fort Yuma en constitue peut-être un, petit - et que j’apprécie avant tout ce prolifique cinéaste pour le côté confortablement routinier de ses films. Quoi qu’il en soit, il est certain que Selander a fourni plus palpitant que cette série B transpirant le système D, ici comme dilettante, dans lequel les séquences les plus spectaculaires semblent toutes provenir d'un métrage antérieur (le Wagons west de Ford Beebe, si j’en crois IMDB). Néanmoins, je concède facilement un brin de charme - et beaucoup de clémence de ma part à son égard, je le reconnais – à cette aventure du grand Ouest naïve et colorée, menée par un Sterling Hayden qui dégage son petit charisme en usurpateur en quête de rédemption. Bref, clairement pas essentiel, mais si l’on sait exactement dans quoi on met les pieds, pas de raison d’être franchement déçu, comme souvent chez Selander.

EO (2022)

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Manu  le 11/06/2025 à 10:55
Réalisé par Jerzy Skolimowski
Avec Sandra Drzymalska, Tomasz Organek, Mateusz Kosciukiewicz, Lorenzo Zurzolo, Isabelle Huppert.
Film polonais, italien
Genre : Drame
Durée : 1h 28min.
Année de production : 2022

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EO est le dix-huitième long métrage cinématographique de l’acteur, scénariste et réalisateur polonais Jerzy Skolimowski. Le film est écrit et produit par Skolimowski lui-même et son épouse, Ewa Piaskowska, déjà créditée à l’écriture de 2 de ses précédents films, Cztery noce z Anna et Essential killing. Il se situe dans la carrière d’Isabelle Huppert entre le drame romantique A propos de Joan de Laurent Larivière et la comédie Mrs. Harris goes to Paris d’Anthony Fabian. 7 ans après le déjà hautement recommandable 11 minut, Skolimowski signe à 84 ans, l’une des plus belles réussites de sa carrière derrière la caméra. Une œuvre proprement épatante, dans laquelle on retrouve à peu près tout ce qu’on aime chez lui. Soit une vision du monde à la fois poétique et politique, mélangeant l’insolite et le concret, à travers un film qui nous parle ici de la condition animale tout en laissant se dessiner à l’écran, au fil des pérégrinations de son âne, une vision inquiète de l’Europe d’aujourd’hui. Bref, un film d’une rare et constante inventivité formelle, riche d’un fond qui interpelle, soutenu en prime par une superbe partition musicale de Pawel Mykietyn (une découverte, me concernant), dans lequel on retrouve le Skolimowki au sommet de Deep end et Moonlighting.

TRACK THE MAN DOWN (1955)

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Manu  le 10/06/2025 à 13:32
Réalisé par R.G. Springsteen
Avec Kent Taylor, Petula Clark, Renee Houston, Walter Rilla, Kenneth Griffith.
Film anglais
Genre : Policier
Durée : 1h 15min.
Année de production : 1955

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Track the Man down est l'un des 3 polars / films noirs tournés par l’américain R.G. Springsteen sur le sol britannique au cours de la seule année 1955. Le film marque la seconde et dernière collaboration du cinéaste avec le scénariste anglais Paul Erickson après Secret venture, sorti quelques mois auparavant en Grande-Bretagne. Il se situe dans la carrière cinématographique de l’actrice et chanteuse Petula Clark entre le drame féminin The Happiness of three women de Maurice Elvey et le film policier That woman opposite de Compton Bennett. Rien de renversant au menu de ce Track the man down. L'ensemble manque de tension, met un petit peu de temps à trouver ses marques niveau rythme, s'activant vraiment lorsque le personnage incarné par Petula Clark se retrouve en possession d'une mallette pleine d'argent, objet de toutes les convoitises. Par ailleurs, on doit également en passer, dans la seconde partie du film, par un personnage comique des plus pénibles, dont le jeu d'ivrogne est une insulte à toute la profession. Rien de renversant, disais-je donc. Mais un ensemble qui conserve néanmoins un caractère sympathique tout du long, proposant suffisamment de péripéties en 75 minutes pour ne jamais vraiment lasser tout en demeurant soigné dans la forme. Bref, en résumé et comme à son habitude, Springsteen n'invente rien mais gère plutôt bien son affaire avec les modestes moyens mis à sa disposition.

ONLY YOU (1992)

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Manu  le 10/06/2025 à 07:32
Réalisé par Betty Thomas
Avec Andrew McCarthy, Kelly Preston, Helen Hunt, Daniel Roebuck, Peter Koch.
Film américain
Genre : Comédie romantique
Durée : 1h 31min.
Année de production : 1992

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Only you est le premier long métrage cinématographique de fiction de la réalisatrice et actrice Betty Thomas. Le film est coproduit et écrit par Wayne Allan Rice, scénariste l’année suivante de la comédie sportive The Man from left field de et avec Burt Reynolds. Il se situe dans la carrière d’Andrew McCarthy entre le thriller géo-politique Year of the gun de John Frankenheimer et la comédie Weekend at Bernie’s II de Robert Klane. Plutôt agréablement surpris par cette petite comédie romantique certes totalement inoffensive, sans grande imagination dans son développement - les basiques de la romcom post-When Harry met Sally... sont respectés à la lettre - mais très enlevée, souvent rigolote, et qui parviendrait presque à tirer un petit quelque chose d'intéressant de cette endive d'Andrew McCarthy, ici dans le rôle de l'amoureux naïf, jouet d'une belle blonde (Kelly Preston, malheureusement pas totalement à la hauteur d'un personnage de garce prometteur sur le papier). Bref, un titre ultra mineur mais non sans charme sur le moment, qui promettait pour sa réalisatrice une carrière derrière la caméra un peu plus stimultante que celle qu’elle nous offrira finalement, pour le grand écran en tout cas.

L'ECLISSE (1962)

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Manu  le 07/06/2025 à 08:22
Réalisé par Michelangelo Antonioni
Avec Alain Delon, Monica Vitti, Francisco Rabal, Louis Seigner, Lilla Brignone.
Film français, italien
Genre : Drame
Durée : 2h 06min.
Année de production : 1962
Titre français : L'éclipse

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L’eclisse est le huitième long métrage cinématographique du scénariste et réalisateur Michelangelo Antonioni. Cette coproduction italo-française est coécrite par Antonioni lui-même et Tonino Guerra, l’un de ses principaux collaborateurs sur une période allant de 1960 à 2004. Le film se situe dans la carrière d’Alain Delon entre sa participation à la comédie à sketchs de Michel Boisrond, Amours célèbres, et celle à l’anthologie comique de Julien Duvivier, Le Diable et les dix commandements. Antonioni chantre du malaise existentialiste dans ses plus belles heures, avec ce troisième volet de la trilogie de l’incommunicabilité, reposant encore une fois sur une écriture et une réalisation dont on se dit encore aujourd’hui qu’elles ont dû en perturber plus d’un à l’époque, tant elles me paraissent en avance sur leur temps. Soit un film qui, à défaut de m’avoir particulièrement touché, m’a donc impressionné, annonçant de façon évidente le meilleur du cinéma de la décennie suivante, toute nationalité confondue, ainsi que, bien entendu, dans l’œuvre d’Antonioni, les plus énigmatiques et fascinants encore Zabriskie Point et Professione: Reporter. Bref, une œuvre impressionnante en terme d’ambition et d’innovation filmique / narrative, ainsi que l’un des (nombreux) grands films d’Alain Delon de la période sixties, à défaut peut-être d’un rôle réclamant beaucoup de lui.

PAYOFF (1991)

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Manu  le 06/06/2025 à 19:19
Réalisé par Stuart Cooper
Avec Keith Carradine, Kim Griest, Harry Dean Stanton, John Saxon, Robert Harper.
Film américain, canadien
Genre : Policier
Durée : 1h 51min.
Année de production : 1991
Titre français : Dette de sang

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Payoff est le cinquième long métrage de fiction de l’acteur et réalisateur américain Stuart Cooper. Cette coproduction américano-canadienne partiellement tournée dans la province de Colombie-Britannique adapte le roman de Ronald T. Owens, « The Payoff ». Elle est coécrite par David Weisberg et Douglas S. Cook, futures scénaristes du The Rock de Michael Bay, et se situe dans la carrière d’Harry Dean Stanton entre le road movie criminel Wild at heart de David Lynch et le suspense horrifique Twin Peaks: Fire walk with me du même Lynch. Révision de ce titre probablement découvert dans la case télé "Hollywood night" de La Une, au milieu des années 90. Une série B plutôt sympa à la revoyure, avec une bonne histoire de vengeance différée à la base, qui évoque par moment un peu l'univers d'Elmore Leonard, dans le pittoresque un brin inquiétant de certains personnages notamment. Keith Carradine et Kim Griest forment un couple un brin original dans le cadre d'un polar romantique comme celui-ci. John Saxon en mafioso aux abois et Harry Dean Stanton en tueur à la cool ajoutent un peu de caractère encore à l'affaire. Après, la réalisation de Stuart Cooper manque un peu de tonus - écueil récurrent chez lui, il me semble - mais cela demeure soigné, globalement au rendez-vous sur les séquences les plus délicates (le final en hélicoptère). Bref, un titre ayant gagné en sympathie avec les années, méritant en tout cas un peu plus que l’oubli dans lequel il me semble végéter.

WHITE LIGHT (1991)

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Manu  le 06/06/2025 à 11:43
Réalisé par Al Waxman
Avec Martin Kove, Allison Hossack, Martha Henry, Heidi von Palleske.
Film canadien, américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 31min.
Année de production : 1991

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White light est le quatrième long métrage cinématographique de l’acteur et réalisateur canadien Al Waxman. Cette coproduction américano-canadienne tournée à Toronto est écrite par Ron Base, scénariste la même année du western Jesuit Joe d’Olivier Austen, d’après la bande dessinée d’Hugo Pratt. Elle se situe dans la carrière de Martin Kove entre le film d’action President’s target d’Yvan Chiffre et le suspense science-fictionnel Shadowchaser de John Eyres. Petit polar surnaturel, dont je retiendrais avant tout la partition musicale « so nineties » de Paul Zaza, abusant plus que de raison du saxophone, et la photographie d’Albert J. Dunk qui, dans l’hypothèse d’une restauration de ce titre et présentation dans son format d’origine, me semble capable d’apporter un plaisant petit cachet onirico-glamour à l’affaire. Une patine rétro plutôt sympa donc, qui confère un brin de caractère à l’ensemble là où, à contrario, la réalisation, pas très énergique, ne brille que par son absence totale de personnalité, l’écriture n’exploite que très superficiellement son intéressant point de départ et, finalement, où l’interprétation de Martin Kove manque clairement d’impressionner, prêtant même quelque peu à sourire dans sa décontraction pas toujours appropriée. Bref, même si ce White light n'est pas spécialement désagréable à suivre, il me semble ne s'adresser essentiellement qu'aux cinévores avides de titres oubliés et fans de canuxploitation.

YEAR OF THE GUN (1991)

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Manu  le 02/06/2025 à 19:15
Réalisé par John Frankenheimer
Avec Andrew McCarthy, Valeria Golino, Sharon Stone, John Pankow, Mattia Sbragia.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 51min.
Année de production : 1991
Titre français : Year of the gun - L'année de plomb

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Year of the gun est le vingt-sixième des 29 longs métrages cinématographiques signés par John Frankenheimer entre 1957 et 2000. Cette production américaine quasi Intégralement tournée en Italie adapte le roman semi-autobiographique du journaliste Michael Mewshaw, publié en 1984. Elle est écrite par le britannique David Ambrose, précédemment scénariste du The Survivor de David Hemmings et Blackout de Douglas Hickox et se situe dans la filmographie d’Andrew McCarthy entre le Dr. M de Claude Chabrol et la comédie Only you de Betty thomas. Voilà un projet qui, sur le papier, semblait idéalement conçu pour Frankenheimer, fin connaisseur de la situation géo-politique européenne des années 70 pour avoir posé ses valises sur le vieux continent aux premières années de cette même décennie. Un sujet lui permettant de tourner à nouveau hors de son sol natal - presque une nécessité au sein de son oeuvre, pourrait-on dire, après l’expérience The Train - tout en retrouvant cette veine du suspense paranoïaque qui avait finir d’établir sa réputation de « golden boy » d’Hollywood dans les années 60, avant sa relative traversée du désert des 2 décennies suivantes. Pas mal d’indicateurs au vert donc, concernant ce Year of gun. Et cependant un titre finalement mineur dans la carrière de Frankenheimer, en tout cas décevant au regard du potentiel qu’il affiche. La faute peut-être à une écriture trop verrouillée, trop scolaire, qui peine à donner l’épaisseur nécessaire à ses personnages pour nous impliquer dans leurs nombreux tourments et dilemmes. Difficile également de ne pas émettre quelques réserves quant au choix d’Andrew McCarthy pour interpréter ce téméraire journaliste correspondant. Un acteur beaucoup trop fade pour l’emploi, souffrant d’emblée d’un déficit de crédibilité, là où un Gene Hackman, un Nick Nolte ou un James Caan auraient probablement pu apporter cet idéal mélange de force et fragilité cimentant ce type de personnages à l’éthique un peu trouble. Après, fort heureusement, McCarthy est plutôt bien entouré. Et même si sa reconstitution de la Rome de 1978 n’est pas parfaite - en particulier pour un regard européen familier de l’époque dépeinte - l’œuvre marque tout de même quelques précieux points dans son atmosphère typiquement italienne, l’authenticité de son cadre romain et la mise en valeur de celui-ci par la réalisation de Frankenheimer, comme toujours d’une remarquable efficacité, voire virtuosité, sans jamais basculer dans l’ostentatoire ou le gratuit. Bref, un titre passionnant mais qui laisse le spectateur sur sa faim, dans lequel Frankenheimer retrouve quelque part l’ambition historico-politique de ses grands suspenses paranoïaques des années 60 mais sans parvenir à y imposer totalement sa patte, en retrouver la singularité et le brio, en particulier au niveau de l’écriture. Et puis reconnaissons qu’après avoir vu le diptyque Buongiorno, notte / Esterno notte de Marco Bellocchio, il est de toute façon difficile de se satisfaire d'une autre fiction abordant l’affaire Moro et, plus largement, cette période charnière de l’Histoire italienne.

THE ICE HARVEST (2005)

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Manu  le 30/05/2025 à 20:08
Réalisé par Harold Ramis
Avec John Cusack, Billy Bob Thornton, Connie Nielsen, Oliver Platt, Randy Quaid.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 1h 32min.
Année de production : 2005
Titre français : Faux amis

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The Ice harvest est le dixième long métrage cinématographique de l’également scénariste, acteur et producteur Harold Ramis. Le film adapte le roman éponyme de Scott Phillips, publié en 2000. Il est coécrit par l’également réalisateur Robert Benton et scénariste et romancier Richard Russo, et se situe dans la filmographie de John Cusack entre la comédie romantique Must love dog de Gary David Goldberg et le suspense The Contract de Bruce Beresford. Petite révision de cet avant-dernier long d'Harold Ramis. Davantage une tragi-comédie policière, qui lorgne pas mal du côté de Fargo et A simple plan (empruntant à ce dernier son directeur de la photo et l'un de ses principaux comédiens), qu'un pur néo-noir. Et un résultat qui m'a paru un bon petit cran en dessous des 2 classiques précités. Certes on ne s'y ennuie pas. A l'écriture, le binôme Robert Benton / Richard Russo (Nobody's fool, Twilight) sait croquer avec humour sa petite galerie de personnages crapuleux / à la dérive, comme plus largement jouer avec les stéréotypes de ce genre d'histoire. Mais l'ensemble manque de surprises comme d'envergure à presque tous les niveaux (réalisation, photo, musique). Et la conclusion proposée renforce le caractère anecdotique de ce Ice harvest. Bref, regardable, presque agréable, mais pas mémorable.

ZEROZEROZERO (TV) (2019)

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Manu  le 30/05/2025 à 17:22
Réalisé par Janus Metz, Pablo Trapero, Stefano Sollima
Avec Andrea Riseborough, Dane DeHaan, Giuseppe De Domenico, Harold Torres, Francesco Colella.
Mini-série italienne en 2 épisodes
Genre : Policier
Durée : 7h 16min. environ
Année de production : 2019

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Adaptation de l’ouvrage d’investigation éponyme de Roberto Saviano publié en 2013, ZeroZeroZero est une mini-série en 8 épisodes réalisée par le danois Janus Metz, l’argentin Pablo Trapero et l’italien Stefano Sollima. Elle est notamment écrite par Sollima et Mauricio Katz, précédemment coscénariste du Miss Bala de Gerardo Naranjo, et se situe dans la carrière de Dane DeHaan entre le western The Kid de et avec Vincent D’Onofrio et la mini-série fantastique de Pablo Larraín, Lisey’s story. Peu de grosses surprises, en réalité, pour le spectateur familier de l’œuvre de Stefano Sollima comme de l’univers littéraire de Saviano, l’ensemble évoquant également quelques objets cinématographiques un peu oubliés, tels que le Afyon oppio de Ferdinando Baldi. Mais une durée qui change tout de même un peu la donne, permettant un travail plus poussé sur les personnages, leurs motivations et interactions, et une vision plus riche de cette excroissance monstrueuse du capitalisme sous l’ère de la mondialisation qu’est le trafic de stupéfiants. ZeroZeroZero ne marque donc guère par son originalité, traduisant, 2 an avant le franchement décevant Without remorse, un léger essoufflement chez Sollima, mais demeure tout de même une mini-série de qualité, constamment prenante, volontairement et intelligemment ambiguë, ainsi que solidement interprétée, notamment par Andrea Riseborough dans un emploi plutôt inattendu, bénéficiant par ailleurs de moyens tout à fait à la hauteur de ses ambitions. Pas essentiel donc, mais indéniablement solide, avec la possibilité que le temps en rehausse les qualités, lorsque le paysage actuellement un peu encombré de ce type de mini-séries criminelles se sera un peu dégagé.

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