LE DUE VITE DI MATTIA PASCAL (1985)

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Manu le 25/01/2025 à 17:58

3.5

Réalisé par Mario Monicelli
Avec Marcello Mastroianni, Senta Berger, Flavio Bucci, Laura Morante, Bernard Blier.
Film italien, français, espagnol
Genre : Drame
Durée : 2h 05min.
Année de production : 1985
Titre français : La Double vie de Mathias Pascal
Musique : Nicola Piovani

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique LE DUE VITE DI MATTIA PASCAL (1985)

Avis rédigé par Manu | le 25/01/2025. | Note : 3.5

Le Due vite di Mattia Pascal se situe dans la filmographie de Mario Monicelli entre la comédie inédite en France Bertoldo, Bertoldino e Cacasenno et la coproduction franco-italienne Speriamo che sia femmina. Présentée en compétition à Cannes en 1985, l’œuvre existe dans 2 montages différents, l’un pour le grand écran de 125 minutes et l’autre destiné à la télévision, fractionné en 3 parties, d’une durée totale de 199 minutes.

Relecture modernisée du roman de Luigi Pirandello « Il Fu Mattia Pascal », originellement publié en 1904, Le Due vite di Mattia Pascal est peut-être l’œuvre la plus ambitieuse de Monicelli sur la période 80, de par sa conséquente durée, la réputation de l’ouvrage littéraire qu’elle adapte et l’attente suscitée chez les amoureux de cinéma italien par ces retrouvailles entre Monicelli et Mastroianni, 19 ans après leur Casanova ‘70.

Un beau challenge donc, pour le réalisateur de I Soliti ignoti, que celui-ci relève sans le génie des grands jours mais avec autorité, nous livrant sur plus de 3 heures - j’ai eu la chance de voir la version télé - un récit passionnant, sans temps mort, mixant avec talent, sous la plume de la grande Suso Cecchi d’Amico notamment, humour et noirceur. Avec un joli travail sur l’ambiance, frôlant le fantastique, dans toute la partie du récit située au cœur de ce petit village de montagne balayé par les vents.

Il va par ailleurs sans dire que le p’tit lait se consomme par pack de 6 du côté de l’interprétation, avec le toujours naturellement génial Mastroianni, ici de tous les plans en pauvre bougre opportuniste, jouet de la fatalité, malheureusement né pour perdre, et une belle équipe de seconds rôles, dont Bernard Blier, fidèle parmi les fidèles monicelliens.

Bref, malgré un petit cachet « adaptation littéraire Antenne 2 » qui bride légèrement l’ensemble, notamment dans son aspect visuel, un solide Monicelli, passionnant d’un bout à l’autre.

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