Manu le 19/01/2025 à 16:50 |
Réalisé par Brunello Rondi
Avec Janet Agren, Francesca Romana Coluzzi, Franco Citti, Bruno Corazzari, Enrico Maria Salerno. Film italien Genre : Drame Durée : 1h 37min. Année de production : 1973 Titre français : Macadam jungle Critique film de Manu
Ingrid sulla strada est le neuvième des 13 longs métrages cinématographiques signés par le scénariste et réalisateur Brunello Rondi entre 1962 et 1982. Le film est écrit par Rondi seul. Il se situe dans la carrière de l’actrice suédoise Janet Agren entre le drame Tecnica di un amore, également réalisé par Rondi et produit par Carlo Maietto (époux d’Agren à la ville), et le giallo L’assassino ha riservato nove poltrone de Giuseppe Bennati.
L'univers sordide de la prostitution romaine au menu de cette nouvelle réalisation de Brunello Rondi, collaborateur régulier de Fellini, ayant également croisé la route de Pasolini au tournant des années 60. Et, comme je m’y attendais, connaissant un peu l’artiste, le résultat s’avère plus déroutant que convaincant, avançant de façon bringuebalante sous l'influence mal digérée des deux fortes personnalités précitées. Le programme de cette Ingrid sulla strada est donc chargé, fait de réalisme social, de mélodrame trash, de baroque / presque surréalisme (le passage chez les aristo décadents), de provoc pasolinienne (avec Franco Citti en monarque des bas-fonds pour assoir la référence) et de discours politique accusateur. Le tout sur un budget de série B. Difficile par conséquent, pour un cinéaste comme Rondi, ambitieux mais plus balourd que visionnaire, d’offrir autre chose qu’un essai disjoint, penchant au final davantage du côté de la pure exploitation que du cinéma d’auteur engagé. Bref, bordélique, complaisant mais, comme à chaque fois avec cet inclassable réalisateur, jamais fade, la proposition ayant au moins le mérite de ne jamais manquer de sel. |
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Manu le 19/01/2025 à 09:30 |
Réalisé par Andrew Mondshein
Avec David Strathairn, Mary McDonnell, Sean McCann, Chris Wiggins, Jackie Burroughs.
Téléfilm américain
Genre : Policier
Durée : 1h 49min.
Année de production : 1998
Titre français : Le sang du souvenir
Avec David Strathairn, Mary McDonnell, Sean McCann, Chris Wiggins, Jackie Burroughs.
Téléfilm américain
Genre : Policier
Durée : 1h 49min.
Année de production : 1998
Titre français : Le sang du souvenir
Critique film de Manu |
Evidence of blood est l’unique réaisation à ce jour du monteur Andrew Mondshein, également réalisateur de seconde équipe aux côtés de Susan Seidelman (Making Mr. Right, She-devil) et sidney Lumet (Running on empty). Cette production MGM Television est écrite par Dalene Young, précédemment scénariste du Cross Creek de Martin Ritt et Why me? de Fielder Cook.
Rien de très marquant au menu de ce suspense adaptant l’ouvrage éponyme de Thomas H. Cook, publié en 1991. Tout y est soigné, ordonné, digne de respect, à commencer par l’interprétation du toujours nickel David Strathairn, mais rien n’imprime vraiment la rétine ou ne marque l’esprit dans ce récit de cold case au développement sans surprise.
Bref, peut-être n’aurait-il pas fallu miser que sur le suspense ici, afin de donner un peu de personnalité à cet ouvrage bien trop sage et gentiment attendu, son cadre rural reculé se prêtant notamment à une plus large étude de mœurs. Mais ce n’est malheureusement pas ce que propose ce téléfilm de luxe flirtant avec le poliment ennuyeux, à découvrir seulement pour savourer la présence en vedette de son excellent interprète principal.
Manu le 18/01/2025 à 19:51 |
Réalisé par Michael Ritchie
Avec Chevy Chase, Joe Don Baker, Dana Wheeler-Nicholson, Rcihard Libertini, Tim Matheson.
Film américain
Genre : Comédie
Durée : 1h 38min.
Année de production : 1985
Titre français : Fletch aux trousses
Avec Chevy Chase, Joe Don Baker, Dana Wheeler-Nicholson, Rcihard Libertini, Tim Matheson.
Film américain
Genre : Comédie
Durée : 1h 38min.
Année de production : 1985
Titre français : Fletch aux trousses
Critique film de Manu |
Fletch est le onzième long métrage cinématographique de Michael Ritchie. Le film est écrit par Andrew Bergman, scénariste de deux comédies américaines culte des années 70, Blazzing saddles de Mel Brooks et The In-laws d’Arthur Hiller. Il porte pour la première fois à l’écran le personnage-titre créé en 1974 par le romancier Gregory McDonald et se situe dans la carrière de Joe Don Baker entre le polar Final justice de Greydon Clark et le film d’action Getting even.
Re-révision de cette comédie policière marquant la première collaboration entre Ritchie et Chevy Chase. Et pas déçu du tout : ça fonctionne encore très bien - bien mieux qu'un Beverly Hills Cop de mon côté (que je n'ai pas revu depuis très longtemps, cela dit). Alors certes il ne faut pas y aller pour l'enquête policière, clairement traitée par-dessus la jambe. Mais, côté comédie, on a un film qui fait un peu plus que simplement le job.
Ce Fletch version Ritchie est en effet extrêmement savoureux d'un bout à l'autre, porté par une réalisation hyper efficace, dans l'ironie / moquerie permanente, avec un Chevy Chase en top forme, s'appropriant joliment son personnage, et un impeccable défilé de gueules seventies / eighties pour lui servir la soupe. Et si sa suite m'avait moins convaincu à l'époque, j’ai tout de même bien envie de lui redonner sa chance maintenant (ainsi que de découvrir le Fletch de 2022 avec Jon Hamm dans le rôle-titre).
Manu le 17/01/2025 à 19:25 |
Réalisé par Piers Haggard
Avec James Wilby, Imogen Stubbs, Susannah York, Kenneth Colley, Sophie Ward.
Film anglais
Genre : Drame
Durée : 1h 35min.
Année de production : 1988
Avec James Wilby, Imogen Stubbs, Susannah York, Kenneth Colley, Sophie Ward.
Film anglais
Genre : Drame
Durée : 1h 35min.
Année de production : 1988
Critique film de Manu |
A summer story est le sixième long métrage cinématographique du britannique Piers Haggard, petit-fils de l’écrivain de H. Rider Haggard. Le film adapte la nouvelle de John Galsworthy, « The Apple tree », publiée en 1916, après une première tentative de transposition à l’écran par Peter Bogdanovich une quinzaine d’années auparavant. Il est écrit par Penelope Mortimer, coscénariste du Bunny Lake is missing d’Otto Preminger.
Sorti dans la foulée des plus médiatisés A room with a view et Maurice de James Ivory, A summer story est un mélodrame romantique plus discret, plus modeste également en termes de budget. L’ensemble distille ainsi un charme différent, plus intrinsèquement british, tout en s’appréhendant peut-être moins aisément de par son classicisme sans bruit.
Quelque peu pénalisée également par un couple vedette manquant un chouia de prestance, l’œuvre creuse donc un sillon mélodramatique peut-être moins fougueux qu’espéré, parfois plus proche de la production télévisuelle que de la grande proposition cinématographique dans son rendu général. Mais c’est aussi ce qui lui confère un brin de personnalité quelque part. Et puis le score de l’inimitable Georges Delerue - l’autre vedette du film - fait évidemment son petit effet et Haggard réussit incontestablement son final, sobre, simple et poignant à la fois.
Bref, certes pas un grand mélodrame, mais un très joli film, sincère et touchant dans son amère conclusion.
Manu le 17/01/2025 à 13:57 |
Réalisé par Walerian Borowczyk
Avec Anne Bennent, Michele Placido, Jean-Jacques Delbo, Udo Kier, Heinz Bennent.
Film italien, allemand, français
Genre : Drame
Durée : 1h 26min.
Année de production : 1980
Avec Anne Bennent, Michele Placido, Jean-Jacques Delbo, Udo Kier, Heinz Bennent.
Film italien, allemand, français
Genre : Drame
Durée : 1h 26min.
Année de production : 1980
Critique film de Manu |
Lulu est le neuvième long métrage cinématographique de fiction du polonais Walerian Borowczyk. Cette coproduction franco-italo-allemande adapte deux pièces de Frank Wedekind, « Erdgest » et « Die Büchse der Pandora », écrites au tournant des années 1900. Elle est coécrite par le scénariste et réalisateur hongrois Geza Von Radvanyi. Elle se situe dans la carrière de Michele Placido entre le drame Salto nel vuoto de Marco Bellocchio et la chronique rurale Fontamara de Carlo Lizzani.
Probablement l’une des œuvres les plus abordables et satisfaisante de l’atypique provocateur polonais. On reste certes dans un cinéma hautement conceptuel, 100% arty, mais sur un rythme constamment tenu, avec de belles idées formelles, une écriture soignée et un investissement marquant de la part de la troublante Anne Bennent, l’épineuse problématique de son jeune âge - 16 ans seulement, au début du tournage du film - mise à part.
Bref, un titre incontestablement discutable sur certains points, mais également, d’une point de vue purement cinématographique, l’une des œuvres les plus globalement satisfaisantes de son sulfureux et parfois hermétique auteur.
Manu le 16/01/2025 à 19:13 |
Réalisé par Pasquale Festa Campanile
Avec Gigi Proietti, Agostina Belli, Eleonora Giorgi, Christian De Sica, Adriana Asti.
Film italien
Genre : Comédie
Durée : 1h 44min.
Année de production : 1975
Titre français : En 2000, il conviendra de bien faire l'amour
Avec Gigi Proietti, Agostina Belli, Eleonora Giorgi, Christian De Sica, Adriana Asti.
Film italien
Genre : Comédie
Durée : 1h 44min.
Année de production : 1975
Titre français : En 2000, il conviendra de bien faire l'amour
Critique film de Manu |
Conviene far bene l’amore est le vingt et unième long métrage cinématographique de Pasquale Festa Campanile. Le film est écrit par Festa Campanile et son fréquent collaborateur, Ottavio Jemma, d’après un roman de Festa Campanile. Il marque la seconde collaboration du cinéaste avec l’acteur Gigi Proietti et se situe dans la carrière d’Agostina Belli entre le drame fantasmagorique Le Jeu avec le feu d’Alain Robbe-Grillet et la comédie de Maurizio Lucidi, Due cuori, una cappella.
Un pitch extrêmement savoureux au menu de ce Conviene far bene l’amore, mais une réalisation qui, comme la plupart de celles signées par Festa Campanile à partir de la seconde moitié des années 70, manque un peu de tenue, d’élégance, venant trop souvent nous rappeler que, plus qu’un poids lourd du cinéma italien des décennies 60, 70 et 80, l’homme était sans doute avant tout un grand scénariste de la période.
Cela étant dit, on reste tout de même sur un titre hautement recommandable de ce cinéaste, moins figé que ses travaux des années précédentes avec Adriano Celentano et bien plus travaillée et futée que la moyenne des sexy comédies de l’époque. Une farce d’anticipation qui offre en outre un peu plus à ses charmantes actrices que de simples prétextes pour les déshabiller tandis que Luigi Proietti y trouve une belle occasion de briller dans le registre purement comique.
Bref, marrant, coquinou et pas bête, soit tout de même tout ce que l’on attend prioritairement d’un film de Festa campanile.
Manu le 14/01/2025 à 19:46 |
Réalisé par Richard Pearce
Avec Sissy Spacek, Whoopi Goldberg, Dwight Schultz, Ving Rhames, Dylan Baker.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 37min.
Année de production : 1990
Titre français : La Liberté au bout du chemin
Avec Sissy Spacek, Whoopi Goldberg, Dwight Schultz, Ving Rhames, Dylan Baker.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 37min.
Année de production : 1990
Titre français : La Liberté au bout du chemin
Critique film de Manu |
The Long walk home est le cinquième long métrage cinématographique du réalisateur, producteur et directeur de la photographie Richard Pearce. Le film marque le come-back à l’écran de de Sissy Spacek, 4 ans après le Crimes of the heart de Bruce Beresford, et se situe dans la carrière de Whoopie Goldberg entre le film fantastique Ghost de Jerry Zucker et la comédie de Michael Hoffman, Soapdish.
Evoquant conjointement la lutte contre la ségrégation raciale et l'émancipation de la femme blanche dans l'Amérique conservatrice sudiste des années 50, The Long walk home est donc ce que l’on appelle communément un film dossier. Mais un film dossier de qualité, flirtant presque qualitativement avec le cinéma d’un Martin Ritt. Ici l'écriture va droit au but, la réalisation est sobre, la reconstitution convaincante, Spacek irréprochable comme d'habitude et l'ensemble s'achève sur une classique mais belle séquence émotion. Enfin, en bonus, le fin connaisseur appréciera la présence de Dylan Baker dans un rôle taillé sur mesure de salopard raciste.
Manquent peut-être juste quelques petits pas de côté dans le récit pour donner une vraie personnalité au film, mais cela reste une très honnête copie. Une de plus dans la filmographie de Pearce.
Manu le 13/01/2025 à 18:57 |
Réalisé par Mike Cahill
Avec Michael Douglas, Evan Rachel Wood, Willis Burks II, Laura Kachergus, Kathleen Wilhoite.
Film américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 33min.
Année de production : 2007
Avec Michael Douglas, Evan Rachel Wood, Willis Burks II, Laura Kachergus, Kathleen Wilhoite.
Film américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 33min.
Année de production : 2007
Critique film de Manu |
King of California est le premier long métrage de Mike Cahill. Le film est écrit par Cahill seul. Il se situe dans la carrière de Michael Douglas entre la comédie You, me and Dupree d’Anthony et Joe Russo et la romcom de Mark Waters, Ghosts of girlfriends past.
Curieux trio de producteurs - Randall Emmett, Avi Lerner et Alexander Payne - derrière cette tragi-comédie sur le thème des rapports père-fille. Dans ses meilleurs moments (la petite séquence du barbecue chez les patrons de l'héroïne), on penserait presque à Payne justement, voire à PT Anderson, mais cette heureuse inclinaison demeure une impression fugace, et l'ensemble ne décolle jamais totalement de l'attendu. Par ailleurs, au numéro sans surprise d'excentrique au grand cœur exécuté par Michael Douglas j'ai préféré celui, un peu moins clinquant, d'Evan Rachel Wood en ado adulte avant l'heure.
Bref, dans la filmographie de Michael Douglas, encore un titre certes pas désagréable, flirtant presque avec l’attachant pour finalement s’échouer dans l’assez vite oublié.
Manu le 11/01/2025 à 09:06 |
Réalisé par Joel Coen
Avec Denzel Washington, Frances McDormand, Alex Hassell, Harry Melling, Moses Ingram.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 45min.
Année de production : 2021
Avec Denzel Washington, Frances McDormand, Alex Hassell, Harry Melling, Moses Ingram.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 45min.
Année de production : 2021
Critique film de Manu |
The Tragedy of Macbeth est le dix-neuvième long métrage cinématographique signé par le scénariste, producteur et réalisateur Joel Coen. Cette nouvelle adaptation de la pièce de William Shakespeare, semble-t-il écrite en 1599 et 1606, est coproduite par son actrice principale (et épouse de Joel Coen à la ville), Frances McDormand. Elle se situe dans la carrière de Denzel Washington entre le drame criminel The Little things de John Lee Hancock et le film d’action The Equalizer 3 d’Antoine Fuqua.
Opérant pour la première fois sans son frère Ethan, Joel Coen nous offre donc son Macbeth à lui, après Orson Welles, Roman Polanski, Michael Almereyda et quelques autres encore. Et j’avoue tout de go que la proposition ne m’a point enthousiasmée comme espéré.
Certes l’exercice proposé est formellement brillant, portée par une inventivité constante du côté de la mise en scène, avec ses décors épurés, son atmosphère fantastique et sa somptueuse photo noir et blanc. Rien à redire non plus concernant l’interprétation, Frances McDormand et plus encore Denzel Washington profitant clairement de l’occasion pour démontrer toute l’étendue de leur talent.
Mais, une fois encore, même ressenti chez moi qu’après la découverte des adaptations de Kenneth Brannagh et Almereyda : qu’importe la somme de compétences hors normes proposée à l’écran, rien n’y fait, je n’arrive pas à me passionner pour le texte de Shakespeare. Ce nouvelle Tragedy of Macbeth ne me parle absolument pas dans ce qu’elle raconte, au point d’avoir très rapidement trouvé le temps longuet ici – phénomène totalement inédit chez moi, dans un film de Joel Coen.
Bref, c’est très beau à regarder, c’est également d’une grande richesse dans l’écriture et l’interprétation, mais cela m’a globalement laissé de marbre.
Manu le 10/01/2025 à 20:43 |
Réalisé par José María Forqué
Avec Analía Gadé, Jean Sorel, Rosanna Yanni, Tony Kendall, Maurizio Bonuglia.
Film espagnol, italien
Genre : Thriller
Durée : 1h 40min.
Année de production : 1971
Titre français : L’œil du typhon
Avec Analía Gadé, Jean Sorel, Rosanna Yanni, Tony Kendall, Maurizio Bonuglia.
Film espagnol, italien
Genre : Thriller
Durée : 1h 40min.
Année de production : 1971
Titre français : L’œil du typhon
Critique film de Manu |
El ojo del huracán est le trente-deuxième long métrage cinématographique de l’espagnol José María Forqué, père de l’actrice Verónica Forqué. Cette coproduction italo-espagnole est coécrite par Forqué lui-même et Rafael Azcona, scénariste notamment du Belle Epoque de Fernando Trueba et Son de mar de Bigas Luna. Elle se situe dans la carrière de Jean Sorel entre le giallo Una lucertola con la pelle di donna de Lucio Fulci et le thriller de Romolo Guerrieri, La Controfigura.
Parfait exemple de « giallo de machination paella », El ojo del huracán porte haut et fort ses couleurs ibériques. Ici point d’extravagances baroques dans la mise en scène ni de débauche d'action violente à l'écran. La tension, principalement érotique, vient se nicher au cœur d’une intrigue relevant autant du mélodrame romantique chabrolien que du suspense horrifique tandis que les situations scabreuses propres au genre jouent plus docilement avec une censure espagnole un peu plus regardante que sa cousine italienne.
Bref, un titre qui déroule donc sa machiavélique mécanique scénaristique à son rythme, sur une mémorable partition tout en velours de Piero Piccioni, et qui, s’il risque sans doute de décevoir les puristes du genre, propose au moins quelque chose d’à la fois différent et plutôt joliment travaillé dans l’ambiance.
Manu le 10/01/2025 à 16:14 |
Réalisé par Nanni Loy
Avec Nino Manfredi, Leslie Caron, Claudine Auger, Ugo Tognazzi, Marisa Solinas.
Film italien, français
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 50min.
Année de production : 1967
Titre français : Jeux d'adultes
Avec Nino Manfredi, Leslie Caron, Claudine Auger, Ugo Tognazzi, Marisa Solinas.
Film italien, français
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 50min.
Année de production : 1967
Titre français : Jeux d'adultes
Critique film de Manu |
Il Padre di famiglia est le septième long métrage cinématographique de l’acteur, scénariste et réalisateur Nanni Loy. Le film est écrit par Loy et Ruggero Maccari, scénariste que le cinéaste retrouve ici pour la troisième fois après Il Marito en 1958 et Made in Italy, 7 ans plus tard. Notons que le grand Totò, qui devait interpréter le rôle de Romeo, disparut le lendemain du premier jour de tournage, Ugo Tognazzi reprenant alors sa partition.
Intéressante découverte que ce Nanni Loy annonçant bien, dans le ton, ces futures grandes réussites du cinéaste que sont Detenuto in attesa di giudizio et Ma manda Picone. Là-encore, on démarre sur le mode plutôt classique de la comédie maritale transalpine dénonçant avec humour les travers de la société de consommation italienne d'après-guerre - les auteurs s’amusent ici beaucoup de la méthode d'éducation Montessori notamment - pour progressivement tendre vers une vision du monde beaucoup plus sombre, plus angoissée.
La seconde partie nous dépeint ainsi le stress permanent et les questionnements existentiels d’un couple moderne plongé dans l’enfer urbain de la Rome du milieu des années 60, avec une conclusion en suspens, tournée vers un avenir fragile (et qui évoque curieusement le final du Cria Cuervos de Saura).
Bref, pas totalement réussi, car un peu déséquilibré dans son mélange de drame et de comédie - les tragi-comédies suivantes de Loy rectifieront le tir, à cet égard - mais certainement pas à négliger dans l’œuvre passionnante de Loy.
Manu le 10/01/2025 à 11:03 |
Réalisé par Michael Polish
Avec Emile Hirsch, Mel Gibson, David Zayas, Kate Bosworth, Stephanie Cayo.
Film américain
Genre : Action
Durée : 1h 31min.
Année de production : 2020
Avec Emile Hirsch, Mel Gibson, David Zayas, Kate Bosworth, Stephanie Cayo.
Film américain
Genre : Action
Durée : 1h 31min.
Année de production : 2020
Critique film de Manu |
Force of nature est le treizième long métrage cinématographique du californien Michael Polish. Tourné en partie sur l’île de Puerto Rico, le film est notamment produit par Randall Emmett, futur réalisateur de Midnight in the switchgrass avec Bruce Willis et Cash Out avec John Travolta. Il se situe dans la carrière de Mel Gibson entre le film d’action Boss Level de Joe Carnahan et la comédie macabre Fatman de Eshom et Ian Nelms.
Entre un accueil critique manquant sérieusement d’enthousiasme et un réalisateur n’étant jamais parvenu à me convaincre, j’entrais quelque peu à reculons dans ce Force of nature, essentiellement poussé par la curiosité d’y retrouver cette charismatique tête brulée de Mel Gibson. Décision payante car, contre presque toute attente, j’ai finalement passé un agréable moment devant ce petit film d’action sans surprise, très cliché même, mais jamais monotone pour autant.
Ainsi, au regard de cette bande correctement troussée, plus soignée qu’attendue dans l’écriture de ses personnages, tirant adroitement parti de son presque unique décor, il n’y a donc qu’un pas, chez moi, quant à considérer Polish comme davantage à son aise sur le terrain du cinéma de genre que celui de l’auteurisme vaguement indie.
Bref, à mon gout un honnête DTV d’action, un peu injustement maltraité par la critique à sa sortie.
Manu le 09/01/2025 à 18:59 |
Réalisé par Alberto De Martino
Avec Walter Chiari, Raimondo Vianello, Aroldo Tieri, Licia Calderón, Maria Silva.
Film italien, espagnol
Genre : Comédie
Durée : 1h 32min.
Année de production : 1962
Avec Walter Chiari, Raimondo Vianello, Aroldo Tieri, Licia Calderón, Maria Silva.
Film italien, espagnol
Genre : Comédie
Durée : 1h 32min.
Année de production : 1962
Critique film de Manu |
Due contro tutti est la seconde réalisation d'Alberto De Martino, ancien assistant de Giorgio Simonelli et Silvio Amadio. Cette production italo-espagnole partiellement tournée à Cinecitta’ est coécrite par Vittorio Vighi, coscénariste notamment des 3 premiers longs métrages de Lucio Fulci. Elle se situe dans la carrière de Walter Chiari entre les comédies I Motorizzati de Camillo Mastrocinque et Gli Italiani e le donne de Marino Girolami.
Une parodie de western, anticipant de pas grand-chose l'émergence du genre en Europe. Avec certes quelques bonnes trouvailles démystificatrices, qui n'auraient pas fait tâche dans le Blazing saddles de Mel Brooks, mais également beaucoup trop de gags tirant méchamment en longueur (tout le passage dans l’hôtel imaginaire notamment) et un duo comique central manquant un peu d’entrain comme d’alchimie.
Bref, dans l'ensemble, un tout petit De Martino, laissant à penser que ce solide représentant du cinéma de genre transalpin de la période 60-70 n’était peut-être pas vraiment fait pour la comédie (à moins évidemment d’associer L’incroyable homme puma à ce genre).
Manu le 05/01/2025 à 20:42 |
Réalisé par Rick Rosenthal
Avec Brad Johnson, Chelsea Field, James Naughton, Jan Rubes, Tippi Hedren.
Film américain
Genre : Epouvante
Durée : 1h 27min.
Année de production : 1994
Titre français : Les Oiseaux II
Avec Brad Johnson, Chelsea Field, James Naughton, Jan Rubes, Tippi Hedren.
Film américain
Genre : Epouvante
Durée : 1h 27min.
Année de production : 1994
Titre français : Les Oiseaux II
Critique film de Manu |
The Birds II: Land’s end est le neuvième long métrage réalisé par l’également producteur et plus épisodiquement acteur Rick Rosenthal. Cette production MCA Television Entertainment est coécrite par les frères Ken et Jim Wheat, scénaristes spécialisés dans l’épouvante et le fantastique. Elle se situe dans la carrière de Tippi Hedren entre le thriller Inevitable Grace de Alex Monti Canawati et la comédie policière Teresa’s tattoo de Julie Cypher.
Semble-t-il originellement destinée aux salles obscures avec d’échouer du côté des vidéo-clubs et chaînes câblées, cette tardive séquelle du classique d’Hitchcock se trimballe une réputation proprement désastreuse. Au point que je m’attendais à bien pire que ce petit film d’attaque animale remplissant sans faire de zèle le formulaire scénaristique propre à ce genre d’exercice à cheval entre suspense et épouvante.
Alors certes il convient de faire abstraction de son modèle pour gouter un minimum à l’opus de Rosenthal. Mais, une fois cet effort consenti, The Bird II: Land’s end se laisse suivre si ce n’est avec une forte implication du moins sans déplaisir, soutenu par une réalisation très soignée, globalement efficace, une belle photographie de Bruce Surtees et des effets spéciaux / visuels étonnamment convaincants, là où ceux du film d’Hitchcock en constituaient l’unique point faible (peu honnête, cela-dit, de comparer les moyens techniques de 1963 à ceux de 1994).
Bref, une suite absolument pas nécessaire, sans doute chiche en frissons, qui ne marquera probablement personne mais ne flirte jamais avec le honteux non plus, ayant principalement comme tort de se frotter à l’un des modèles du genre.
Manu le 05/01/2025 à 17:36 |
Réalisé par S. Lee Pogostin
Avec James Coburn, Lee Remick, Lilli Palmer, Burgess Meredith, Claude Dauphin.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 46min.
Année de production : 1969
Avec James Coburn, Lee Remick, Lilli Palmer, Burgess Meredith, Claude Dauphin.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 46min.
Année de production : 1969
Critique film de Manu |
Hard contract est l’unique réalisation de S. Lee Pogostin, scénariste ayant notamment travaillé avec Hubert Cornfield (Pressure Point), Richard Quine (Synanon), Elliot Silverstein (Nightmare honeymoon) ou encore Robert Clouse (Golden needles). Elle se situe dans la carrière de James Coburn entre la comédie Candy de Christian Marquand et le drame The Last of the mobile hot shots de Sidney Lumet.
Ambitieux film noir existentiel sur un tueur à gages poussé à s'interroger sur son mode de vie et son activité professionnelle hors du commun lorsqu'il rencontre l'amour en la personne de Lee Remick, jet-setteuse à peu près aussi paumée que lui. Un sujet qui ne réinvente peut-être pas le néo-noir, mais profite d’une belle distribution, dominée par l’élégance puissance 10 du couple Coburn / Remick.
Atout néanmoins insuffisant pour corriger le tir d’un film statique, terriblement bavard, aux choix de mise en scène parfois plus déconcertants qu’innovants. Après, on reste jusqu’au bout pour les acteurs, la photo de Jack Hildyard et les superbes extérieurs espagnols dans lesquels nous balade une bonne partie du film, mais en suivant d’assez loin les longs débats philosophiques sur le bien et le mal développés par une galerie de personnages tous plus improbables les uns que les autres.