
![]() Manu le 08/12/2023 à 20:31 |
Réalisé par Ettore Scola
Avec Vincent Perez, Emmanuelle Béart, Massimo Troisi, Ornella Muti, Toni Ucci. Film italien, français Genre : Aventures Durée : 2h 12min. Année de production : 1991 Titre français : Le Voyage du capitaine Fracasse
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Fiche film |




![]() Manu le 05/12/2023 à 21:56 |
Réalisé par Robert Altman
Avec Jennifer Jason Leigh, Miranda Richardson, Harry Belafonte, Dermot Mulroney, Steve Buscemi.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 1h 56min.
Année de production : 1996
Avec Jennifer Jason Leigh, Miranda Richardson, Harry Belafonte, Dermot Mulroney, Steve Buscemi.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 1h 56min.
Année de production : 1996
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Kansas City est le trentième long métrage cinématographique de Robert Altman. Coproduction franco-américaine, le film est coécrit par Altman lui-même et Frank Barhydt, qui avait précédemment collaboré aux scripts de Quintet, HealtH et Short cuts. Il a été présenté en compétition à Cannes en 1996 et se situe dans la carrière de Jennifer Jason Leigh entre le Bastard out of Carolina d’Anjelica Huston (également présenté à Cannes, cette année-là) et le drame romantique d’Agnieszka Holland, Washington Square.
Un Altman plutôt mal aimé que ce Kansas City, en tout cas accueilli avec une certaine circonspection en son temps. Et pourtant, à mon gout, une très belle réussite, flirtant avec les grands opus de sa fin de carrière, quand bien même il s’agit certainement là d’une œuvre à l’accessibilité moins évidente que celle d’un The Player ou Gosford Park.
Il faut dire aussi que, ici plus qu’ailleurs sur la période, Altman s’amuse à déjouer les attentes du spectateur, promettant initialement un film noir pour finalement nous livrer un drame social entre balade tragique et chronique nostalgique, que l’on devine sensiblement autobiographique, rythmée par le jazz afro-américain de l’époque - l’autre personnage principal de l’œuvre.
Peut-être bien le plus seventies des films du cinéaste de sa fin de carrière, Kansas City s'avère ainsi un opus souvent imprévisible, qui prend volontairement des chemins de traverse, comme à l’époque de California split ou Buffalo Bill, mais en évitant de glisser dans l’intellectualisme opaque.
En définitif d’une grande simplicité dans sa trame, mais néanmoins d’une rare richesse quant à son contenu, l’œuvre exige néanmoins clairement l'abandon du spectateur à son exceptionnelle atmosphère, offrant une reconstitution des années de la prohibition quasi palpable, comme peu de titres me semblent être parvenu à en offrir au cours de ces dernières décennies.
Bref, la magie altmanienne opère à fond sur cet essai passionnant à réévaluer, essai dans lequel, comme d’habitude chez le cinéaste, les comédiens livrent de remarquables prestations, voire même mémorables dans le cas d’Harry Belafonte, incarnant ici un glaçant parrain de la pègre noire locale.

![]() Manu le 04/12/2023 à 19:22 |
Réalisé par Dino Risi
Avec Vittorio Gassman, Ann-Margret, Oreste Lionello, Liana Orfei, Yvonne Sanson.
Film italien
Genre : Comédie
Durée : 1h 40min.
Année de production : 1968
Titre français : Le Prophète
Avec Vittorio Gassman, Ann-Margret, Oreste Lionello, Liana Orfei, Yvonne Sanson.
Film italien
Genre : Comédie
Durée : 1h 40min.
Année de production : 1968
Titre français : Le Prophète
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Il Profeta se situe dans la filmographie de Dino Risi entre Il tigre, comédie réunissant déjà Vittorio Gassman et Ann-Margret, et Straziami ma di baci saziami, avec Nino Manfredi et Ugo Tognazzi. Le film est écrit par Risi lui-même, à partir d’une histoire signée Risi, Ruggero Maccari et Ettore Scola. Il s’agit par ailleurs du second des 8 films de Risi photographiés par Alessandro D’Eva.
Satire de la société de consommation de masse à travers le portrait d’un pourfendeur de celle-ci plus opportuniste qu’éclairé, Il Profeta présentait tout ce qu’il faut sur le papier pour se hisser au rang de pièce de choix dans la carrière de Risi. D’où la relative frustration ressentie au contact de cette comédie plaisante mais indéniablement mineure et essentiellement tiré de l’anonymat par la truculente prestation d’un Gassmann « on fire », génialement cabotin comme à son habitude en pareilles situations.
Aucun ennui donc, devant ce spectacle joyeusement ironique, vif et coloré, dans lequel me semble également beaucoup s’amuser une pas foncièrement utile mais sacrément sexy Ann-Margret, mais le regret tout de même de pas retrouver ici le Risi corrosif, teintant la farce d’une réelle noirceur, de Il Sorpasso ou L’ombrellone, alors que le sujet s’y prêter assez idéalement.
Bref, une simple mais néanmoins agréable récréation.

![]() Manu le 03/12/2023 à 19:26 |
Réalisé par Lucio Fulci
Avec Sylva Koscina, Cristina Gauoni, Valeria Fabrizi, Philippe Noiret, Louis Seigner.
Film italien, français
Genre : Comédie
Durée : 1h 28min.
Année de production : 1962
Titre français : Les Faux jetons
Avec Sylva Koscina, Cristina Gauoni, Valeria Fabrizi, Philippe Noiret, Louis Seigner.
Film italien, français
Genre : Comédie
Durée : 1h 28min.
Année de production : 1962
Titre français : Les Faux jetons
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Le Massaggiatrici est le sixième long métrage cinématographique du scénariste et réalisateur Lucio Fulci. Coproduction franco-italienne, le film est notamment écrit par le scénariste et dramaturge Oreste Biancoli, précédemment coscénariste du classique Ladri di biciclette de Vittorio De Sica notamment. Il marque la seconde collaboration de Fulci avec le tandem Franco Franchi et Ciccio Ingrassia, et se situe dans la carrière de Philippe Noiret entre le drame Thérèse Desqueyroux de George Franju et le film policier de Jean-Claude Bonnardot, Ballade pour un voyou.
Philippe Noiret, qui exécutait ici ses premiers pas dans le cinéma italien, aurait déclaré qu’il s’agissait du pire film de sa carrière. Sans doute cette déclaration était-elle antérieure (entre autre) à son Fantôme avec chauffeur car il n’y a strictement rien de honteux dans cette farce sexuelle permettant à Fulci de brocarder l’hypocrisie de politiques, financiers et autres nantis de la société italienne.
Le Massaggiatrici s’inscrit ainsi au cœur dans l’œuvre fulcienne, annonçant certes directement des films comme Nonostante le apparenze… e purche la nazione non lo sappia… all’onorevole pia… ou La pretora dans sa filmographie, mais faisant plus largement preuve, en mode mineur, de ce malicieux esprit frondeur qui cimentera son futur corpus horrifique. A ce titre, on appréciera tout particulièrement le saupoudrage d’humour macabre de la dernière partie, à base de cadavre encombrant, impossible à faire disparaitre.
Bref, un peu plus qu’une simple (et très enlevée) comédie grivoise donc, avec, au passage, d’amusantes prestations comiques de la part de Sylva Koscina et… Philippe Noiret.

![]() Manu le 01/12/2023 à 16:13 |
Réalisé par Cirio H. Santiago
Avec Richard Young, Christine L. Tudor, Jason Ross, John Dreslen, John Ericson.
Film américain
Genre : Action
Durée : 1h 35min.
Année de production : 1984
Titre français : Mission finale
Avec Richard Young, Christine L. Tudor, Jason Ross, John Dreslen, John Ericson.
Film américain
Genre : Action
Durée : 1h 35min.
Année de production : 1984
Titre français : Mission finale
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Final mission se situe dans la filmographie du philippin Cirio H. Santiago entre deux autres films d’action, Cage fury et Wheels of fire, tous les deux filmés sur sa terre natale. Le film est produit par Santiago et coécrit par son compatriote Joe Mari Avellana, collaborateur régulier du cinéaste à des postes allant d’acteur à décorateur en passant par assistant réalisateur. Final mission marque par ailleurs l’antépénultième apparition sur grand écran de l’acteur John Ericson.
Santiago gagnant que ce Final mission injustement oublié des amateurs de petites séries B eighties catégorie Rambosploitation. Certes l’ensemble est à ne surtout pas prendre au sérieux, comme tout ce que j’ai pu voir de ce cinéaste à ce jour. Mais Final mission n’échappe au risible de temps à autre, il n’en demeure pas une bande d’action à la soignée, en particulier dans sa réalisation, et ultra nerveuse, ne se cherchant jamais aucun alibi dans son déferlement d’action violente pop-corn.
Et puis ce Final mission, c’est tout de même un titre se payant le petit luxe de racoler à la fois les amateurs de Bronsonneries made in Cannon, avec sa première partie à base de superflic défouraillant sans trop se poser de question face à une racaille urbaine plus bête que méchante, pour ensuite nous rejouer l’intégralité de First blood en 30 minutes chrono.
Bref, du divertissement bis plutôt réjouissant, simple et régressif, teinté de nostalgie, à savoureux évidemment au second degré. Soit un titre hautement recommandable dans la carrière de Cirio.

![]() Manu le 01/12/2023 à 09:26 |
Réalisé par Dexter Fletcher, Adam Arkin, Colin Bucksey, Gwyneth Horder-Payton
Avec Miles teller, Matthew Goode, Dan Fogler, Juno Temple, Colin Hanks.
Mini-série américaine en 10 parties
Genre : Biopic
Durée : 9h 46min.
Année de production : 2022
Avec Miles teller, Matthew Goode, Dan Fogler, Juno Temple, Colin Hanks.
Mini-série américaine en 10 parties
Genre : Biopic
Durée : 9h 46min.
Année de production : 2022
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The Offer est une mini-série en 10 épisodes originellement diffusée sur la plate-forme Paramount+ entre le 28 avril et le 16 juin 2022. Créée et coécrite par Michael Tolkin, précédemment scénariste de The Player de Robert Altman et réalisateur d’un mémorable The Rapture avec Mimi Rogers, elle est notamment réalisée par les également acteurs Dexter Fletcher et Adam Arkin et se situe dans la carrière de Miles Teller entre le film d’action TopGun : Maverick de Joseph Kosinski et le suspense de science-fiction Spiderhead du même Kosinski.
Bel exercice d’auto-promotion pour la Paramount que cette mini-série relatant la genèse, réalisation et réception de l’un de ses plus grands titres de gloire : The Godfather. Le sujet valant méritant clairement d’être relaté, on n’a aucune difficulté à s’immerger dans les riches méandres de ce récit au petit gout de Once upon a time in Hollywood, que l’on soit fan ou non du classique de Francis Ford Coppola.
Les moyens sont là pour une reconstitution rutilante (presque trop, même) de l’Hollywood en pleine déconstruction / reconstruction du tournant des années 70, l’écriture acérée de Tolkin fait mouche et l’interprétation relève bien souvent du régal, avec notamment un Colin Hanks que je crois n’avoir jamais vu aussi bon dans son rôle d’exécutif au balais fermement enfoncé dans c…
Bref, un luxueux objet télévisuel, sans doute pas franchement novateur ni très risqué - l’ensemble demeure tout de même tout à la gloire de ses principaux protagonistes, à quelques exceptions près (Aram Avakian) - mais d’une grande efficacité, et qui se déguste avec le même plaisir du premier au dernier épisode.

![]() Manu le 30/11/2023 à 20:59 |
Réalisé par Jorge Darnell
Avec Mimsy Farmer, Fernando Rey, Sergio Jimenez, Luigi Pistilli, Adolfo Lastretti.
Film italien, mexicain
Genre : Drame
Durée : 1h 31min.
Année de production : 1973
Avec Mimsy Farmer, Fernando Rey, Sergio Jimenez, Luigi Pistilli, Adolfo Lastretti.
Film italien, mexicain
Genre : Drame
Durée : 1h 31min.
Année de production : 1973
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One way est le quatrième des 7 longs métrages cinématographiques signés par l’argentin Jorge Darnell entre 1963 et 1996. Le film est notamment écrit par le scénariste et réalisateur italien Giovanni Fago. Il se situe dans la carrière de l’actrice américaine Mimsy Farmer entre l’étude de caractère de Fabio Carpi, Corpo d’amore, et le drame criminel Deux hommes dans la ville de José Giovanni.
Loin du polar urbain blindé d’action violente que j’imaginais et que laisse envisager son titre italien (La Faccia violenta di New York), One way relève plutôt d'un curieux mélange de film noir et de drame de l’immigration, développant autour de considérations socio-politiques sur le sujet une trouble histoire d’amour triangulaire.
Un bon point donc, pour l’ambition et orientation inattendue de l’entreprise, de même que l’interprétation du trio central, avec notamment Fernando Rey dans son classique numéro de méchant suave. Une image également pour l’exploitation correct des extérieurs new yorkais par Darnell, ainsi que pour le score jazzy teinté d’une juste mélancolie du grand Riz Ortolani.
Mais un film qui pourtant demeure relativement anecdotique au final, manquant tout de même un peu de poigne du côté de la réalisation comme de force dans le propos malgré un sujet propice à remuer émotionnellement le spectateur.
Sérieux donc, non dépourvu de cachet, mais pas franchement palpitant.

![]() Manu le 28/11/2023 à 18:45 |
Réalisé par Arthur Allan Seidelman
Avec Richard Alfieri, Nathalie Nell, Mercedes McCambridge, Ruth Roman, Gale Sondergaard.
Film américain
Genre : Epouvante
Durée : 1h 29min.
Année de production : 1982
Titre français : J'ai vécu deux fois
Avec Richard Alfieri, Nathalie Nell, Mercedes McCambridge, Ruth Roman, Gale Sondergaard.
Film américain
Genre : Epouvante
Durée : 1h 29min.
Année de production : 1982
Titre français : J'ai vécu deux fois
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Echoes est le troisième long métrage cinématographique d’Arthur Allan Seidelman après Hercules in New York en 1970 et Children of rage, 5 ans plus tard. Le film est coécrit par son interprète principal, Richard Alfieri, acteur déjà présent dans Children of rage et que l’on retrouvera l’écriture de plusieurs des réalisations suivantes de Seidelman, dont le drame criminel Puerto Vallarta squeeze avec Scott Glenn et Harvey Keitel. Il s‘agit du premier des deux films tournés par l’actrice française Nathalie Nell sur le sol américain (le second étant Man, woman and child de Dick Richards).
Tentative d’essai romantico-horrifique sur le thème de l’artiste possédé, Echoes n’est clairement pas dépourvu d’ambition, comme d’ailleurs la plupart des travaux signés Seidelman. Le réalisateur du culte Hercules in New York soigne en effet son ambiance à travers une mise en scène formellement très soignée, voire assez remarquable par moment (le plan à la grue du générique de début, certaines séquences de cauchemars / hallucination).
Mais ces quelques efforts, accompagnés d’une distribution inspirée dans les seconds rôles, ne parviennent pas à faire oublier le jeu limité d’un Richard Alfieri pourtant à l’évidence investi (il interprète également la chanson du générique de fin, en plus de ses fonctions d’acteur principal et scénariste) comme à gommer les maladresses d’un script ampoulé et éculé à la fois, faisant de son personnage central un égocentrique mégalo particulièrement détestable.
Difficile également de faire totalement l’impasse sur la lourdeur du score du Stephen Schwartz, comme de ne pas en conclure naturellement que la diffusion limitée de ce titre n’a malheureusement d’un accident à corriger toute affaire cessante. Par ailleurs, rappelons que Seidelman n’en restera fort heureusement pas à cette seule tentative dans le registre du fantastique et signera quelques années plus tard un beaucoup plus réussi The Caller.

![]() Manu le 28/11/2023 à 11:44 |
Réalisé par Domenico Paolella
Avec John Ericson, Bernardina Sarrocco, Cristina Gaioni, Carlo Hintermann, Erika Blanc.
Film italien, espagnol
Genre : Espionnage
Durée : 1h 28min.
Année de production : 1965
Titre français : 003 agent secret
Avec John Ericson, Bernardina Sarrocco, Cristina Gaioni, Carlo Hintermann, Erika Blanc.
Film italien, espagnol
Genre : Espionnage
Durée : 1h 28min.
Année de production : 1965
Titre français : 003 agent secret
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Coproduction italo-espagnole tournée en extérieurs dans la province d’Almeria, Agente S 03 : Operazione Atlantide se situe dans la carrière du réalisateur Domenico Paolella entre le péplum Il Gladiatore che sfido l’impero avec Peter Lupus et le western spaghetti Odio per odio, interprété par Antonio Sabato. Il s‘agit du troisième des 5 films tournés sur le sol européen par l’acteur américain John Ericson.
Le seul eurospy de Domenico Paolella, plutôt séduisant sur le papier, mais malheureusement relativement routinier dans son exécution. Tous les ingrédients d’un récit d’espionnage à la sauce italienne, flirtant ici avec le fantastique, répondent pourtant présents. Mais le résultat manque de fougue, d’un peu de budget également, donnant au final l’impression de n’exploiter que moyennement son délirant pitch.
Pas déshonorant certes, car l’on reste tout de même dans d’expertes petites menottes bis sachant notamment orchestrer de sympathiques scènes d’action, mais un ensemble néanmoins un brin englué dans la routine, poussant par moment le spectateur à une quelque peu légitime somnolence.

![]() Manu le 28/11/2023 à 06:52 |
Réalisé par François Dupont Midy
Avec Bruno Cremer, Philippe Clay, Marina Vlady, Isabelle Missud, Florence Bolland.
Film français
Genre : Drame
Durée : 1h 35min.
Année de production : 1969
Avec Bruno Cremer, Philippe Clay, Marina Vlady, Isabelle Missud, Florence Bolland.
Film français
Genre : Drame
Durée : 1h 35min.
Année de production : 1969
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Pour un sourire est le premier des deux longs métrages cinématographiques signés à ce jour par François Dupont Midy, ancien assistant de Jean Delannoy. Coécrit par Dupont Midy en collaboration avec le futur réalisateur Alain Magrou, le film adapte le roman « Saute, Barbara » de la franco-polonaise Anna Langfus, publié en 1965. Il se situe dans la carrière de Bruno Cremer entre le suspense d’André Farwagi, Le Temps de mourir, et le drame militaire Biribi de Daniel Moosmann.
Thèmes centraux de la courte œuvre littéraire d’Anna Langus, rescapée des ghettos polonais, les ravages de la guerre et la reconstruction mentale de ceux qui l’ont vécu se retrouvent naturellement au cœur de ce titre oublié de Dupont Midy, réalisateur ayant par la suite presque essentiellement œuvré à la télévision. Un titre ambitieux, adoptant la forme pas foncièrement évidente à tenir d’une fable universelle et intemporelle, avec ses personnages sans véritable identité et son conflit sans nom.
Mais une ambition qui ne paie qu’à moitié car si l’œuvre séduit dans son atmosphère, bénéficiant à cet égard de beaux décors naturels dégageant un petit je-ne-sais-quoi d’étrange et de poétique et d’une idéalement délicate composition de François de Roubaix, elle bute sur une écriture et mise en scène sans grande inspiration, usant d’un symbolisme un peu appuyé que la solide et subtile prestation de Bruno Cremer, colosse aux pieds d’argile et comédien parfait dans ce type d’emploi, ne peut totalement corriger.
Au final, sur un sujet fort, un petit film un brin naïf mais sincère et parfois touchant, dont on a tout de même plus envie de retenir les qualités que les défauts.

![]() Manu le 26/11/2023 à 17:26 |
Réalisé par Alberto Lattuada
Avec Lisa Gastoni, Gabriele Ferzetti, Elsa Martinelli, Frank Wolff, Jean Sorel.
Film italien
Genre : Drame
Durée : 1h 41min.
Année de production : 1969
Avec Lisa Gastoni, Gabriele Ferzetti, Elsa Martinelli, Frank Wolff, Jean Sorel.
Film italien
Genre : Drame
Durée : 1h 41min.
Année de production : 1969
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L’amica se situe dans la carrière du scénariste et réalisateur Alberto Lattuada entre le drame historique Fraülein Doktor et la comédie Venga a prendere il caffè… da noi. Le film est notamment écrit par Lattuada lui-même et Franco Verucci, coscénariste du Tony Arzenta (Big gun) de Duccio Tessari et Cara sposa de Pasquale Festa Campanile. Il marque par ailleurs les retrouvailles à l’écran de Lisa Gastoni et Jean Sorel, 3 ans après le drame historique L’uomo che ride de Sergio Corbucci, d’après Victor Hugo.
Lattuada mineur en ce qui me concerne, qui, dans ses pires moments, flirte dangereusement avec le mauvais roman photo salace d'un Une épine dans le cœur et, dans ses meilleurs, portés par un score lounge d'anthologie de Bacalov, s'apprécie comme une version pop et savamment sexy des drames existentiels antonioniens du début de la décennie 60.
Petite déception donc, au final, de la part du réalisateur des remarquables Guendalina et Mafioso, mais néanmoins agréable, à l’œil comme à l’oreille, film témoin de son époque, et beau rôle de bourgeoise désœuvrée pour Lisa Gastoni, actrice au parcours audacieux et passionnant.

![]() Manu le 26/11/2023 à 07:12 |
Réalisé par Marino Girolami
Avec Folco Lulli, Umberto Liberati, Pierre Cressoy, Daniele Vargas, Piero Lulli.
Film italien
Genre : Policier
Durée : 1h 22min.
Année de production : 1969
Avec Folco Lulli, Umberto Liberati, Pierre Cressoy, Daniele Vargas, Piero Lulli.
Film italien
Genre : Policier
Durée : 1h 22min.
Année de production : 1969
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Signé sous le pseudonyme de Jean Bastide, Raptus est le cinquante quatrième des 78 longs métrages réalisés par Marino Girolami entre 1950 et 1982. Le film est écrit par Girolami seul. Il s’agit de l’antépénultième apparition à l’écran de l’acteur et chanteur Folco Lulli, lequel tournait ici pour la quatrième et dernière fois sous la direction de Girolami.
Cinéaste forçant la sympathie de par son activité plus que soutenue pendant plus de 30 ans, mais cinéaste pas très doué tout de même, quel que soit le genre abordé, Girolami a curieusement souhaité franciser son nom à l’occasion de ce Raptus, titre très sérieux au sein de son œuvre, mais également roublard bien au-delà de l'acceptable.
Car sous couvert de s’intéresser à la psychologie des délinquants et criminels sexuels, ce que vise ce drame criminel, c’est sans équivoque aucune l’occasion pour le spectateur de se rincer la rétine sans trop avoir à en rougir. Un alibi qui ne tient donc pas longtemps sous la caméra de Girolami, cinéaste ne pratiquant guère l’ambiguïté dans sa façon de filmer.
Autrement dit, un pur film d’exploitation qui ne s’assume absolument pas et, par conséquent, embarrasse franchement, en plus d’ennuyer ferme, la plupart du temps, dans ses interminables séquences de prétoire et discussions entre spécialistes de la santé mentale et hommes de loi. Bref, pour fans cinéma bis italien ultra motivés seulement.

![]() Manu le 24/11/2023 à 20:09 |
Réalisé par Cirio H. Santiago
Avec Pat Anderson, Lenore Kasdorf, Lyllah Torena, Richard Young, Ken Metcalfe.
Film américain, philippin
Genre : Policier
Durée : 1h 14min.
Année de production : 1973
Avec Pat Anderson, Lenore Kasdorf, Lyllah Torena, Richard Young, Ken Metcalfe.
Film américain, philippin
Genre : Policier
Durée : 1h 14min.
Année de production : 1973
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Fly me est la première réalisation du philippin Cirio H. Santiago produit par Roger Corman, ainsi que la quatrième du longue collaboration entre le cinéaste et le célèbre producteur américain, courant jusqu’au décès du premier, survenu en 2007. Le film est écrit par Miller Drake, qui s’illustrera quelques années plus tard dans le montage d’effets visuels, pour James Cameron, John McTiernan ou Roger Spottiswoode. Notons enfin que Santiago retrouvera 11 ans plus tard l’acteur Richard Young sur le film d’action, Final mission.
Film d’action / suspense de pure exploitation comme Corman en produira ou distribuera des dizaines au cours des années 70 et 80 principalement, Fly me possède le charme suranné de ces petites bandes nerveuses cherchant le moindre prétexte - et ils sont nombreux ici - pour déshabiller ses ravissantes actrices principales.
Bref, du cinéma comme on n’ose plus en faire, totalement décomplexé quant à ses ambitions comme sa finalité, qui se regarde avec curiosité plus qu’il ne passionne vraiment, et vaut en parallèle pour son cadre historico-géographique particulier et ses improbables séquences d’arts martiaux. Amusant, sexy, un brin ridicule et plutôt dans le haut du panier de la filmographie de Santiago.

![]() Manu le 24/11/2023 à 09:13 |
Réalisé par Aaron Schneider
Avec Tom Hanks, Elisabeth Shue, Stephen Graham, Matt Helm, Rob Morgan.
Film américain
Genre : Guerre
Durée : 1h 31min.
Année de production : 2020
Titre alternatif : USS Greyhound : La Bataille de l'Atlantique
Avec Tom Hanks, Elisabeth Shue, Stephen Graham, Matt Helm, Rob Morgan.
Film américain
Genre : Guerre
Durée : 1h 31min.
Année de production : 2020
Titre alternatif : USS Greyhound : La Bataille de l'Atlantique
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Greyhound est le second long métrage cinématographique d’Aaron Schneider, cinéaste oscarisé en 2004 pour son court, Two brothers, interprété par Ron Perlman et David Andrews. Le film est écrit par Tom Hanks, d’après le roman de C.S. Forester « The Good shepherd », publié en 1955. Il se situe dans la carrière de Hanks entre le drame A beautiful day in the neighborhood de Marielle Heller et la comédie Borat Subsequent Moviefilm: Delivery of Prodigious Bribe to American Regime for Make Benefit Once Glorious Nation of Kazakhstan de Jason Woliner.
Hanks revient à la seconde guerre mondiale avec ce titre très classique dans l’écriture - on n’en attendait ici pas moins de l’acteur, producteur et scénariste - mais bénéficiant d’une réalisation nerveuse qui sait aller à l’essentiel, nageant en ce sens à contre-courant de la mode actuelle des blockbusters aux durées à rallonge.
Pas de grosse surprise donc, voire un schématisme certain dans la caractérisation des personnages et le déroulement du récit, ainsi qu'un patriotisme un brin appuyé comme l’on pouvait s’y attendre, mais également une belle tension par moment, une concision appréciable donc, et une robuste interprétation masculine - Elisabeth Shue n’ayant malheureusement pas grand-chose à défendre ici.
Bref, de quoi faire tout de même pencher le film du côté de la petite réussite, quand bien même Hanks et le cinéma hollywoodien de ces dernières décennies nous auront offert plus marquant dans le registre de l’ode à l’aventure et héroïsme guerrier.

![]() Manu le 24/11/2023 à 07:37 |
Réalisé par Edmond T. Greville
Avec Dita Parlo, John Loder, Erich Von Stroheim, Claire Luce, Clifford Evans.
Film anglais
Genre : Espionnage
Durée : 1h 24min.
Année de production : 1937
Titre alternatif : Under secret orders
Avec Dita Parlo, John Loder, Erich Von Stroheim, Claire Luce, Clifford Evans.
Film anglais
Genre : Espionnage
Durée : 1h 24min.
Année de production : 1937
Titre alternatif : Under secret orders
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Mademoiselle docteur se situe dans la filmographie du franco-britannique Edmond T. Greville entre le drame romantique Brief ecstasy avec Paul Lukas et l’obscure production hollandaise Veertig jaren. Le film marque la première des 3 collaborations entre le cinéaste et l’acteur et réalisateur Erich Von Stroheim.
Un titre sans grosse surprise dans la carrière de Greville, mais dans lequel on retrouve assurément tout ce que l’on aime chez ce cinéaste atypique au sein de la production française d’avant et après-guerre. Soit un sens du romanesque bien particulier, un brin excentrique, pataugeant souvent en eaux troubles et relevé, dans ses films des années 30, d’une forte conscience politique annonçant la tragédie de 39-45.
Il y a donc un peu de tout ça dans ce film mélangeant romance et espionnage sur un rythme des plus soutenus, avec côté interprétation un Von Stroheim se fondant idéalement dans cet univers coloré, parfois subtilement décalé. Bref, peut-être pas un grand Greville (mais en existe-t-il vraiment ?), seulement l’un de ces gouteux petit film dont la fièvre et la générosité vous emporte tranquillement, ici 84 minutes durant.

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