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NIGHT OF THE BLOOD BEAST (1958)

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Manu  le 06/11/2025 à 19:12
Réalisé par Bernard L. Kowalski
Avec Michael Emmet, Angela Greene, John Baer, Ed Nelson, Tyler McVey.
Film américain
Genre : Epouvante
Durée : 1h 02min.
Année de production : 1958

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Night of the blood beast est le second long métrage cinématographique de Bernard L. Kowalski. Produit par les frères Gene et Roger Corman, il marque l’unique crédit de Martin Varno en qualité de scénariste et se situe dans la carrière sur grand écran de l’acteur Ed Nelson entre le film d’aventures fantastique She Gods of shark reef de Roger Corman et le drame juvénile Hot rod gang de Lew Landers.

Plagiat fauché de The Thing from another world, tourné en 7 jours et perdue parmi 36 autres séries B / Z produites par les frères Corman au même moment, Night of the blood beast mérite clairement un bon 10/10 pour son craignos monster, parfaitement ridicule.

Difficile donc de prendre le film très au sérieux à partir de là. Et cependant Night of the blood beast présente tout de même quelques arguments en sa faveur, en particulier du côté du scénario. Les motivations de l'extra-terrestre conservent en effet un caractère mystérieux / ambigu jusqu'au bout, et l'on décèle une idée horrifique préfigurant curieusement un élément scénaristique important du futur Alien de Scott.

Bref, assurément plus amusant qu’effrayant, mais loin d‘être infréquentable dans l'ensemble - et un chouia mieux, à mon gout, que le mollasson Attack of the giant leeches tourné à la même époque par Kowalski sous le patronage des Corman.

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NO MAN'S LAND (SAISON 1 - TV) (2020)

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Manu  le 06/11/2025 à 17:29
Réalisé par Oded Ruskin
Avec Félix Moati, Mélanie Thierry, Souheila Yacoub, James Purefoy, James Krishna Floyd.
Série français, belge, israélienne en 8 épisodes
Genre : Espionnage
Durée : 6h 12min. environ
Année de production : 2020

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No man’s land est une série franco-belgo-israélienne créée par Amit Cohen, Maria Feldman, Ron Leshem et Eitan Mansuri. Sa première saison compte 8 épisodes intégralement réalisés par l’homme de télévision Oded Ruskin. Tournée en France, en Belgique et au Maroc, elle se situe dans la carrière de Félix Moati entre le biopic Resistance de Jonathan Jakubowicz et la comédie The French dispatch of the Liberty, Kansas evening sun de Wes Anderson. L’interminable guerre civile syrienne, les combattantes kurdes et Daech au cœur d’une série sachant se montrer à la hauteur de son complexe et passionnant sujet. C’est dans les grandes lignes le résumé de ce qu’offrent les globalement captivants 8 épisodes de cette première saison de No man’s land. Soit une belle réussite qui démontre au passage un savoir-faire (partiellement) européen au moins égal à celui des séries à suspense anglo-saxonnes du moment. L’efficacité narrative, construction du multi-récit et cliffhangers inclus, réponds en effet présente, l’interprétation recrute du solide pour en faire bon usage, et les moyens investis s’avèrent tout à fait adéquates. Et tout cela sans que le sentiment de simple production « à l’américaine » ne prévale sur le contenu. Après, sur ce sujet contemporain passionnant, No man’s land n’innove sans doute pas. Mais il ne déçoit pas non plus dans son ambitieux cocktail d’espionnage, de drame à la fois social et intimiste et d’action guerrière. Bref, une série solide, prenante, qui ne se perd pas en cours de route,trouve harmonieusement ses marques sur un format ni trop long, ni trop court tout en allant crescendo dans la tension (avec un pic à la fin du septième épisode).

THE SILENCING (2020)

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Manu  le 06/11/2025 à 11:31
Réalisé par Robin Pront
Avec Nikolaj Coster-Waldau, Annabelle Wallis, Zahn McClarnon, Jason Jazrawy, Melanie Scrofano.
Film canadien, américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 33min.
Année de production : 2020

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The Silencing est le second long métrage cinématographique du belge Robin Pront. Le film marque les débuts du scénariste Micah Ranum, ainsi que, à ce jour, son unique crédit à ce poste. Il se situe dans la carrière de l’actrice britannique Annabelle Wallis entre la comédie d’action Boss level de Joe Carnahan et le film d’épouvante Malignant de James Wan. Rien de neuf au programme de ce petit film de serial killer. Du cadre - les grandes étendues forestières canadiennes - aux personnages - le héros, alcoolo mais pas trop, qui ne se remet pas de la perte de son enfant, l'enquêtrice dure à cuire - en passant par les classiques fausses pistes / faux dénouement ponctuant son récit, The Silencing n'apporte strictement rien au genre. Certes, c'est pro du côté de l'interprétation, ça tient globalement la route au niveau des péripéties, mais l'ensemble ne sort jamais des rails, et, progressivement, l'envie initiale de s'y impliquer laisse naturellement place à l'indifférence polie. Soit un titre soigné mais banal, qui n'est pas une production de plate-forme, mais en possède clairement la saveur (ou plutôt l'absence de...).

PRISCILLA (2023)

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Manu  le 06/11/2025 à 09:37
Réalisé par Sofia Coppola
Avec Cailee Spaeny, Jacob Elordi, Ari Cohen, Dagmara Dominczyk, Lynne Griffin.
Film américain
Genre : Biopic
Durée : 1h 53min.
Année de production : 2023

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Présenté en compétition à Venise en 2023, Priscilla est le huitième long métrage cinématographique de fiction de l’actrice, scénariste, productrice et réalisatrice Sofia Coppola. Le film est écrit par Coppola seule. Il adapte l’ouvrage autobiographique « Elvis and me » de Priscilla Presley et Sandra Harmon, publié en 1985, et se situe dans la carrière de Jacob Elordi entre le suspense Saltburn d’Emerald Fennell et le drame de Paul Schrader, Oh, Canada. Adaptation d’un livre de mémoires certes, mais projet néanmoins au cœur des thématiques récurrentes de l’œuvre de Coppola fille. Ce qui en fait paradoxalement presque la faiblesse de l’œuvre, tant la familiarité avec la plupart des précédents travaux de la cinéaste s’y fait ici constamment ressentir. Dit autrement, Priscilla ne renouvèle donc pas vraiment le cinéma de Sofia Coppola. En tout cas, moins que son précédent On the rocks, passé un peu trop inaperçu à mon gout. Cependant, il faut aussi reconnaitre que la cinéaste demeure imbattable dans l’art de mettre en scène le spleen et l’oisiveté, le mal-être de ceux qui n’ont à priori aucune raison d’en souffrir. Imbattable également dans sa façon bien à elle d’infuser un malaise diffus, souvent teinté d’ironie. Peu de surprise au final, dans le fond - corrélé, on l’imagine, à l’approbation de Priscilla Presley elle-même, ici productrice exécutive - comme dans la forme, mais une œuvre tout de même séduisante, solidement interprétée, qui tranche avec le tout-venant en matière de biopics musicaux, en cultivant notamment joliment le mystère et l’ambiguïté, comme souvent chez cette réalisatrice.

SEPT HOMMES ET UNE GARCE (1967)

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Manu  le 06/11/2025 à 06:56
Réalisé par Bernard Borderie
Avec Jean Marais, Sydney Chaplin, Marilù Tolo, Florin Piersic, Guy Bedos.
Film français, italien, roumain
Genre : Aventures
Durée : 1h 34min.
Année de production : 1967

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Sept homme et une garce est le vingt-cinquième long métrage cinématographique de Bernard Borderie. Tourné en Roumanie, le film est notamment écrit par le scénariste, journaliste et romancier Cécil Saint-Laurent. Il se situe dans la carrière de l’italienne Marilù Tolo entre les films à sketchs Le Streghe (segment de Luchino Visconti) et Le Plus vieux métier du monde (segment de Jean-Luc Godard). Je suis plutôt de ceux qui considèrent Borderie comme un sympathique artisan méritant mieux que sa mauvaise réputation. Mais, sur ces Sept hommes et une garce, je me vois contraint de me ranger du côté de ses détracteurs. Cette comédie d'aventures est en effet un embarrassant sommet de franchouillardise misogyne, avant tout préoccupée d'aligner les (mauvais) bons mots et situations (timidement) polissonnes. Le pire, dans cette sinistre pantalonnade, n’est cependant pas son esprit volant au ras des pâquerettes mais son interprétation. Tout le monde surjoue à fond les manettes, le pompon revenant à Jean Marais, en mode Francis Huster sous substances illicites, et Guy Bedos, dans une infernale prestation de sergent bas du front bègue. Bref, en un mot : lamentable, et très loin du bon divertissement populaire sur lequel je misais au départ.

BODY PARTS (1991)

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Manu  le 05/11/2025 à 17:33
Réalisé par Eric Red
Avec Jeff Fahey, Lindsay Duncan, Kim Delaney, Zakes Mokae, Brad Dourif.
Film américain
Genre : Epouvante
Durée : 1h 28min.
Année de production : 1991

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Body parts est le second long métrage cinématographique du scénariste et réalisateur Eric Red. Le film adapte très librement le roman de Boileau-Narcejac « … Et mon tout est un homme », publié en 1965. Il est écrit par Red lui-même et le canadien Norman Snider, précédemment coscénariste du Dead Ringers de David Cronenberg. Boyd parts se situe dans la filmographie de Jeff Fahey entre le film policier Iron Maze de Hiroaki Yoshida et le drame historique L’Amérique en otage de Kevin Connor. L’un des tout meilleurs thrillers d’épouvante américain du début des années 90. Mais une évidence malheureusement pour moi seul, Body parts semblant être passé sous à peu près tous les radars depuis sa sortie, dans l’indifférence générale, comme d’ailleurs la plupart des réalisations d’Eric Red. Concentré d’audace un peu folle, partant d’un roman à suspense que j’imagine, à tort ou à raison, un peu plus sage, Body parts s’ancre avant tout profondément dans l’univers de son réalisateur, dont l’obsession pour les corps mutilés parcours une bonne partie de l’œuvre, de The Hitcher à 100 feet. Le film s’inscrit ainsi dans une réflexion plus large sur notre rapport à la douleur, sur l’invisible connexion entre le mental et la chair. Une réflexion qui, tout en évoquant instinctivement le cinéma de Cronenberg - et l’emploi du scénariste de Dead Ringers y fait évidemment automatiquement penser ici - s’en affranchit constamment à travers un ancrage beaucoup plus ferme dans le cinéma de genre. Car Body parts est un « body horror movie » qui transpire également l’envie de s’amuser, en revisitant quelques grands thèmes du cinéma hollywoodien d’épouvante d’antan, avec ici son chirurgien fou et son serial-killer venu d’outre-tombe. Un film qui n’a peur de pousser le bouchon un peu trop loin dans un dernier acte gore joyeusement excessif. Enfin, de la superbe photo de Theo van de Sande au mémorable score hermannien de Loek Dikker, il convient de souligner l’élégance artistique générale de l’œuvre, qui invite à savourer chacune de ses 88 minutes de métrage. Soit, au passage, un point commun à l’ensemble des réalisations de Red à ce jour. Bref, un régal combiné d’horreur savoureusement allumée, de trombines savoureusement hallucinées à l’écran et d’élégance cinématographique.

THE WHOLE TRUTH (2016)

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Manu  le 04/11/2025 à 19:55
Réalisé par Courtney Hunt
Avec Keanu Reeves, Renée Zellweger, Gugu Mbatha-Raw, Gabriel Basso, Jim Belushi.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 1h 33min.
Année de production : 2016

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The Whole truth est le second long métrage de Courtney Hunt, réalisatrice du chouette Frozen river. Le film est écrit, sous pseudonyme, par Nicholas Kazan, scénariste du Frances de Graeme Clifford et At close range de James Foley. Il se situe dans la carrière de Keanu Reeves entre sa participation vocale au Keanu de Peter Atencio et le suspense horrifique The Neon demon de Nicolas Winding Refn. 8 ans d'attente pour un film de procès sans envergure, semblant être resté coincé dans les années 90, truffé de coups de théâtre éventés à la John Grisham. Bref, autant dire que j'attendais un peu plus beaucoup plus ambitieux que ça, de la part de Hunt, même si la courte durée de l'œuvre fait passer la déception sans douleur. Enfin, du côté de l’interprétation, Keanu Reeves se montre comme à son habitude tout en retenue, pour dire les choses gentiment, et j'ai mis un bon quart d'heure avant de reconnaitre Renée Zellweger, qui revenait alors sur les plateaux de cinéma après une absence (assez peu remarquée, me concernant) de 10 ans.

THE GOLDEN HEAD (1964)

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Manu  le 04/11/2025 à 19:47
Réalisé par Richard Thorpe
Avec George Sanders, Buddy Hackett, Jess Conrad, Robert Coote, Douglas Wilmer.
Film anglais, hongrois, américain
Genre : Comédie
Durée : 1h 54min.
Année de production : 1964

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The Golden head se situe dans la longue carrière de Richard Thorpe entre la comédie musicale Fun in Acapulco et le film d’aventures The Truth about spring. Cette coproduction anglo-américano-hongroise filmée en Cinérama / Super Technirama 70 a été tournée entre l’Angleterre et la Hongrie. Elle marque la troisième et dernière collaboration entre Thorpe et l’acteur britannique George Sanders. Allons-y gaiement : visuellement, The Golden head est un pur enchantement. La Hongrie s'y transforme sous nos yeux ébahis en pays de conte de fées. Un faste formel qui rend cette comédie policière agréable à suivre, mais ne masque malheureusement pas l'extraordinaire stupidité de son intrigue, rivalisant de niaiserie avec les productions Disney les plus bêtas de la même époque, ni le caractère purement décoratif de certaines séquences (la longue scène du mariage traditionnel). Ajoutons à cela que l’unique chose que l’on retienne de l’interprétation est le cabotinage éhonté de Buddy Hackett, en complice incapable de Sanders, et l’on comprend aisément pourquoi cette couteuse production ne reçut en son temps qu’une distribution limitée, la condamnant à l’oubli pendant près de 45 ans. Au final, un dépliant touristique de luxe très plaisant à l’œil, à défaut d'un bon film, par ailleurs soigneusement mis en scène par Thorpe, comme à son habitude.

KID VENGEANCE (1976)

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Manu  le 04/11/2025 à 18:47
Réalisé par Joseph Manduke
Avec Lee van Cleef, Jim Brown, John Marley, Glynnis O'Connor, Leif Garrett.
Film américain, israélien
Genre : Western
Durée : 1h 30min.
Année de production : 1976

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Kid Vengeance est le troisième long métrage de Joseph Manduke. Partiellement tourné en Israël et produit par les futurs pontes de la Cannon Films, Yoran Globus et Menahem Golan, le film est coécrit par Ken Globus. Il se situe dans la carrière de Jim Brown entre le western Take a hard ride d’Antonio Margheriti et le téléfilm policier End of the line de Michael O’Herlihy. Presque une Cannonerie avant l‘heure, ce Kid vengeance ! L'esprit de la célèbre firme des années 80 est en tout cas déjà là, quelque part, dans le côté légèrement improbable de cette production qui exploite un filon - ici le film d'auto-défense, avec un soupçon de rape and revenge - plus qu'elle n'a vraiment de choses à dire. Et l'on se demande comment Jim Brown, qui n'a finalement qu'un rôle secondaire, et John Marley, en bandit mexicain, ont atterri là-dedans. Après, l'ingéniosité à la fois perverse et peu crédible déployée par le jeune protagoniste principal pour venger l'assassinat de ses parents, l'étrangeté des décors naturels pour une œuvre relevant du genre western, et plus généralement l'absence de temps morts, rendent l'ensemble assez amusant à suivre. A noter également une bien belle musique de Francesco de Masi.

LES GENS D'A COTE (2024)

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Manu  le 03/11/2025 à 08:59
Réalisé par André Téchiné
Avec Isabelle Huppert, Hafsia Herzi, Nahuel Pérez Biscayart, Moustapha Mbengue, Stéphane Rideau.
Film français
Genre : Drame
Durée : 1h 25min.
Année de production : 2024

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Les Gens d’à côté est le vingt-cinquième long métrage du scénariste et réalisateur André Téchiné. Le film marque la troisième collaboration du cinéaste avec le scénariste Régis de Martrin-Donos après L’homme qu’on aimait trop en 2014 et Quand on a 17 ans, 2 ans plus tard. Il se situe dans la carrière d’Hafsia Herzi entre le suspense criminel Borgo de Stéphane Demoustier et le drame La Prisonnière de Bordeau de Patricia Mazuy. Certes, on n'est pas sur un Téchiné majeur avec ces Gens d’à côté, titre passé un peu inaperçu lors de sa sortie en salles. Néanmoins, si cette œuvre révèle rapidement d’évidentes fragilités, il demeure clair que le réalisateur du Lieu du crime a encore des choses à dire. Et que, à 80 ans passés, il sait comment faire pour parvenir à ses fins, sans avoir besoin d’épater la galerie pour cela. Ainsi, même si cette histoire d’amitié contre nature manque sans doute de fignolage pour ne pas paraitre un peu forcée, j'ai malgré tout été rapidement conquis par la façon propre à Téchiné de raconter la France d'aujourd'hui. Soit un film parlant de division idéologique presque irréconciliables avec beaucoup de délicatesse, sans jugement, en priorisant l’humain et ses sentiments. L’urgence de la situation n’étant alors plus qu’évoquée à travers la mise en scène, privilégiant les prises de vue en caméra portées. Pas totalement abouti dans le fond, et indéniablement coupable d’une sous exploitation d’Hafsia Herzi, dont le personnage s’efface un peu trop derrière ceux d’Isabelle Huppert et Nahuel Pérez Biscayart, mais dégageant une telle humanité et assurance tranquille que cela rend tout de même l’expérience plus qu’attachante, presque réconfortante.

SICK (2022)

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Manu  le 02/11/2025 à 20:52
Réalisé par John Hyams
Avec Gideon Adlon, Beth Million, Dylan Sprayberry, Marc Menchaca, Jane Adams.
Film américain
Genre : Epouvante
Durée : 1h 23min.
Année de production : 2022

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Sick est le huitième long métrage cinématographique du producteur et réalisateur John Hyams. Le film est coproduit et coécrit par Kevin Williamson, père de la franchise des Scream. Il se situe dans la carrière de son interprète principale, Gideon Adlon, petite-fille du cinéaste Percy Adlon, entre la mini-série The Thing about Pam d’Adam Kane, Logan Kibens et Scott Winant et la comédie dramatique Miller’s girl de Jade Halley Bartlett. Et une bonne petite surprise de plus de la part de l’un peu trop rare John Hyams. Sick parvient en effet à tirer son épingle du jeu au sein d’un exercice cinématographique particulièrement difficile à renouveler : le slasher. En jouant d’une part sur le cadre historique particulier de son intrigue - le premier confinement de la période COVID et l’atmosphère paranoïaque en découlant - et de l’autre sur le point fort du cinéma de Hyams : l’art d’aller à l’essentiel, avec un récit mise en scène sans coquetterie ni bout de gras. Bref, un petit film d’épouvante bougrement efficace, pleinement conscient de son statut d’exercice cinématographique à portée limitée, respectueux du genre qu’il aborde sans en être esclave, en réussissant à lui apporter un brin de caractère et singularité.

INCONTRO D'AMORE A BALI (1970)

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Manu  le 02/11/2025 à 18:48
Réalisé par Ugo Liberatore
Avec John Steiner, Laura Antonelli, Umberto Orsini, Petra Pauly, Ettore Manni.
Film italien
Genre : Drame
Durée : 1h 30min.
Année de production : 1970

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Incontro d’amore a Bali est la cinquième réalisation du scénariste Ugo Liberatore. Le film et notamment écrit par Ottavio Alessi, scénariste et réalisateur, quelques années auparavant de l’amusant Che fine a fatto Totò baby ? Il se situe dans la carrière de Laura Antonelli entre la comédie fantastique Gradiva de et avec Giorgio Albertazzi et le film d’aventures de Jean-Paul Rappeneau, Les Mariés de l’an deux. Mis en confiance par son intéressant Il Sesso degli angeli, je tablais ici sur une potentielle seconde bonne surprise de la part d’Ugo Liberatore. Loupé, cette réflexion sur le couple et la fidélité mâtinée d’exotisme mondo tourne rapidement en rond. Les interprètes ne sont pas vraiment en cause. Ils tentent de servir au mieux cette intrigue amoureuse triangulaire plutôt intéressante au départ. Mais l’écriture ne dépasse jamais le stade du roman-photo exotique de pacotille, tout en se prenant bien trop au sérieux. Quant aux séquences italiennes rajoutées ultérieurement au film afin d’en sauver la carrière commerciale, elles finissent à l’inverse de le discréditer, tentant très maladroitement d’injecter une touche de fantastique occulte à son morne récit. Et ne reste au bout du compte de cet Incontro d’amore a Bali que Laura Antonelli, au firmament de sa beauté, pour laquelle je serais tout de même prêt à m’enquiller des dizaines de films comme celui-ci.

RUBDOWN (TV) (1993)

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Manu  le 29/10/2025 à 18:03
Réalisé par Stuart Cooper
Avec Michelle Phillips, Jack Coleman, Alan Thicke, Catherine Oxenberg, William Devane.
Téléfilm américain
Genre : Policier
Durée : 1h 28min.
Année de production : 1993

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Septième long métrage de fiction de l’acteur, scénariste, producteur et réalisateur américain Stuart Cooper, Rubdown est écrit par Clyde Hayes, futur scénariste du The Gingerbread man de Robert Altman et The Last producer de et avec Burt Reynolds. Il se situe dans la carrière de William Devane entre les téléfilms Prophet of evil: The Ervil LeBaron Story de Jud Taylor et For the love of Nancy de Paul Schneider. Néo-noir érotique signé pour la télévision par l’autrefois ambitieux réalisateur d'Overlord et The Disappearance, dans lequel un masseur, ex-sportif professionnel couvert de dettes, batifolant avec la femme d'un riche homme d'affaire local, se retrouve suspect numéro 1 du meurtre de celui-ci. Au regard du CV de son réalisateur, j'espérais tout de même un peu plus que cette stricte formule de base, platement servie côté interprétation comme réalisation. Certes l'ensemble s’avère plutôt généreux en coups de théâtre, mais il manque malheureusement sérieusement de croustillant et ne vaut finalement le petit coup d’œil que pour son ambiance vintage, en partie assurée par la photographie tout en filtres colorés de Reed Smoot. Bref, un essai noirish qui manque de sel, réservé aux seuls accros au genre (dont je fais partie).

MASTERS OF HORROR: THE DAMNED THING (TV) (2006)

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Manu  le 29/10/2025 à 13:31
Réalisé par Tobe Hooper
Avec Sean Patrick Flanery, Marisa Coughlan, Brendan Fletcher, Brent Stait, Ted Raimi.
Moyen métrage canadien, américain
Genre : Epouvante
Durée : 0h 57min.
Année de production : 2006
Titre français : Les Forces obscures

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The Damned thing est le premier volet de la seconde et dernière saison de l’anthologie Masters of horror. Ecrit par Richard Christian Matheson, précédemment coscénariste du Three o’clock high de Phil Joanou et Full eclipse d’Anthony Hickox, il adapte la nouvelle homonyme d’Ambrose Pierce, originellement publiée en 1893. Cet essai se situe dans la carrière de Sean Patrick Flanery entre le film d’épouvante Kaw de Sheldon Wilson et la comédie horrifique The insatiable de Chuck Konzelman et Cary Solomon. Presque 20 ans plus tard, j’ai eu envie de revenir à cette dernière participation de Tobe Hooper à l’anthologie des Masters of horror, qui ne m’avait pas vraiment convaincu, mais moins déçu que la plupart à sa découverte. Et si, au sortir de cette révision, le sentiment de frustration demeure, difficile toutefois, pour l’admirateur que je suis de ce cinéaste franc-tireur jusqu’au bout, de ne pas reconnaitre y avoir pris un peu de plaisir. Certes l’ensemble laisse le spectateur sur sa faim, souffrant en premier lieu d’une écriture condensant trop d’évènements et de personnages sur une petite heure seulement de pellicule. Hooper semble de ce fait constamment obligé d’aller à l’essentiel au détriment de toute véritable implication émotionnelle à l’égard de ses personnages. En revanche, l’énergie ne fait jamais défaut dans cette violente peinture apocalyptique, qui parvient tout de même à bousculer agréablement le petit confort de son audience. L’artisan du chaos, souvent vilainement satirique, qu’aura toujours été Hooper répond ainsi une nouvelle fois présent, même si le cadre demeure étriqué, dans un climat de foutoir finalement à la fois stimulant et problématique.

Z (1969)

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Manu  le 28/10/2025 à 08:04
Réalisé par Costa-Gavras
Avec Yves Montand, Irene Papas, Jean-Louis Trintignant, Charles Denner, Bernard Fresson.
Film français, algérien
Genre : Thriller
Durée : 2h 07min.
Année de production : 1969

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Z est le troisième long métrage cinématographique de Costa-Gavras. Tourné en Algérie, le film adapte le roman homonyme du grec Vassilis Vassilikos, « Z », publié en 1966, dont l’intrigue s’inspire de l’assassinat son compatriote, le député Grigoris Lambrakis, en 1963. Il est écrit par l’espagnol Jorge Semprun et se situe dans la carrière de Jean-Louis Trintignant entre la comédie La Matriarca de Pasquale Festa Campanile et le drame de Giuseppe Patroni Griffi, Metti, una sera a cena. Deux ans après le percutant Un homme de trop, Costa-Gavras précise son statut de cinéaste militant. Le thème général demeure globalement le même, en ce qu’il décrit un groupe d’individus luttant contre un système oppressif et un gouvernement de type dictatorial - avec ici une référence à peine dissimulée au régime grec des colonels de la période 1967-1974. L’impressionnante énergie déployée par le cinéaste sur Un homme de trop se retrouve à l’identique dans cette réalisation coup de poing semblant en perpétuel mouvement. L’interprétation s’avère du même niveau d’excellence, donnant du grain à moudre l’ensemble de son prestigieux casting. Toutefois aucun sentiment de redite avec la réussite précitée de Costa-Gavras, car cette impeccable mécanique à suspense, qui ne se refuse toutefois pas quelques solides pièces d’action, trouve sa différence dans une narration fracturée plus audacieuse, ainsi qu’une tonalité se risquant à quelques pointes de sarcasme. L’apport de Jorge Semprun, serait-on tenté d’imaginer... Bref, peut-être pas mon Costa-Gavras préféré - Section spéciale, plus trouble et riche, me semble lui être légèrement supérieur - mais une incontestable réussite cinématographique de son temps.

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