Sergi Lopez est originaire d’un petit village côtier de la province de Barcelone, en Espagne. Il grandit dans un petit village isolé et ne se prend même pas à rêver d’une quelconque carrière dans le show-business. Pourtant, à partir de 1985, il suit des cours d’acrobatie, fait des spectacles de rue avec son meilleur ami, et se décide à entreprendre une formation théâtrale, toujours à Barcelone, puis à Paris. Il s’illustre alors dans une demi-douzaine de spectacles, puis passe à la mise en scène en 1991.

On le découvre en France, au cinéma, dans le rôle principal de La Petite amie d'Antonio (1992) de Manuel Poirier, qui avait rencontré le jeune comédien dans un cours de théâtre. Le rôle d’un maçon d’origine espagnole qui, dans une petite ville du nord de la France, s’éprend d’une jeune fille en rupture d’à peu près tout. Un superbe film qui révèle l’ourson Sergi Lopez dans son rôle fétiche : le type gentil, souriant, bon vivant, positif. Et un film pour lequel il est récompensé par le prix d’interprétation Michel Simon. Une apparition dans ... A la campagne plus tard, le plus français des Catalans trouve un rôle plus important dans Marion (1996) Deux films à nouveau signés de son pygmalion et grand ami Manuel Poirier, qui lancera définitivement le comédien espagnol un an plus tard grâce au miraculeux Western (1997) où Sergi, parachuté VIP, se fait détrousser par un russe errant (Sacha Bourdo), avec lequel il va bientôt sillonner les routes de Bretagne. Présenté à Cannes en compétition officielle, le film de Poirier remporte le Prix du jury et Sergi gagne encore en popularité.

Un indice à cette gloire naissante : d’autres que Manuel Poirier s’intéressent au comédien ! D’abord Catherine Corsini, qui en fait un amant (très sexuel) de Karin Viard dans La Nouvelle Eve (1998) puis le Belge Frédéric Fonteyne qui lui offre la possibilité d’avoir Une Liaison pornographique (1999) avec Nathalie Baye, et Marion Vernoux qui lui confie le rôle du mari de Valeria Bruni Tedeschi dans Rien à faire (1999) Outre cette carrière française déjà bien remplie, Sergi est peu à peu découvert en Espagne, où il commence à tourner à intervalles réguliers. Il est ainsi successivement à l’affiche de Caresses (Carícies) (1997) signée Ventura Pons, puis de Entre les jambes (Entre las piernas) (1998) de Manuel Gomez Pereira.

Mais le plus beau est à venir : en lui offrant le rôle de Harry, héros de Harry, un ami qui vous veut du bien (2000) Dominik Moll lui permet de jouer le contre-emploi inquiétant et de fouler le tapis rouge de Cannes sous les vivats. Même si le film repart bredouille, un succès commercial massif est au bout du chemin, et Sergi est désormais considéré comme une vedette. Retour en Espagne pour le rôle d’un assassin dans Seconde chance (Morir (o no)) (2000) à nouveau signé Ventura Pons, et comme la fidélité n’est décidément pas un vain mot pour Sergi Lopez, le revoici dans un film de Manuel Poirier, Te Quiero (2000) leur cinquième opus en commun. Fidèle à son image du type gentil, souriant, bon vivant, il interprète un amant compréhensif dans Le Lait de la tendresse humaine (2001) un mari abandonné dans Reines d'un jour (2001) ou un père débordé dans Les Femmes... ou les enfants d'abord... (2001)

En 2003, on le retrouve avec Audrey Tautou dans Dirty pretty things de Stephen Frears, l’histoire d’une femme de chambre turque travaillant dans un grand hôtel de Londres, puis dans Rencontre avec le dragon (2002) le second long métrage d’Hélène Angel avec Daniel Auteuil, au temps des premières croisades.

Sergi Lopez revient en sélection officielle à Cannes pour la troisième fois avec Peindre ou faire l'amour (2004) en 2004. Il a tourné récemment dans Janis et John (2003) de Samuel Benchetrit, Les Mots bleus (2004) d’Alain Corneau et Toreros d’Eric Barbier, dans lequel il partageait déjà l’affiche avec Maribel Verdú, qu’il retrouve aujourd’hui au générique de Le Labyrinthe de Pan (El Laberinto del Fauno) (2005) .

Sergi López tourne actuellement Parc (2006) d’Arnaud des Pallières et J'ai toujours rêvé d'être un gangster (2006) à nouveau avec Samuel Benchetrit.

Source : cinemotions.com