Acteur au physique marquant, Luca Bercovici a collectionné dans les années 80 les seconds rôles de salopards, prestations parmi lesquelles on retiendra sans doute celles du coureur cycliste arrogant (et tricheur) d’American Flyers et son rôle de colocataire destructeur dans Pacific Heights. Comprenant peut-être qu’il n’accèderait jamais au statut de star, Luca Bercovici s’est donc assez rapidement tourné vers la mise en scène, d’abord sous la houlette de l’impayable Charles Band avec le premier Ghoulies, version fauchée des Gremlins de Joe Dante, puis en solo, mais tout en restant dans le domaine de la petite série B.
Plus récemment, il semble s’être spécialisé dans le pulp polar à la Quentin Tarantino rassemblant tous les « has been » du cinéma d’action américain (Michael Madsen, Joe Penny, Eric Roberts, William Forsythe, Ice-T, James Russo …). Qu’il s’agisse de Bittersweet ou Hard Luck, grossier démarquage du True Romance de Tony Scott, le résultat, peinant à masquer le manque de moyens dont dispose Luca Bercovici, ne vole pas bien haut et demeure totalement dépendant de l’énergie que veulent bien y déployer toutes les ex ou simili-vedettes cités ci-dessus. Ce n’est pas la catastrophe donc, mais ça n’a rien de reluisant non plus.