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Carlo Lizzani

(3.12)

Né le 3 avril 1922 à Rome

Réalisateur, scénariste, acteur et producteur italien

Filmographie (27)

Commentaire (1)

Galerie photos (5)

Manu le 05/10/2013 à 23:36

Vu l'âge très respectable du monsieur, j'avoue que ça ne m'a malheureusement pas surpris, mais Carlo Lizzani vient de nous quitter, quelques jours après son compatriote l'acteur Giuliano Gemma. Un cinéaste passionnant, ce Lizzani, à défaut d'être l'égal d’un Monicelli, Risi ou Comencini. Ses drames urbains néo-réalistes des années 50 sont en effet un peu raides, manquent à mon goût de finesse, d'acuité. Sa satire du capitalisme, La Vita agra - l’un de ses films les plus réputés - ne m’avait pas trop convaincu non plus, et des titres comme le craspec Storie di vita e malavita (sur la prostitution enfantine) ou Mamma Ebe (sur Eve Giorgini, dit Mamma Ebe, prétendue guérisseuse et fondatrice d’une secte, rattrapée par la justice italienne au milieu des années 80) peuvent laisser dubitatif quant à l’honorabilité de ses intentions, tant ils se vautrent dans le sensationnel. Mais son œuvre n’en force pas moins le respect et la curiosité par la diversité des genres abordés (drame, policier, comédie satirique, film historique, giallo, western, film érotique) et l’ambition des sujets traités. Par ailleurs, la dizaine de films que j’ai vus de lui me laisse sur l’impression d’une grande homogénéité thématique. Ai margini della metropoli, Cronache di poveri amanti, La Vita agra, Svegliati e uccidi ou Banditi a Milano, voire même La Casa del tappeto giallo, décrivent tous en filigrane une sorte d’« l’enfer urbain » italien né du boom économique d’après-guerre. Les trois titres que je retiendrai, à ce jour : le survolté Banditi a Milano, le vitriolé Roma bene et l’instructif Mussolini - Ultimo atto avec un Rod Steiger étonnamment sobre dans le rôle du Duce.

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