Acteur, Réalisateur, Scénariste
Albert Dupontel abandonne ses études de médecine pour embrasser celle de comédien au théâtre national de Chaillot. Il débute en même temps au cinéma en tenant des seconds rôles dans deux drames : La Bande des quatre (1988) de Jacques Rivette puis Encore (1988) de Paul Vecchiali.

Mais c'est comme comique qu'Albert Dupontel s'impose vraiment, grâce à des one man show à succès qui couronnent son humour caustique. En 1992, il s'essaie à la réalisation en signant Désiré, un court métrage contant un accouchement douloureux en 2050. Le comédien revient au grand écran sous la direction de Jacques Audiard pour une prestation remarquée dans Un Héros très discret (1996) puis réalise la même année son premier long métrage Bernie, qui l'installe confortablement dans le paysage du cinéma français. Cette comédie dramatique compte les aventures de Bernie Noël, un simplet qui quitte l'orphelinat à 30 ans pour retrouver ses parents et enfin fonder une vraie famille. Famille qu'il met également en scène puisque sa compagne à la ville Claude Perron qui joue Marion dans le film tourne par la suite dans chacune de ses réalisations.

Après un des rôles de prétendant au grand amour aux côtés de Michèle Laroque dans Serial Lover (1998), il réalise son deuxième long métrage, Le Créateur (1999), une comédie burlesque dont le personnage principal est un auteur de théâtre qui s'aperçoit qu'il n'a pas écrit la pièce qu'il doit jouer. Michel Deville lui offre ensuite le premier rôle de La Maladie de Sachs (1999), un drame où il incarne un médecin de campagne traversé par les souffrances et les doutes au travers du regard de ses patients. L'ancien comique continue à jouer le dramaturge et incarne à nouveau un médecin dans Du Bleu jusqu'en Amérique (1999) de Sarah Lévy où un homme découvre un autre monde en intégrant un centre de rééducation.

Albert Dupontel devient un acteur plus que demandé en ce début du XXIe siècle. Après un rôle secondaire d'officier de police dans Les Acteurs (2000) de Bertrand Blier, le cinéaste est à l'affiche de trois films en 2002 dont Monique, comédie où, en mal d'amour, il se lie à une poupée en silicone et le très controversé Irréversible de Gaspard Noé aux cotés de Monica Bellucci et Vincent Cassel.

Toujours assoiffé de vengeance, l'acteur est à l'affiche du Convoyeur (2004) de Nicolas Boukhrief puis incarne un rôle plus humoristique dans Un Long Dimanche de fiançailles (2004) où il interprète Célestin Poux « l'écumeur des cantines » qui trafique les registres pour que les soldats aient double ration. En 2006, le cinéaste est à l'affiche de pas moins de quatre films dont son troisième en tant que réalisateur Enfermés dehors, où il joue un SDF qui après avoir endossé un uniforme de policier se voit obligé d'aider les gens.

Avec un emploi du temps aussi chargé, Dupontel est encore au générique de quatre films, en 2007, dont le drame militaire sur la Guerre d'Algérie : L'Ennemi intime de Florent Emilio Siri ou bien encore Paris de Cédric Klapisch.

Avec Le Vilain, sa cinquième réalisation, Dupontel persiste dans une veine à mi-chemin entre Frank Capra et Tex Avery. Il est un braqueur en cavale qui se réfugie chez sa mère ( Catherine Frot), dans une petite bourgade où il n'était pas retourné depuis vingt ans.