RIO CONCHOS (1964)

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Manu le 09/06/2019 à 10:56

4.2

Réalisé par Gordon Douglas
Avec Richard Boone, Stuart Whitman, Anthony Franciosa, Jim Brown, Edmond O'Brien.
Film américain
Genre : Western
Durée : 1h 47min.
Année de production : 1964
Musique : Jerry Goldsmith

Sortie Cinéma France : 27/11/1964
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.2

Critique RIO CONCHOS (1964)

Avis rédigé par Manu | le 09/06/2019. | Note : 4.2

Rio Conchos est le second des 2 films de Gordon Douglas sortis sur le territoire américain au cours de l’année 1964, le premier étant la comédie policière Robin and the 7 hoods, interprétée par Frank Sinatra et Dean Martin. Le film est coécrit par Joseph Landon, précédemment scénariste de l’intéressant The Hoodlum priest d’Irvin Kershner, et Clair Huffaker, d’après le roman de ce dernier, « Guns of Rio Conchos », publié en 1958. Le film marque la première apparition à l’écran de l’acteur Jim Brown et la première de 4 collaboration de Douglas avec le compositeur Jerry Goldsmith.

Sans doute pas le film le plus populaire du touche-à-tout Gordon Douglas, mais clairement sa plus belle réussite. Soit un titre qui flirte tout de même avec le chef d’œuvre westernien et qui, dans sa tonalité tragique naviguant entre ironie désenchantée, via une formidable galerie d’anti-héros en guise de protagonistes principaux, et nihilisme (cf. sa partie finale), n’annonce rien de moins que le western démystificateur / crépusculaire des Peckinpah et consort.

Une œuvre d’autant plus originale qu’elle intégre son humeur étonnamment désabusée, que l’on retrouvera d’ailleurs sur le subséquent Chuka du même réalisateur, au sein d’un savoir-faire « à l’ancienne » à tout épreuve. Avec notamment, du côté de la réalisation, ce lyrisme minéral propre aux meilleurs westerns de Douglas ici porté au pinacle par la splendide photographie de Joseph MacDonald et, à l’écran, de robustes, voire iconiques, prestations de Boone, Whitman, Franciosa et consort.

Bref, un objet unique et précieux donc, que ce flamboyant western pré-Nouvel Hollywood trônant au sommet de l’œuvre passionnante de Gordon Douglas.

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