FIRST COW (2019)

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Manu le 26/03/2021 à 20:03

3.7

Réalisé par Kelly Reichardt
Avec John Magaro, Orion Lee, Ewen Bremner, Toby Jones, Scott Shepherd.
Film américain
Genre : Western
Durée : 2h 02min.
Année de production : 2019
Musique : William Tyler

Sortie Cinéma France : 09/07/2021
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.7

Critique FIRST COW (2019)

Avis rédigé par Manu | le 26/03/2021. | Note : 3.7

First cow est le septième long métrage cinématographique de la réalisatrice indépendante Kelly Reichardt. Intégralement filmé dans l’état de l’Oregon, le film est coécrit par Reichardt et Jonathan Raymond, d’après le roman de Raymond « The Half life », publié en 2004. Il marque l’avant dernière apparition à l’écran de l’acteur Rene Auberjonois, déjà présent dans le précédent long métrage de Reichardt, Certain women.

Reichardt revient donc, à sa façon bien à elle, à la fresque historique américaine, 9 ans après le superbe Meek’s cutoff, et si ma préférence va encore et toujours à ce dernier titre dans la filmographie, jusqu’à présent sans faute, de la dame, j’admets sans mal qu’il agit encore là d’un remarquable effort.

Cette intelligente économie de mots et moyens, ce sens du détail particulièrement signifiant, cette façon très personnelle d'évoluer en périphérie des genres, ici western / film historique / drame social, tout en se permettant d'entretenir une belle tension : j'adhère totalement au concept, à l’approche unique proposée par la cinéaste, et même si, après les plus surprenants Night move et Certain women, ce dernier titre semble davantage tenir du sage retour aux sources que du franchissement d'une nouvelle étape dans la brillante carrière de la réalisatrice.

Simple et belle histoire d’amitié comme les aime Reichardt, mais également authentique fable américaine interrogeant subtilement, et sans joliesse aucune, ses racines, First cow s’inscrit dans la meilleure veine du cinéma indépendant américain, celle quelque part héritée part des travaux seventies de Cimino, Schatzberg ou encore Peter Fonda (en mode réalisateur).

Pas le plus surprenant des films de Reichardt donc, mais une authentique réussite néanmoins.

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