BAD COMPANY (1972)

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Manu le 18/12/2016 à 15:55

3.4

Réalisé par Robert Benton
Avec Jeff Bridges, Barry Brown, Jim Davis, David Huddleston, John Savage.
Film américain
Genre : Western
Durée : 1h 33min.
Année de production : 1972
Musique : Harvey Schmidt

Sortie Cinéma France : 06/03/1974
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.4

Critique BAD COMPANY (1972)

Avis rédigé par Manu | le 18/12/2016. | Note : 3.4

Bad company est la première réalisation du jusqu’alors scénariste Robert Benton. Le film est coécrit par Benton et David Newman, avec lequel Benton avait précédemment collaboré, sur Bonnie and Clyde et There was a crooked man… notamment. Le film marque la première prestation cinématographique « notable » de l’acteur John Savage après deux apparitions dans d’obscures productions indépendantes. Signalons enfin que Benton retrouvera 14 ans plus tard Jeff Bridges sur la comédie policière Nadine.

Summum de démystification westernienne, évoquant un brin, par moment, l’admirable Spike gang de Richard Fleischer, tourné 1 ans plus tard, Bad company est l’évocation d’une odyssée criminelle, comme Benton et Newman nous en avaient déjà proposé avec Bonny and Clyde 5 ans auparavant. Sauf que cette cavale-là est beaucoup plus cynique et… minable, d’une certaine façon.

Avec pour limite de flirter d’un brin trop près avec le misérabilisme, Bad company est donc un pur morceau de cinéma seventies dépressif, voire nihiliste, nous conviant à suivre les mésaventures de plus en plus désastreuses de deux pauvres âmes - Jeff Bridges et Bryna Brown, parfaits l’un comme l’autre - même pas capable de s’entendre l’un l’autre.

Précision du script et de la réalisation - Benton se montre déjà un cinéaste d’une grande élégance formelle, ainsi qu’un remarquable directeur d’acteurs - et force de l’interprétation tirent donc aisément vers le haut - et la franche réussite, dans le même temps - ce titre un peu oublié, compensant partiellement son aspect foncièrement déprimant, poussant certainement le désenchantement au delà de tout confort pour le spectateur.

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