P.J. (1968)

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Léo le 12/04/2014 à 10:19

3.6

Réalisé par John Guillermin
Avec George Peppard, Raymond Burr, Gayle Hunnicutt, Coleen Gray, Severn Darden.
Film américain
Genre : Thriller, Policier
Durée : 1h 49min.
Année de production : 1968
Titre français : Syndicat du meurtre
Musique : Neal Hefti

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique P.J. (1968)

Avis rédigé par Manu | le 12/04/2014. | Note : 3.6

P.J. est la seconde des trois collaborations entre le cinéaste anglais John Guillermin et l’acteur américain George Peppard. Il s’agit là de la première production 100% américaine signée par le futur réalisateur de The Towering inferno, production par ailleurs filmée à New York et sur l’île Santa Catalina, au large de la côte californienne.

Titre appartenant à la vague fin sixties du nouveau film noir, initiée par le Harper de Jack Smight, P.J. s’avère un très intéressant représentant de ce (sous)-genre que ne laissait pas forcement présager le relatif anonymat dans lequel il semble être tombé. Loin de la coolatitude du film de Smight ou, plus encore, des Tony Rome de Gordon Douglas, ce titre se distingue par son détonant cocktail de cynisme et d’action hard boiled plutôt corsée pour l’époque, dont un passage à tabac en règle du héros dans un bar gay de la grosse pomme et un affrontement dans le métro new yorkais à la conclusion mémorable.

Rudesse des images donc, mais également du message véhiculé par le film. P.J. plonge son personnage central dans un univers rongé par la corruption, perversion et décadence morale, tel que rarement décrit de façon aussi explicite à l’écran. La décontraction du héros, l’humour à froid pratiqué par les auteurs acquièrent ainsi un goût particulièrement acide, plongés dans les méandres de ce monde abject.

Un pulp neo-noir bien teigneux, offrant d’excellents rôles à George Peppard et Raymond Burr, à rattacher au tout aussi agressif Shaft in Africa dans la filmographie de son réalisateur. Dommage que le film ne puisse pour le moment être disponible dans une copie digne de ce nom car le travail de Guillermin n’a tout l’air d’être remarquable d’un point de vue strictement formel / visuel.

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