OUTLAW BLUES (1977)

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Manu le 02/05/2020 à 09:41

3.3

Réalisé par Richard T. Heffron
Avec Peter Fonda, Susan Saint James, James Crawford, James T. Callahan, Michael Lerner.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 1h 40min.
Année de production : 1977
Titre français : Un couple en fuite
Musique : Charles Bernstein

Sortie Cinéma France : 15/02/1978
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3

Critique OUTLAW BLUES (1977)

Avis rédigé par Manu | le 02/05/2020. | Note : 3.3

Outlaw blues est le quatrième long métrage cinématographique de Richard T. Heffron. Ecrit par B.W.L. Norton, scénariste, l’année suivante du Convoy de Sam Peckinpah et futur réalisateur de Baby: Secret of the lost legend, il marque la seconde collaboration d’Heffron avec l’acteur Peter Fonda après le film de science-fiction Futurworld, sorti 1 an auparavant.

Un petit Peter Fonda flick qui commence à sentir la formule fatiguée, dans lequel l’acteur reprend ce rôle d’outsider rebelle lui collant à la peau depuis Easy rider. Bobby Ogden, le chanteur et ex-taulard spolié qu’il incarne, vient donc s’ajouter à la galerie de personnages en quête de liberté, dénonçant à leur façon les travers d’une Amérique parfois injuste mais toujours fière, constituant le fil rouge de sa carrière d’acteur (et rattachant thématiquement sa carrière à celle de son père, Henry).

Voilà pour le décorum, en quelque sorte. Pour ce qui est du film lui-même, revu aujourd’hui, il possède indéniablement un petit capital sympathie, aussi bien lié à l’inimitable esprit seventies du (très relatif) message antisystème véhiculé par son histoire, qu’à l’efficacité intégralement télévisuelle de sa réalisation, signée de l’un des meilleurs représentants du petit écran de son époque.

Ensuite - et la suite de la carrière de son scénariste B.W.L. Norton le confirmera - Outlaw blues reste dans le fond un titre bien sage, ne présentant rien de neuf dans le discours ou de vraiment fouillé du côté des personnages, dont le propos gentiment subversif laisse lui-même songeur, son couple vedette désirant moins refaire le monde que toucher le pactole, en capitalisant notamment sur leur renommée de fugitives, dans l’espoir de finir les poches pleines au soleil. Soit une rebelle attitude plus eighties que post-soixante-huitarde…

Reflétant à sa façon, sur un mode ludique, certaines contradictions idéologiques propre à son temps, un film mineur mais sympathique, à l’image de la plupart de ceux tournés par Peter Fonda au cours des années 70.

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