UNA VELA PARA EL DIABLO (1973)

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Manu le 11/10/2012 à 09:27

3.3

Réalisé par Eugenio Martin
Avec Judy Geeson, Aurora Bautista, Esperanza Roy, Victor Alcazar, Blanca Estrada.
Film espagnol
Genre : Horreur
Durée : 1h 23min.
Année de production : 1973
Musique : Antonio Pérez Olea

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3

Critique UNA VELA PARA EL DIABLO (1973)

Avis rédigé par Manu | le 11/10/2012. | Note : 3.3

Una vela para el diablo se situe dans la carrière du bisseux touche-à-tout Eugenio Martin entre le très agréable western paella Pancho Villa, avec Telly Savalas dans le rôle du célèbre révolutionnaire mexicain, et le mélodrame musical La Chica del Molino Rojo interprété par la chanteuse Marisol. Sorti en DVD dans une version méchamment tronquée de 67 minutes, le film existe également, si l’on en croit IMDB, dans une version de 90 minutes. La copie que j’ai eu l’occasion de voir avoisinait quant à elle les 83 minutes.

Plus qu’une simple version ibérique du Psycho d’Hitchcock, Una vela para el diablo propose une intéressant commentaire sur l’Espagne en mutation du début des années 70. On n’a en effet pas besoin de trop se forcer pour voir à travers ces deux personnages de sœurs meurtrières tentant de remettre un peu d’ordre et de moralité dans leur communauté rurale envahie de touristes une métaphore sur la situation d’un pays qui, muselé des décennies durant, s’ouvre non sans heurt subitement à l’extérieur et à des mœurs nouveau pour lui.

Cette double lecture est certainement l’aspect le plus séduisant d’un film pour le reste très correctement emballé, étonnamment explicite dans sa violence et peu avare de nudité pour une œuvre espagnole de cette époque - sans doute ai-je vu la version destinée à l’exportation. Les deux actrices principales sont par ailleurs très convaincante, offrant deux compositions assez inquiétantes et plus complexes qu’attendu dans une bande bis comme celle-ci.

Un shocker à l’espagnol d’un très bon niveau en résumé, nouvelle preuve du savoir-faire saupoudré d’un zeste de personnalité d’Eugenio Martin.

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