CARRIE (1976)

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Manu le 12/12/2024 à 19:31

4.6

Réalisé par Brian De Palma
Avec Sissy Spacek, Piper Laurie, Amy Irving, William Katt, John Travolta.
Film américain
Genre : Epouvante
Durée : 1h 38min.
Année de production : 1976
Titre français : Carrie au bal du diable
Musique : Pino Donaggio

Sortie Cinéma France : 22/04/1977
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.6

Critique CARRIE (1976)

Avis rédigé par Manu | le 12/12/2024. | Note : 4.6

Carrie est le dixième long métrage cinématographique de Brian De Palma. Le film adapte le roman éponyme de Stephen King publié en 1974. Il est écrit par Lawrence D. Cohen, futur scénariste du drame horrifique Ghost story de John Irvin et de la mini-série The Tommyknockers de John Power (d’après un autre roman de King). Le film marque le come-back sur grand écran de Piper Laurie, 15 ans après The Hustler de Robert Rossen.

Première transposition de l’univers de King à l’écran, passé à la moulinette d’un De Palma en pleine possession de ses moyens. Soit la rencontre de 2 auteurs / artistes importants de leur époque qui débouche, assez naturellement, sur un authentique petit classique de la période 70.

Loin de la petite série B d’exploitation qu’elle aurait pu être entre d’autres mains, l’œuvre s’impose donc comme un marqueur du cinéma d’épouvante de son temps. Un essai qui, De Palma oblige, convoque évidemment Hitchcock, non pour le plagier mais pour savamment l’exploiter, en poussant le curseur de ses obsessions vers un baroque délicieusement provocateur.

Un exercice de style réjouissant, dont la réussite doit aussi grandement à l’excellence de ses deux compositions centrales, avec d’un côté une Sissy Spacek bluffante, qui réussit tout de même à nous faire rapidement oublier qu’elle a 10 bonnes années de plus que son personnage, et de l’autre une Piper Laurie hallucinante en foldingue bigote, mère du personnage-titre.

Un film qui se démarque également du tout-venant par sa distribution d’enfer dans les seconds rôles, sa troublante photo ouatée et son mémorable score de Donaggio. Soit plus qu’il n’en faut pour lui assurer un statut culte qu’aucune de ses suites et remake ne sont parvenus à déboulonner.

Bref, un incontournable de son époque, aussi important dans l’œuvre De Palmesque que dans l’aujourd’hui l’interminable liste des adaptations à l’écran de King.

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