GAME CHANGE (TV) (2012)

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Manu le 04/11/2012 à 20:11

3.55

Réalisé par Jay Roach
Avec Julianne Moore, Woody Harrelson, Ed Harris, Peter MacNicol, Sarah Paulson.
Téléfilm américain
Genre : Historique
Durée : 1h 57min.
Année de production : 2012
Musique : Theodore Shapiro

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.4

3.7

Critique GAME CHANGE (TV) (2012)

Avis rédigé par Manu | le 04/11/2012. | Note : 3.7

Production HBO Films, Game change marque la seconde collaboration entre le réalisateur et producteur Jay Roach et le scénariste Danny Strong après Recount en 2008. Le film est une adaptation de l’ouvrage d’investigation éponyme des deux journalistes et analystes politiques Mark Evan Halperin et John Heilemann. 12 fois primé au Emmy Awards 2012, Game change a été récompensé 5 fois (meilleur œuvre télévisuelle, meilleure actrice, meilleur scénario, meilleure réalisation et meilleur casting … rien que cela !).

Le cinéma (… ou presque) américain dans ce qu’il sait faire mieux que personne – et n’est d’ailleurs pratiquement que le seul à le faire : autopsier son histoire récente. Game change revient donc sur la campagne électorale de 2008 en s’intéressant sur le parcours chaotique de l’improbable duo John McCain – Sarah Palin, lui pur politicien et républicain modéré tentant de faire oublier Bush aux américains, elle plus à l’extrême du parti, recrutée sur sa capacité à séduire les foules plus que sur ses compétences.

Porté par un trio d’acteur épatant, dont une Julianne Moore franchement bluffante en Sarah Palin, Game Change ne donne pas de leçon ni ne prend partie, et évite soigneusement de tourner en ridicule le personnage clef de son sujet, comme il aurait sans doute été facile de le faire en la circonstance. On ne peut ainsi que saluer l’absence de complaisance du regard porté sur Sarah Palin, aussi bien décrite comme une femme de conviction au charisme certain que comme une candidate totalement inapte au poste que l’on entend lui faire tenir, envoyant méthodiquement par le fond la campagne de McCain et ses espoirs de victoire.

Enfin, au-delà de la passionnante et tristement drôle étude du cas Palin, le film se veut une peu rassurante réflexion sur la « star system politique » des années 2000, marquant le triomphe de l’image sur les compétences, et nous laissant sur une étrange sensation : celle de voir en Barack Obama et Sarah Palin deux politiciens étonnamment proches par nature, deux bêtes de scène derrière lesquels McCain semble finalement un peu dépassé, presque relégué au rang de has been.

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