ARGO (2012)

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Manu le 17/11/2012 à 22:29

3.6

Réalisé par Ben Affleck
Avec Ben Affleck, Bryan Cranston, Alan Arkin, John Goodman, Victor Garber.
Film américain
Genre : Espionnage, Thriller
Durée : 1h 33min.
Année de production : 2012
Musique : Alexandre Desplat

Sortie Cinéma France : 07/11/2012
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

3.7

3.5

3.9

Critique ARGO (2012)

Avis rédigé par Manu | le 17/11/2012. | Note : 3.5

Argo est le troisième long métrage signé par l’acteur Ben Affleck après Gone Baby gone et The Town. A la différence de ses deux précédentes réalisations, cette dramatisation d’un extravagant fait divers d’espionnage, inspirée de l’article « Escape from Teheran » de Joshua Bearman publié en 2007 dans la revue Wired, n’est pas scénarisée par ses soins. Notons enfin que pour l’essentiel les extérieurs décrivant la ville de Téhéran sous l’ère Khomeini ont en fait été filmés à Istanbul en Turquie.

Argo est un film captivant. Mais, ai-je envie d’ajouter tout de suite, il était tout de même difficile, voire presque impossible de livrer un travail dépourvu de tout intérêt à partir d’un sujet comme celui-ci, aussi dense et fort, offrant de multiples angles d’approche dans son mélange de récit historique, de thriller et de comédie satirique.

Affleck opte pour un traitement classique dans la mouvance du cinéma d’investigation seventies de Pakula, Frankenheimer et consort. Et, ma foi, il s’en sort plus que correctement. L’affaire est rondement menée, sans aucune faute de goût. Rien à redire non plus sur sa prestation. On n’est clairement pas dans un jeu prônant l’exubérance, mais on veut bien admettre que le côté taciturne de son personnage est une condition nécessaire à l’exercice de sa profession.

Cependant, si l’ensemble demeure très prenant, on n’est pas non plus face au grand film qu’une telle histoire aurait mérité. Manque quand même, pour faire la différence, cet indispensable petit plus de personnalité, que se soit dans la forme ou à travers une proposition de réflexion annexe au récit. Affleck flirte pourtant de très près avec cette requête, comme l’atteste cette séquence assez brillante mettant en parallèle le strass des soirées Hollywoodiennes avec les morbides mises en scène d’exécutions d’otages orchestrées par les gardiens de la révolution. Ou, pour reprendre les propos de l’un des personnages, une belle illustration de l’étrange connivence entre cirque et tragédie sur laquelle repose toute cette histoire.

Passionnant donc, mais un peu frustrant également, car il y avait certainement matière à faire là quelque chose de plus riche et puissant.

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