SPIDER (2002)

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Manu le 05/09/2022 à 11:09

3.6

Réalisé par David Cronenberg
Avec Ralph Fiennes, Miranda Richardson, Gabriel Byrne, Bradley Hall, Lynn Redgrave.
Film canadien, anglais
Genre : Drame
Durée : 1h 38min.
Année de production : 2002
Musique : Howard Shore

Sortie Cinéma France : 13/11/2002
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique SPIDER (2002)

Avis rédigé par Manu | le 05/09/2022. | Note : 3.6

Spider est le seizième long métrage cinématographique du canadien David Cronenberg. Cette coproduction canado-britannique est écrite par Patrick McGrath, qui adapte ici son propre roman, publié en 1990. Le film se situe dans la carrière de Ralph Fiennes entre le drame romantique The End of the affair de Neil Jordan et sa participation non créditée au drame criminel The Good thief, également signé Neil Jordan.

Film peu aimable mais fascinant, comme l’on pouvait s’y attendre de la part du torturé Cronenberg. Un brin sceptique à sa découverte, il y a presque 20 ans, tandis que je venais de retrouver le Cronenberg que j’aimais sur son précédent long, eXistenZ, je me suis, cette fois, totalement laissé entrainer dans les méandres du mental dérangé du personnage-titre, entre souvenirs, divagations et réinterprétations.

Une œuvre que je qualifierais désormais de tout à fait remarquable, tant au niveau de l'écriture, dont j'ai tout particulièrement apprécié les quelques pointes d'humour noir, que, bien sûr, de la réalisation, qui nous mitonne une atmosphère unique, à la fois très ancrée dans un réalisme de type kitchen sink drama et totalement irréelle, hors du temps. Pratiquement chaque plan est ainsi un régal offrant au spectateur l’intense satisfaction de retrouver un univers cinématographique familier dans ses obsessions, mais brillamment réinventé dans la forme, pour l’occasion.

Et puis, côté interprétation, il me semble que Spider restera comme l'un des grands rôles de Ralph Fiennes, totalement habité et, par ailleurs, bien secondé par Miranda Richardson, Lynn Redgrave et John Neville (pour la touche humour dont je parlais précédemment).

Bref, une revoyure qui fait remonter en flèche ce titre exigeant dans mon top Cronenberg, auteur ici plus audacieux et inspiré que jamais.

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