UPTOWN SATURDAY NIGHT (1974)

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Manu le 02/05/2023 à 08:09

3.1

Réalisé par Sidney Poitier
Avec Sidney Poitier, Bill Cosby, Harry Belafonte, Richard Pryor, Rosalind Cash.
Film américain
Genre : Comédie
Durée : 1h 44min.
Année de production : 1974
Musique : Tom Scott

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.1

Critique UPTOWN SATURDAY NIGHT (1974)

Avis rédigé par Manu | le 02/05/2023. | Note : 3.1

Uptown Saturday night est le troisième des 9 longs métrages signés par l’acteur Sidney Poitier entre 1972 et 1990. Le film est écrit par Richard Wesley, futur scénariste du Native son version Jerrold Freedman, que Poitier retrouvera sur 2 de ses films suivants, Let’s do it again en 1975 et Fast foward, dix ans plus tard. Le film se situe dans la carrière de Richard Pryor entre le film policier Hit! de Sidney J. Furie et la comédie westernienne Adiós Amigo réalisée et interprétée par Fred Williamson.

Première authentique comédie pour Poitier derrière la caméra, après notamment un intéressant si inabouti Buck and the preacher, Uptown Saturday night en impose déjà un peu plus côté mise en scène, même si, de façon étonnante, son travail s’inscrit dans la veine la plus classique du cinéma américain, loin des expérimentations du nouvel Hollywood comme du style coup de poing des « frères » réalisateurs de Poitier de cette époque, les Gordon Parks et autre Melvin Van Peebles.

Une façon finalement plus fine qu’elle n’y parait, tout en douceur, de jouer l’intégration, et qui, 50 ans plus tard, porte assurément ses fruits. En refusant de souligner l’appartenance de ses personnages principaux à la communauté afro-américaine, mais, à l’inverse, en les approchant comme n’importe quel personnage « blanc » de comédie US, l’œuvre se révèle ainsi joliment inspirée, à la fois futée et unique dans sa saveur pour l’époque.

Et si l’on ajoute à cela un scénario bien ficelé, abattant savamment ses cartes, et une excellente interprétation - celle, en particulier d’un Bill Cosby en grande forme comique - on pardonnera sans difficulté les quelques longueurs du film - péché mignon du cinéma de Poitier, il me semble. Soit un titre poussant clairement à la redécouverte du travail de Poitier derrière la caméra.

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