CARO MICHELE (1976)

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Manu le 12/06/2023 à 08:39

3.4

Réalisé par Mario Monicelli
Avec Mariangela Melato, Delphine Seyrig, Aurore Clément, Lou Castel, Fabio Carpi.
Film italien,
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 48min.
Année de production : 1976
Musique : Nino Rota

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.4

Critique CARO MICHELE (1976)

Avis rédigé par Manu | le 12/06/2023. | Note : 3.4

Caro Michele se situe dans la filmographie de Mario Monicelli entre le classique de la comédie à l’italienne Amici Miei et sa participation à l’anthologie Signore e signori, buonanotte. Librement inspiré du roman éponyme de l’écrivaine et future femme politique Natalia Linzburg, publié en 1973, le film est coécrit par deux collaborateurs réguliers du cinéaste et scénaristes incontournables de l’âge d’or du cinéma italien : Suso Cecchi D’Amico et Tonino Guerra. Il marque par ailleurs la huitième et dernière collaboration de Monicelli avec le compositeur Nino Rota.

Un Monicelli fragile, qui a du mal à trouver son rythme, sa tonalité. Le film évolue entre comédie et tragédie, en s'éparpillant un peu. J'ai parfois pensé au très beau Speriamo che sia femmina du même auteur, sorti 10 ans plus tard, dans le côté portrait-puzzle de famille décomposée, mais sur un ton ici beaucoup plus mélancolique, avec, couvant en background, le spectre des dérives politiques extrémistes ébranlant alors la société italienne.

Un film dans lequel on ne rentre donc pas naturellement, mais qui sait petit à petit récompenser son spectateur. Le relief que prennent progressivement certains personnages, dont celui, quasi invisible, de Michele, rend en effet la seconde partie de l’œuvre de plus en plus touchante, faisant au final ce Caro Michele un titre tout de même très attachant et tout à fait recommandable dans la filmographie de son auteur. Par ailleurs, côté interprétation, on ne manquera pas de saluer le grand numéro d’insupportable emmerdeuse de Mariangela Melato (Delphine Seyrig et Aurore Clément étant moins bien servies par le film).

Un peu bringuebalant, sans doute inabouti, mais émouvant et généreux.

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