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BEYOND THE POSEIDON ADVENTURE (1979)

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Manu le 11/04/2010 à 22:32
2.2
Réalisé par Irwin Allen
Avec Michael Caine, Sally Field, Telly Savalas, Peter Boyle, Jack Warden.
Film américain.
Genre : Catastrophe.
Durée : 1h 54min
Année de production : 1979
Titre français : Le Dernier secret du Poséïdon
Musique : Jerry Fielding

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.2



 Critique BEYOND THE POSEIDON ADVENTURE (1979)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 2.2
Ultime réalisation du producteur Irwin Allen, Le dernier secret du Poséidon marque aux côtés de Meteor, City in fire et Le Jour de la fin du monde les derniers soubresauts de la vague catastrophe hollywoodienne des années 70. Pas compliqué de saisir ce qui a précipité la disparition du genre à l’époque, il suffit pour cela de jeter un oeil à cette séquelle de l’incontournable Aventure du Poséïdon, oeuvre fondatrice de ce mouvement cinématographique.

Ca cloche sévère dès la première scène, dans laquelle Michael Caine, Karl Malden et Sally Field affrontent une gigantesque tempête à bord de leur petit remorqueur (cette même tempête qui vient de retourner le Poséïdon … on est dans une suite directe du premier opus). Mise en scène rigide, effets visuels top ringards – on se croirait dans un film des années 40-50 – dialogues téléphonés : pour le spectaculaire et la tension, on repassera. La suite se montre digne de cette peu glorieuse entrée en matière. Rien de fonctionne, du moins au premier degré. C’est d’une mollesse pas croyable dans la réalisation, les acteurs s’auto-dirigent, ce qui ne pose pas de problème dans le cas de Michael Caine, qui n’en est pas à son premier nanar et sait toujours tirer son épingle du jeu en pareilles occasion, mais devient plus embarrassant en ce qui concerne Sally Field (affublée du doux sobriquet de « Monkey », ou "Ouistiti" dans la VF) ou Slim Pickens, en pseudo milliardaire texan à moitié bourré, une bouteille de pinard vissé à la main pendant tout le film, qui cabotinent tous les 2 donf. Enfin, le scénario cumule les erreurs tactiques, balourdises et pires clichés du film catastrophe de base – comme toutes ces scènes « confessions intimes » des divers protagonistes, que l’on doit se taper à intervalle régulier - sans même parler des énormes invraisemblances que les auteurs espèrent nous faire avaler, comme celle de laisser l’épave d’un paquebot sans la moindre surveillance avant même qu’il ait fini de sombrer, l'offrant tout de suite à la disposition du premier venu.

Si l’on ajoute à cela une absence totale d’empathie pour les personnages principaux, qui se mettent eux-mêmes dans la mouise en descendant dans l’épave pour la piller et un vilain et ses sbires tout droit sortis d’un épisode d’Austin Powers (Telly Savalas, aka Dr. Svevo), on comprendra qu’il n’y a clairement pas grand-chose à sauver de ce Poséïdon, hormis la partition de Jerry Fielding qui, pour avoir réussi à écrire quelque chose d’aussi élaboré et intense à partir d’images aussi peu excitantes, prouve une fois encore qu’il avait un sacré talent.

Objectivement mauvais donc, même si, comme c’est le cas sur beaucoup de film découverts dans ma jeunesse que je me refais aujourd’hui, j’avoue y avoir pris un certain plaisir au final.


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