THE LAST PATROL (2000)

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Léo le 13/10/2013 à 19:19

2.7

Réalisé par Sheldon Lettich
Avec Dolph Lundgren, Sherri Alexander, Joe Michael Burke, Rebecca Cross.
Film américain, israélien
Genre : Action, Science-fiction
Durée : 1h 31min
Année de production : 1999
Musique : David Michael Frank

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.7

Critique THE LAST PATROL (2000)

Avis rédigé par Manu | le 13/10/2013. | Note : 2.7

The Last patrol est la cinquième réalisation de Shelton Lettich, scénariste de Bloodsport et Rambo III. Cette production américano-israélienne filmée dans la région désertique d’Eilat, au sud d’Israël fut distribuée directement en vidéo sur les sols américains et européens.

Ce film d’action post-apocalyptique est une production à la genèse compliquée, bâtie sur un scénario initialement rejeté par Lettich et Lundgren, censé être réécrit par ses producteurs / scénaristes. Et il vrai qu’à la découverte de ce grand n’importe quoi sur pellicule, on comprend les réticences originelle de ses deux plus importants participants. The Last patrol est en effet un film qui part dans tout les sens, semblant en constante hésitation entre approche sérieuse de son sujet et traitement au second degré. On est clairement là en présence d’une curiosité difforme, dont on ne sait jamais vraiment si l’humour constant dont il nous régale est volontaire ou non.

Une chose est sûre, que l’on veuille bien en rire ou non, le résultat, assez incompréhensible par moment (on ne saisit par exemple jamais vraiment si la catastrophe à laquelle ont survécu nos protagonistes s’est déroulée il y a une semaine ou 5 ans), nous sort à sa façon de la routine des actioners de Lundgren, Van Damme and co sortis à l’époque.

Après, il me faut bien reconnaitre qu’il ne se passe pas grand chose dans le film. Mais le scénario a le mérite - l'audace ? - de constamment défier le ridicule et la logique avec une séduisante candeur. Les personnages secondaires, tous plus caricaturaux les uns que le autres, ne manquent pas de saveur. Cultivant des obsessions incompréhensibles - Dolph fait une fixette sur une gosse, Tamara, rencontrée sur le bord de la route avant la catastrophe, McBride bassine la compagnie avec son pilote d’hélicoptère disparu - ils semblent presque sortir d’une comédie à la Ben Stiller type Dodgeball. Les dialogues nous réservent quant à eux - dans la VF du moins – une poignée d’échanges aussi savoureux qu’incongrus.

Petit extrait : Preston (Dolph, sur le point de lancer l’assaut final, sentant qu'il y a un truc qui tourne pas rond avec son second) : Y a un problème ? Lieutenant Sara McBride : Je n’ai jamais été au combat… Preston : Et t’as même pas fait la guerre du Golfe ??!! Lieutenant Sara McBride : Le général voulait pas de femmes là-bas. Preston : T’as jamais été au feu ? Lieutenant Sara McBride : … non. Preston : Super … Est-ce que tu as déjà tué quelqu’un ? Lieutenant Sara McBride : Non plus. Preston : Super … Avec ta voiture, t’as déjà écrabouillé quelques chose ? Lieutenant Sara McBride : Oui, une fois, je roulais du côté de Palm Spring, un écureuil … Preston : Génial … toi comme moi on a vu la mort en face … Pense à rien et fonce sans réfléchir, ces gars là sont de vrais tueurs.

Un Dolph que je me garderais donc bien de recommander à quiconque, mais un DTV rigolo, possédant, à sa façon, un petit cachet, en plus de bénéficier d’une très correcte photographie, de décors naturels désertiques plutôt séduisants et, plus généralement, d’une ambiance « décharge publique et carrière désaffectée » old school sans apport de CGI (ou presque), dans laquelle j’avoue m’être tout de suite glissé, me rappelant au bon souvenir du cinéma de Pyun et des post nuke italiens du début des années 80.

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