THAT MAN BOLT (1973)

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Manu le 20/05/2023 à 07:30

3.5

Réalisé par Henry Levin, David Lowell Rich
Avec Fred Williamson, Byron Webster, Miko Mayama, Teresa Graves, Jack Ging.
Film américain
Genre : Action
Durée : 1h 43min.
Année de production : 1973
Titre français : Opération Hong Kong
Musique : Charles Bernstein

Sortie Cinéma France : 21/06/1974
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique THAT MAN BOLT (1973)

Avis rédigé par Manu | le 20/05/2023. | Note : 3.5

That man Bolt est le onzième long métrage cinématographique de David Lowell Rich, lequel remplaça Henry Levin, semble-t-il tombé malade en cours de tournage. Le film est coécrit par le vétéran hollywoodien Ranald MacDougall, scénariste notamment de l’Objective, Burma! de Raoul Walsh et Mildred Pierce de Michael Curtiz, qui décèdera quelques jours seulement avant la sortie américaine du film, et Charles Eric Johnson, coscénariste la même année du Slaughter’s big rip-off de Gordon Douglas. Il se situe dans la carrière de Fred Williamson entre le film noir Hell up in Harlem de Larry Cohen et le biopic criminel de Carlo Lizzani, Crazy Joe.

Tentative sans lendemain du studio Universal de proposer une sorte de James Bond afro-américain surfant opportunément sur 2 vagues alors en plein boom : la blaxploitation et le film d’arts martiaux, That man Bolt aurait pu ouvrir à Fred Williamson les portes d’un cinéma d’action plus mainstream. Echec malheureusement sans appel à ce niveau puisque ce titre passera sous tous les radars, poussant Williamson à persévérer dans le bis et au-delà, tout au long de sa carrière, à quelques rares escapades grand public près (From dusk till dawn).

Un échec qui n’est pourtant pas la faute du film lui-même, car That man bolt, dans les limites de ses ambitions, s’avère un essai hybride parfaitement honorable, un brin improbable, parfois ridicule mais avant tout très fun à regarder.

Le Bolt du titre (à double signification), c’est donc cet éternel rouleur de mécanique de Fred Williamson. Ancien capitaine dans les forces spéciales, diplômé de technologie, titulaire d'une maîtrise de chimie et de physique nucléaire, Freddy essaie également de nous faire gober qu’il est (dixit un perso du film) un « judoka de premier plan ». Ce qui donne évidemment lieu à quelques séquences particulièrement croustillantes, dès lors qu’il met en application cette dernière compétence, Williamson, aussi athlétique soit-il, n’ayant rien d’un authentique artiste martial.

Mais qu’importe que Williamson ne soit pas Bruce Lee ou Jim Kelly, le film demeure particulièrement divertissant. Ca bouge presque tout le temps. Il y a une bonne petite poursuite automobile vers le début. Et quand ça ralenti, ça drague à fond, Jefferson Bolt faisant évidemment craquer toutes les filles, qu’elles soient blondes, black ou asiatiques. La VF est en outre de grande qualité, riche en répliques choc plus ou moins foireuses. Par ailleurs, l’omniprésente partition schifrinesque de Charles Bernstein compte clairement parmi les opus d’action majeurs du compositeur aux côtés de White lightning et Mr. Majestyk.

En résumé, une œuvre sympathiquement bigarrée, à l’ambiance moitié cool, moitié ringarde, qui force l’indulgence dans sa tentative maladroite de se la jouer « dans le coup » tout en transpirant le produit de studio rigide, filmé un peu comme un téléfilm.

Enfin, signalons ici la participation du grand Albert Whitlock, en qualité de responsable des effets spéciaux photographiques, et la présence de 2 monteurs de renom, collaborateurs respectifs de Don Siegel et John Frankenheimer qui, preuve de leur talent, parviennent donc à nous faire avaler que Fred Williamson fout une raclée à pas moins de 4 authentiques champions d’arts martiaux en cours du film.

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