TRUE DETECTIVE (SEASON 1 - TV) (2014)

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Léo le 03/04/2014 à 14:08

3.9

Réalisé par Cary Fukunaga
Avec Matthew McConaughey, Woody Harrelson, Michele Monaghan, Michael Potts, Kevin Dunn.
Série américaine en 8 épisodes
Genre : Thriller
Durée : 7h 54min.
Année de production : 2013
Musique : T Bone Burnett

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8

4.0

Critique TRUE DETECTIVE (SEASON 1 - TV) (2014)

Avis rédigé par Manu | le 03/04/2014. | Note : 3.8

Intégralement réalisée par Cary Joji Fukunaga, True detective est une série en 8 épisodes écrits et produits par le romancier Nic Pizzolatto. Particularité de celle-ci : il est prévu que chaque saison fonctionne de façon indépendante, proposant une nouvelle distribution et une intrigue différente. Notons que la troisième fois que Matthew McConaughey et Woody Harrelson partage l’affiche ensemble après Edtv de Ron Howard en 1996 et Surfer, dude de S.R. Bindler en 2008.

Avec son casting 5 étoiles, cette série HBO promettait du lourd. Contrat parfaitement rempli… au deux tiers seulement. Je m’explique. Globalement, bien que n’étant pas expert en la matière, True detective me semble naviguer dans le nec plus ultra de la série télé américaine. L’ensemble demeure notamment tout du long d’une grande cohérence formelle, instaurant dès le premier épisode une très prenante ambiance « southern gothic » poisseuse et dépressive. L’interprétation est un régal, avec une fois encore un Matthew McConaughey survolant l’affaire en flic plus que borderline. Construite en flash-backs jusqu’à l’épisode 6, l’intrigue quant à elle demeure captivante jusqu’au bout. Enfin, la série offre au moins une mémorable scène d’action, en simili plan-séquence, digne d’un Friedkin ou Michael Mann des grands jours. C’est donc dire si l’ensemble mérite le coup d’œil…

Le seul petit bémol que je colle à contre cœur à ce True detective vient du relatif manque d’aspérité de ses deux derniers épisodes, l’intrigue retombant dans une classique chasse au serial-killer après nous avoir offert quelque chose de bien plus vertigineux, parfois proche de l’épouvante / fantastique, interrogation sur les notions de bien et de mal, de normalité et monstruosité. On aurait ainsi aimé que les pérégrinations et divagations de nos deux superbes anti-héros, âmes semble-t-il totalement damnées, au cœur d’une Amérique profonde flippante de puritanisme débouche sur une conclusion moins formatée.

Brillant, captivant, mais un peu frustrant dans sa dernière ligne droite.

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