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Daniel POLART

(1.5)


1963-09-21

Daniel Polart c'est plus qu'un acteur. C'est en quelque sorte un label de qualité pour les productions Nanar, la personnalité au coeur de chacune des grandes phases de l'évolution de la société de production clermontoise.

Jugez-en par vous même : LE BOSSU DE BENBULBEN, en 2000, marquant ses débuts à l'écran : Il s'agit là de la première production Nanar entièrement tournée à l'étranger. APPELEZ-MOI LA PINCE (THE FOUR-SIDED TRIANGLE), l'année suivante : le premier film des frères Verlet à bénéficier d'un script rédigé à l'avance dans son intégralité. Enfin, à ce jour sa dernière apparition à l'écran : KNOPPER AND SON, le premier film de chez Nanar Productions tourné à deux caméscope avec, s'il vous plait, enregistrement du son sur micro intégré à l'un des caméscope. Bref, dire de Daniel Polart qu'il compte au sein de la grande famille des productions Nanar relève du doux euphémisme. Il en est l'un des éléments moteur, indissociable de la réussite et de l'essor actuel.

Ceci dit, Daniel Polart, c'est avant tout un acteur. Et quel acteur !! Une référence ? Et bien, disons que si l'on a coutume de dire que Benjamin Raverdy est un peu le Jim Carrey des productions Nanar, Daniel Polart pourrait être l'Anthony Hopkins du cinéma amateur clermontois. Chacune de ses prestations est en effet un véritable festival, écrasant tout sur son passage (et de préférence ses partenaires, qui font généralement pâle figures face à lui). A ce jour seul Benjamin a peut-être réussi à dompter la tornade Polart, c'est dire !
Il faut dire que tout prédisposé ce franco-irlandais (ou irlando-français, on ne sait plus très bien) à une brillante carrière devant les caméscopes puisqu'il avait déjà tâté de l'art dramatique avec succès, en s'occupant plusieurs années durant de la reconstitution historique d'une célèbre bataille locale (certains des costumes d'époque créés à cette occasion resserviront d'ailleurs pour LE BOSSU DE BENBULBEN, je vous laisse le soin de les retrouver).

C'est donc tout naturellement qu'il va faire des débuts fracassants à l'écran en février 2000, enfilant la casquette et le gilet miteux de l'aubergiste lèche-pompe du BOSSU DE BENBULBEN, une véritable lopette sans scrupule au service de l'inquiétant (et très mou de la diction) Sergio Rodriguez, qui passe l'intégralité du film à se payer la tête de l'inspecteur Grüble pour mieux révéler sa véritable nature au cours d'un ultime et époustouflant rebondissement.

L'année suivante, Daniel remet le couvert dans le registre du tour de force comique en repoussant les limites humaines du cabotinage, à travers le personnage de Grégoire Pincelle, alias Oncle Grégoire, une vieux de la vielle du monde de la cambriole, sourd, boiteux, borgne et gâteux, mais cependant pas résolu à décrocher les gants puisqu'entraînant son neveu dans une drôle de magouille, sûre à « 200% ». Un film au rythme certes pas franchement ébouriffant, mais qui marque donc une rencontre au sommet, celle de Benjamin Raverdy et Daniel Polart, lequel signe une prestation d'anthologie au sein des productions Nanar, qui, au delà de sa puissance comique, démontre l'investissement total dont sait faire preuve Daniel lorsqu'il s'implique dans un projet.

Tournant peu (1 film par an, pour être exact) mais bien, Daniel est enfin réapparu en 2002 dans le rôle, moins épuisant physiquement (quoi que ?) mais tout aussi haut en couleurs, du Docteur Knopper, digne descendant du baron Von Frankenstein ressuscitant son démoniaque fiston dans le but de régler quelques vieux comptes avec les notables du coin. Là encore une prestation d'une rare puissance, fruit d'un long travail de recherches, tant au niveau de l'accent est-européen, qui caractérise le personnage, qu'à celui du parler et des gestes médicaux, que Daniel retranscrit avec un naturel confondant.

Pour conclure, n'oublions pas que Daniel Polart, c'est aussi un sacré dénicheur de talents : sans lui, Ira luppo, Brian O'Grady, Declan Morgan, Sébastien Palmier ou encore Gary O'Connor ne seraient tout simplement jamais passés à la postérité. Et c'est d'ailleurs dans cette optique : celle de découvrir et promouvoir les jeunes talents qu'il gère depuis 2000 les célèbres studios White House de Sligo, en quelque sorte la branche irlandaise des productions Nanar.

Bref, un palmarès qui force l'admiration et fait de Daniel incontestablement l'un des piliers de la maison Nanar Productions.

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1. APPELEZ MOI LA PINCE  (2001)
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