STONY ISLAND (1978)

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Manu le 22/12/2023 à 20:33

3.8

Réalisé par Andrew Davis
Avec Richard Davis, Edward Stoney Robinson, Gene Barge, Susanna Hoffs, Dennis Franz.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 1h 35min.
Année de production : 1978
Musique : David M. Matthews

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8

Critique STONY ISLAND (1978)

Avis rédigé par Manu | le 22/12/2023. | Note : 3.8

Stony Island est le premier long métrage cinématographique du jusqu’alors directeur de la photographie Andrew Davis. Intégralement tournée dans la ville natale du cinéaste, cette production indépendante est écrite par Davis lui-même et Tamar Simon Hoffs, future réalisatrice de The Allnighter, interprétée par sa fille, Susanna Hoffs, chanteuse et membre fondatrice du groupe The Bangles en 1981. Elle marque les débuts sur grand écran de l’actrice canadienne Rae Dawn Chong.

Déjà, pour qui apprécie comme moi le travail photographique de Tak Fujomoto, fidèle collaborateur de Jonathan Demme, indissociablement lié à ses plus belles réussites, Stony Island s’érige en titre quasi incontournable tant le travail de ce maître de la lumière « crue », combiné à la réalisation inspirée de Davis, débouche sur une fête de chaque instant pour la rétine. Le film regorge en effet de plans à tomber, en terme de composition comme d’éclairage, célébrant au passage le Chicago de la fin des années 70 comme aucun autre film à ma connaissance.

Ensuite, Stony Island s’avère un régal de même dimension pour l’oreille, avec une bande son de premier choix qui joue les vedettes à part égale avec la ville de Chicago, une large part du récit étant consacrée aux répétitions et prestations du groupe de musique naissant au centre de l’intrigue.

Et c’est d’ailleurs du côté du script que le film perd quelques points, l’empêchant d’être la totale réussite que l’on aurait souhaité trouver ici. Car il faut tout de même admettre le scénario flirte d’un peu trop près avec le prétexte, évoluant sur un fil narratif bien trop ténu, ne respirant finalement qu’à travers son passionnant aspect documentaire.

Bref, un titre qui manque clairement de chair scénaristique, mais une très belle réussite néanmoins pour Andrew Davis, finalement assez étonnante dans son œuvre - même si l’on peut éventuellement la rapprocher du très musical mais beaucoup moins convaincant Steal big steal little - et un film à la popularité malheureusement inversement proportionnelle à sa qualité.

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