SILENT NIGHT (2023)

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Manu le 01/04/2024 à 10:39

Réalisé par John Woo
Avec Joel Kinnaman, Kid Cudi, Harold Torres, Catalina Sandino Moreno, Yoko Hamamura.
Film américain, mexicain
Genre : Action
Durée : 1h 44min.
Année de production : 2023
Musique : Marco Beltrami

Sortie Cinéma France : 29/12/2023
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0

Critique SILENT NIGHT (2023)

Avis rédigé par Manu | le 01/04/2024. | Note : 3.0

Silent night est le trente-septième long métrage cinématographique de John Woo. Ecrit par Robert Archer Lynn, précédemment coscénariste et coréalisateur du thriller horrifique Prisoners avec Elias Koteas, le film marque le retour du cinéaste sur le sol américain 20 ans après le suspense Paycheck, d’après Philip K. Dick. Il se situe dans la carrière de l’actrice Catalina Sandino Moreno entre le film d’horreur Barbarians de Charles Dorfman et le film d’action Ballerina de Len Wiseman.

John Woo, grand manitou du cinéma d’action des années 90, n’a pas perdu la main depuis Hard-boiled, Broken arrow et Mission: Impossible 2 l’action. Silent night le démontre avec un panache aimablement crâneur, en se débarrassant de tout dialogue pour aller à essentiel sans tricher, en quelque sorte. Et j’avoue avoir pris pas mal de plaisir à déguster ce come-back virevoltante, nous régalant d’une mise en scène certes ostentatoire dans son dispositif mais toujours fluide, lisible, d’une élégance presque un peu démodée.

Soit, au seul niveau de la réalisation, un pari réussi pour Woo. Mais est-ce suffisant pour faire de Silent night une réussite ? Malheureusement pas tout à fait. Car aussi satisfaisant dans le style soit l’exercice, il manque à celui-ci quelque chose d’intéressant à illustrer. Et, de ce côté, difficile de s’enthousiasmer pour ce récit déjà vu 175 fois ces dernières années, via les franchises Taken et John Wick, le Nobody d’Ilya Naishuller ou encore le There are no saint d’Alfonso Pineda Ulloa, d’un homme seul en quête de justice, affrontant et décimant une entière organisation criminelle.

Bref, un très maigre programme scénaristique donc, condamnant Silent night à la presque queue de peloton des opus américains de Woo (qui n'ont pourtant que très rarement brillé par la robustesse de leurs scripts), mais néanmoins une forme virtuose qui survole la concurrence actuelle.

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