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Gregory Hoblit

(3.1)



Venu tardivement au cinéma après une brillante carrière à la télévision (il est l’un des pères de la série policière culte Hill Street Blues, et on lui doit notamment un télefilm pour le cable produit par Steven Spielberg himself), Gregory Hoblit aime les mélanges de genres (policier et fantastique, policier et film de guerre), les intrigues à tiroirs, les rebondissements en cascades et les points de départ astucieux (un flic poursuit le mal en personne dans Fallen, dans Frequency, un fils communique par radio à travers le temps avec son père). Bref, généralement tout un programme qui ne fait pas bon ménage avec l’authenticité et la finesse. Pourtant, si l’on ne peut pas vraiment lui créditer de grande réussite à ce jour, ses choix et son style témoignent d’une constante louable et d’une ambition supérieure à la moyenne dans le cinéma pop-corn hollywoodien.  Certes, parfois, le résultat ne fonctionne pas du tout, comme pour Fallen, bâti sur une seule idée – l’éternel serial killer du cinéma américain y est remplacé par le mal à l’état pur, entité passant de corps en corps, et par conséquent plutôt difficile à coincer pour un simple flic – ressassée  jusqu’à plus soif, alourdi par une pompeuse voix-off et que même un casting haut de gamme (Denzel Whashington, John Goodman, Donald Sutherland, Elias Koteas) et un final d’une noirceur inattendue n’arrivent à rendre intéressant.
 
Parfois, au contraire, le résultat s’avère fort sympathique, à l’image de Frequency, habile mélange de suspense, de science-fiction et d’émotion qu’une réalisation soignée, attentive à ses personnages, élève à un niveau de qualité que ne laisser pas présager un postulat peu emballant (la radio comme outil de communication à travers le temps). Il en va de même de son premier film, Primal Fear, appartenant au registre redoutable du film de procès et, cerise sur le gâteau, dans lequel on peut retrouver en vedette l’horripilant Richard Gere. Pourtant, malgré ces lourds handicaps, l’ensemble s’avérait finalement plutôt séduisant, reposant sur d’habiles rebondissements bien amenés et de solides seconds rôles, Richard Gere se faisant d’ailleurs rapidement voler la vedette par le nouveau venu Edward Norton dans le rôle de l’accusé. On notera d’ailleurs que Gregory Hoblit semble aimer les duos d’acteurs opposant vedettes montantes (Edward Norton donc, mais aussi Jim Cazeviel dans Frequency ou encore Colin Farrell sur Hart’s war) et star à la réputation établie (Richard Gere, Dennis Quaid, Bruce Willis).
 
Son quatrième film est sans doute à ce jour, avec Frequency, son plus intéressant. Gregory Hoblit y pousse un peu plus loin encore son amour pour le mélange des genres. Film de guerre, chronique carcérale, intrigue policière et scènes de prétoire sont ici mélangée dans un cocktail pas entièrement convaincant mais constamment intriguant, émaillé d’efficaces scènes spectaculaires (l’attaque du convoi de prisonniers par les avions alliés) et de scènes plus intimistes sur les rapports entre les prisonniers et leurs geôliers allemands assez originales. Une petite réussite que seul un final alignant en cascades les rebondissements sur fond d’héroïsme insistant venait alourdir.

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