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Top artiste
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Né le 10 avril 1929 à Lund (Suède)
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De son vrai nom Max Carl Adolf Von Sydow Fils d'un professeur de l'université Royale de Lund (il est spécialiste de folklore irlandais), le jeune Max von Sydow fait son apprentissage à l'École d'Art dramatique de Stockholm, et tourne ses premiers rôles sous la direction d'Alf Sjöberg. Il rejoint, en 1955, le Théâtre municipal de Malmö, que dirige alors Ingmar Bergman : après quelques rôles secondaires au théâtre sous sa direction (dans Rien qu'une Mère et Mademoiselle Julie), il tient la vedette, sur grand écran, du magistral Le Septième Sceau, quête métaphysique où le grand blond endosse l'armure d'un chevalier qui rivalise avec la Mort, au cours d'une partie d'échecs. Ce film marque les vrais débuts - et quels débuts ! - de cet immense acteur (il mesure 1,92 m) au charisme magnétique et au physique austère au sein du clan Bergman, clan très fermé qu'il va pourtant hanter quasiment toute sa carrière durant. C'est ainsi qu'on le retrouve dans le bucolique Les Fraises sauvages, dans le plus sombre Le Visage, où il incarne un magnétiseur de pacotille, dans La Source, en fermier cherchant à venger le meurtre de sa fille, dans A travers le Miroir où il joue un médecin confronté à la dégénérescence de son épouse ou encore dans Les Communiants, nouvelle méditation sur la foi et le silence de Dieu. Le jeu du comédien, intense et ascétique, résume à lui seul toute la magie du cinéma suédois, dont Bergman sera le chantre absolu pendant près de trois décennies. A partir des années 60, la carrière de Max von Sydow prend une tournure internationale, notamment avec le rôle - attention les yeux ! - de Jésus dans La plus Grande Histoire jamais contée de George Stevens. Ponctuée de rencontres fructueuses avec de grands réalisateurs, sa filmographie, comportant une centaine de films, a de quoi donner le tournis : John Huston le propulse dans l'univers des services secrets ( La Lettre du Kremlin), Sydney Pollack l'implique aux côtés de Robert Redford dans les jeux de dupes de la CIA ( Les Trois Jours du Condor), Francesco Rosi dans les complots politiques et terroristes de Cadavres Exquis, et Bertrand Tavernier lui fait suivre La Mort en direct de Romy Schneider. Sans oublier Woody Allen ( Hannah et ses Soeurs), Andrei Konchalovsky, Jan Troell ( Le Vol de l'aigle)... Mais son rôle le plus emblématique reste toutefois celui du père Merrin, luttant contre le démon qui grignote de l'intérieur la pauvre Linda Blair dans L'Exorciste, rôle qu'il reprendra dans L'Exorciste II, le premier signé William Friedkin, le second John Boorman. Pendant toutes ces années de conquête de la planète cinéma, le comédien suédois reviendra régulièrement sur ses terres pendant les années 70 pour retrouver son mentor et réalisateur fétiche, Ingmar Bergman (notamment pour L'Heure du loup, Le Lien, La Honte ou encore L'Oeuf du Serpent, dénonciant des expériences médicales pratiquées par les nazis). Les années 80 et 90 le voient alterner films d'auteurs ( Trompe-l'oeil, Le Désert des Tartares), grosses machines spectaculaires ( Flash Gordon, Conan le Barbare, Dune, Jamais plus jamais, Dreamscape) et mélos caramélisés ( Duo pour une soliste, L'Eveil), avec un passage derrière la caméra en 1988 pour le triangle amoureux pétri de nostalgie Katinka, et surtout Pelle le Conquérant, du Danois Bille August, où l'acteur accompagne son fils dans un récit d'immigration du XIXe siècle. Un film qui décroche la Palme d'Or en 1989 et qui vaut à Max von Sydow une nomination à l'Oscar du meilleur acteur. Dans les années 90, le comédien papillonne chez Wim Wenders ( Jusqu'au Bout du monde), joue au musicien reclus chez Zanussi ( The Silent Touch), se retrouve parachuté dans l'univers bergmanien des Meilleures Intentions tricoté par Bille August, avant d'apparaître dans le film d'horreur américain Le Bazaar de l'épouvante... ou aux côtés de Stallone dans Judge Dread, et de Christophe Lambert en chef gaulois dans Vercingétorix. Il participe aussi à la résurrection de Dario Argento, qui signe avec Le Sang des innocents un retour aux sources. L'acteur suédois y incarne un vieux flic lancé à la poursuite d'un tueur en série. Il n'apparaît que quelques minutes en chef de police et mentor de Tom Cruise dans Minority Report, mais quelle tension ! Idem pour la séquence du Scaphandre et le papillon, où il incarne le père de Mathieu Amalric... et en français s'il vous plaît.
ACTEUR / ACTRICE
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