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THE DEADLY TRACKERS (1973)

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Manu le 24/06/2012 à 18:58
3.3
Réalisé par Barry Shear
Avec Richard Harris, Rod Taylor, Al Lettieri, Neville Brand, Isela Vega.
Film américain
Genre : Western
Durée : 1h 50min.
Année de production : 1973
Titre français : Le Shérif ne pardonne pas
Musique : Jerry Fielding

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3



 Critique THE DEADLY TRACKERS (1973)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.3
The Deadly trackers est l’ultime crédit cinématographique de Barry Shear, lequel ne se consacrera par la suite plus qu’au petit écran, signant notamment en 1975 le téléfilm pilote de la série Starsky and Hutch. Shear n’arriva toutefois que très tardivement sur ce projet, suite au départ de Samuel Fuller, licencié par le producteur du film - apparemment cela ne se passait pas très bien entre lui et l’acteur Richard Harris. Bien que crédité au générique comme coscénariste, Fuller renia totalement le résultat final.

Généralement considéré comme une purge intégrale (Maltin le flanque notamment du déshonorant BOMB dans son guide), The Deadly trackers ne mérite à mon avis pas tant de haine critique. Certes l’ensemble n’est pas parfait. Ceux que la violence un brin sadique rebute ne manqueront notamment pas de relever l’extrême complaisance du film en la matière - un penchant alors très à la mode dans le western, probablement hérité du succès de The Wild bunch. En outre, de toutes les compositions masochistes délivrées par Richard Harris à l’époque (les deux Man called horse, Man in the wilderness), celle de The Deadly trackers est certainement la plus discutable. Harris y va en effet un peu fort par moment sur les mimiques de douleur dite intériorisée, et l’on peut d’ailleurs aisément imaginer que Fuller n’ait pas vu ce cabotinage d’un très bon œil. Enfin, je reste très sceptique sur les expérimentations narratives – les premières minutes en images arrêtées – et visuelles – principalement tout ce qui concerne la représentation de la cécité temporaire du personnage d’Harris – proposée par la mise en scène de Shear.

Maintenant, ces quelques réserves pointées, je n’ai pas trouvé l’ensemble si mauvais que ça. The Deadly trackers demeure éminemment divertissant jusqu’à son terme, porté par des compositions colorées (Rod Taylor, Al Lettieri, Neville Brand, William Smith : un vrai festival de trognes labellisées "dur-à-cuir") et une réalisation sans doute loin de l’exemplaire sécheresse d’un Fuller mais pas moins efficace pour autant. Le scénario repose par ailleurs sur d’intéressants dilemmes éthiques – touchant aux thèmes alors très à la mode de la justice, l’auto-justice et la morale – thèmes qu’il aborde frontalement (voire même un peu trop frontalement).

Bref, une œuvre un peu brinquebalante, s’égarant parfois dans l’excès, mais que l’on aurait tort de rejeter en bloc. A noter enfin que la musique de Jerry Fielding n'est rien d'autre qu'une réorchestration de sa partition de 1969 pour The Wild Bunch (ce qui renforce bien évidemment le côté "sous-Peckinpah" de l'oeuvre).


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