THE DEADLY COMPANIONS (1961)

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Léo le 19/01/2014 à 11:29

3.5

Réalisé par Sam Peckinpah
Avec Maureen O'Hara, Brian Keith, Steve Cochran, Chill Wills, Strother Martin.
Film américain
Genre : Western
Durée : 1h 33min.
Année de production : 1961
Titre français : New Mexico
Musique : Marlin Skiles

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique THE DEADLY COMPANIONS (1961)

Avis rédigé par Manu | le 19/01/2014. | Note : 3.5

The Deadly companions est le premier long métrage cinématographique de Sam Peckinpah. C’est Brian Keith, récente vedette de la série The Westerner sur laquelle avait travaillé Peckinpah, qui suggéra au producteur Charles B. Fitzsimons d’employer le futur réalisateur de The Wild bunch pour mener à bien cette adaptation du roman éponyme Albert Sidney Fleischman transposée à l’écran par son propre auteur. Cette première expérience se révéla - comme très souvent chez ce cinéaste – plutôt amère, Peckinpah n’ayant pu modifier le scénario à sa convenance et superviser le montage du film.

Incontestablement mineur dans la filmographie de Sam Peckinpah, The Deadly companions n’en demeure pas moins un très estimable galop d’essai portant bien – que celui-ci l’admette ou non – la griffe de son illustre auteur. Impossible en effet de ne pas sentir les prémices d’œuvres telles que de Ride the high country, The wild bunch, The Ballad of Cable Hogue et Pat Garret & Billy the Kid dans cette vision désenchantée de l’Ouest, comme dans ces portraits d’individus torturés et fatigués, proche de la folie dans le cas du personnage incarné par Chill Wills.

Ce détonnant cocktail de rage et de lyrisme mélancolique, bien qu’injecté à petites dose, bridé par une histoire relativement classique et un manque de finesse général dans l’écriture (le personnage incarné Maureen O’Hara se reprend curieusement rapidement de la mort de son enfant), confère donc à l’ensemble suffisamment de caractère pour en faire malgré tout une œuvre affirmant notablement sa personnalité le genre western, et méritant sans doute davantage que son oubli relatif dans la filmographie de Peckinpah.

Imparfait, inabouti mais passionnant, porté en outre par d’indiscutables atouts comme les prestations de Brian Keith et Chill Wills et sa crépusculaire photographie, signée du grand William H. Clothier (curieusement, sa seule collaboration avec Peckinpah), un tour de chauffe à la hauteur des réussites à venir de « Bloody Sam ».

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