STRANGER ON THE RUN (TV) (1967)

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Léo le 27/09/2013 à 19:21

3.6

Réalisé par Don Siegel
Avec Henry Fonda, Anne Baxter, Michael Parks, Dan Duryea, Sal Mineo.
Téléfilm américain
Genre : Western, Drame, Thriller
Durée : 1h 37min
Année de production : 1967
Titre français : L'Homme en fuite
Musique : Leonard Rosenman

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique STRANGER ON THE RUN (TV) (1967)

Avis rédigé par Manu | le 27/09/2013. | Note : 3.6

Réalisé par Don Siegel pour la télévision mais également sorti en salles dans certaines contrées, tout comme précédemment The Killers, Stranger on the run est écrit par Dean Riesner, d’après une histoire signée Reginald Rose. Riesner retravaillera par la suite à trois reprises avec Siegel, sur Coogan’s bluff, Dirty Harry et Charley Varrick, tandis que le film marque en quelque sorte les retrouvailles d’Henry Fonda et Reginald Rose, 10 ans après 12 angry men.

Si l’œuvre ne se dépare jamais d’une patine télévisuelle typiquement sixties susceptible de rebuter les amateurs de grandes chevauchées westerniennes en cinémascope, Stranger on the run n’en demeure pas moins un passionnant western psychologique de type crépusculaire, nous révélant un grand Ouest violent et peu accueillant, peuplé d’âmes torturés et esseulées, de veuves, prostituées, clochards ivrognes et hommes de loi assassins ou en passe de le devenir.

L’ombre du western spaghetti est ici palpable, mais retravaillée à la façon Siegel, davantage présent dans le contenu que dans la forme. Le traitement est ainsi sobrement efficace, sans aucune (ou presque) coquetterie baroque propre à son cousin cinématographique italien. Et si les passages d’action témoignent d’une sécheresse électrisante caractéristique du style Siegel, le cinéaste sait également parfaitement gérer ses séquences intimistes, donner du poids à son intrigue amoureuse et de la complexité à ses personnages.

Sans doute pas un titre majeur dans la riche filmo de Siegel, mais un western passionnant à rapprocher du plus sombre et plus réussi encore Death of a gunfighter, signé par le cinéaste deux ans plus tard.

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