MACKENNA'S GOLD (1969)

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Léo le 20/02/2014 à 10:19

Réalisé par Jack Lee Thompson
Avec Gregory Peck, Omar Sharif, Telly Savalas, Camilla Sparv, Edward G. Robinson.
Film américain
Genre : Western
Durée : 2h 08min
Année de production : 1969
Titre français : L'or de MacKenna
Musique : Quincy Jones

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0

Critique MACKENNA'S GOLD (1969)

Avis rédigé par Manu | le 20/02/2014. | Note : 3.0

Adaptation du roman éponyme de Heck Allen (de son vrai nom Henry Wilson Allen) originellement publié en 1963, MacKenna’s gold marque les retrouvailles du trio gagnant de Guns of Navarone, J. Lee Thompson (réalisateur) - Carl Foreman (scénariste et producteur) - Gregory Peck (acteur). Cette superproduction filmée en grande partie en Super Panavision 70 (format plus large encore que le cinémascope) est par ailleurs la troisième des quatre collaborations entre le cinéaste anglais et la star de Duel in the sun. Enfin, notons que, d’un montage initial de près de 3 heures, le film fut ramené à une durée plus standard de 128 minutes en cours de post-production.

On parle souvent de grand film malade à propos d’un titre passionnant souffrant d’évidentes scories, et ce western / film d’aventures atteint de gigantisme peut en quelque sorte rentrer dans cette catégorie. Grand, McKenna’s gold ne l’est pas vraiment par son script, se distinguant surtout par son petit côté soap-opera catastrophe avant l’heure et la noirceur teinté de sadisme de certaine de ses séquences (caractéristiques récurrente de l’œuvre de J. Lee Thompson). Visuellement, en revanche, c’est un film qui vous en met plein la vue sur un nombre assez conséquent de séquences en extérieurs. Et si J. Lee Thompson n’est peut-être pas un auteur, il démontre une fois encore ici que, pour peu qu’on lui en donne les moyens, il sait donner de l’ampleur et du rythme à ce qu’il filme sans rechigner à prendre quelques risques ici et là, comme en témoignent certains effets stylistiques plutôt audacieux tentant d’exploiter au maximum le cadre extra large mis à sa disposition.

Mais McKenna’s gold est également un film malade. Très malade même, en termes de linéarité narrative. Son rabotage de près d’une heure se fait en effet constamment et durement sentir. Protagonistes centraux à peine introduits par le scénario, ellipses béantes, déséquilibre évident entre séquences d’action et scènes de dialogue nécessaires à la construction des personnages, ici progressivement réduites à la portion congrue, voix-off tentant laborieusement de faire la jonction entre les passages manquants : MacKenna’s gold avance donc en permanence à cloche-pied.

Autres écueils évidents, probablement liés à ce remontage de dernière minute : le mélange régulier et particulièrement choquant de scène de studio aux transparences veillottes avec les superbes prises de vue en extérieurs de Joseph MacDonald. Et l’on passera également sous silence la laideur de certains effets spéciaux, là aussi proprement indignes de la réussite visuelle de l’œuvre dans ses meilleurs moments.

Un film très imparfait donc, mais comptant malgré tout parmi les titres à voir de son auteur.

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