IL MIO CORPO PER UN POKER (1968)

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Manu le 20/11/2014 à 09:28

1.8

Réalisé par Lina Wertmüller, Piero Cristofani
Avec Elsa Martinelli, Robert Woods, George Eastman, Francesca Righini, Bruno Corazzari.
Film italien
Genre : Western
Durée : 1h 43min.
Année de production : 1968
Titre français : The Belle Starr story
Musique : Charles Dumont

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

1.8

Critique IL MIO CORPO PER UN POKER (1968)

Avis rédigé par Manu | le 20/11/2014. | Note : 1.8

Il mio corpo per un poker est la cinquième réalisation cinématographique de Lina Wertmüller. Régulièrement cité comme l’unique western spaghetti jamais réalisé par une femme, ce projet fut repris par la cinéaste romaine des mains du débutant Piero Cristofani pour être finalement crédité au fictif Nathan Wich.

Curieux western spaghetti - comme il se doit, de la part de la future réalisatrice de Pasqualino Settebellezze - tenant plus du manifeste féministe que de la véritable aventure westernienne. Original dans sa façon de détourner l’un des grands concepts scénaristiques du western spaghetti - relation conflictuelle haine / estime entre deux personnages asociaux dont les chemins ne cessent de se croiser – Il moi corpo per un poker ne constitue pas pour autant une franche réussite.

Souffrant d’un criant manque de moyens (décors vides, extérieurs répétitifs), l’ensemble a tôt fait de lasser le spectateur venu chercher quelque chose d'un minimum divertissant ou enrichissant. Une fois les louables intentions pro-féministes de la cinéaste exposées sans équivoque, c'est-à-dire dans le premier quart d’heure de l’œuvre, l'intrigue n’évolue plus qu’artificiellement, à base de laborieux flash-back sur la jeunesse de la rebelle Belle Starr, perpétuellement soumise à l’oppression de l’homme, et de disputes / réconciliations pétaradantes entre ladite Starr et le bandit d’opérette Larry Blackie.

Sans doute beaucoup plus ancré qu’il n’y parait à première vue dans les préoccupations sociales du cinéma à venir de Wertmüller, et déjà marqué par son goût de l’emphase bouffonne, ce western décalé et fauché s’avère un laborieux essai de détournement de genre (voire de détournement d’un genre déjà lui-même détourné). Dispensable… à moins d’être totalement acquis à la cause du cinéma de Wertmüller ou amoureux d’Elsa Martinelli, très joliment mise en valeur ici, il est vrai...

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