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IL MERCENARIO (1968)

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Léo le 23/01/2014 à 15:18
3.8
Réalisé par Sergio Corbucci
Avec Franco Nero, Tony Musante, Jack Palance, Giovanna Ralli, Eduardo Fajardo.
Film italien, espagnol
Genre : Western
Durée : 1h 51min.
Année de production : 1968
Titre français : Le Mercenaire
Musique : Ennio Morricone

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8



 Critique IL MERCENARIO (1968)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.8
Gli Specialisti est le premier grand western Zapata signé par Sergio Corbucci. Suivront notamment dans cette même veine, signés par le même auteur, avec quelques interprètes en commun, les tout aussi réussis, et peut-être même supérieurs Vamos a matar, compañeros en 1970 et Che c'entriamo noi con la rivoluzione? un an plus tard. Notons qu’il s’agit là de la seconde des trois collaborations entre Sergio Corbucci et Franco Nero.

Plus qu’un western, Gli Specialisti est avant tout une truculente fable politique que l’on pourrait s’amuser à rebaptiser « L’idéaliste (le personnage incarné par Tony Musante), le capitaliste (celui de Franco Nero) et l’escroc (Jack Palance) ». Comme bon nombre de westerns européens, le film dénonce l’ingérence américaine, et plus largement occidentale, dans les affaires internes des pays du tiers-monde (ou du moins ceux constituant à l’époque le tiers monde), mais ne tombe pas non plus dans l’angélisme dans sa vision des mouvements révolutionnaires gauchistes / communistes.

Ainsi le révolutionnaire en chef Paco Roman est-il présenté comme un rêveur frustre et hésitant, capable à tout moment de se transformer en petit dictateur tandis, que le mercenaire Kowalski (ironiquement venu de l’Est), aussi cupide soit-il, n’en demeure pas moins un personnage beaucoup plus « fiable » et finalement sympathique. Et l’on retiendra à cet égard l’éloquence de l’analogie corporelle (la tête versus les fesses) opérée par le personnage de Franco Nero dans une scène-clef du film afin d’expliquer à l’apprenti révolutionnaire qui le paie les mécanismes de base régissant une révolution (les pauvres souhaitant exterminer les riches), petit discours débouchant sur une conclusion d’échec sans appel de toute révolution dans ses objectifs initiaux.

L’intelligence du propos se voit donc saupoudré ici d’un cynisme diabolique qui en réjouira certains mais en frustrera sans doute d’autres. Mais tel est souvent le cas des grands films italiens ouvertement ou non militants de l’époque. Quoi qu’il en soit, les amateurs de spaghettis ne cherchant là qu’à se divertir seront également largement comblés car, en grand cinéaste populaire qu’il demeure avant tout, Corbucci n’oublie jamais d’arroser régulièrement son petit traité socio-politique de belles rasades d’action violente spectaculaire brillamment mise en scène (cf. l’intense scène du duel dans l’arène).

A-t-on besoin d’ajouter que le trio Musante – Nero – Palance est un régal, fonctionnant à plein régime, et que la musique de Morricone injecte quelques litres supplémentaire de peps / fun à un ensemble déjà méchamment énergique ? Pas vraiment, non… si l’on connait déjà ces artistes et ce cinéma d’une époque révolue, qui bouge, amuse et fait réfléchir dans le même temps.

Un must-see de la filmographie à Sergio Corbucci.


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