I CRUDELI (1967)

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Manu le 26/05/2011 à 11:48

3.5

Réalisé par Sergio Corbucci
Avec Joseph Cotten, Norma Bengell, Julian Mateos, Gino Pernice, Aldo Sambrell.
Film italien, espagnol
Genre : Western
Durée : 1h 30min.
Année de production : 1967
Titre français : Les Cruels
Musique : Ennio Morricone

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique I CRUDELI (1967)

Avis rédigé par Manu | le 26/05/2011. | Note : 3.5

I Crudeli est situé entre Navajo Joe et Johnny Oro dans l’œuvre spaghetti de Sergio Corbucci. Filmé en Espagne dans les environs de Madrid, ce western ayant pour cadre historique la fin du conflit sécessionniste met en vedette l’américain Joseph Cotten, précédemment vu chez quelques grands du septième art (Hitchcock, Welles, Aldrich), entouré d’une distribution majoritairement ibérique. A noter qu’Ennio Morricone officie à la couverture musicale de l’œuvre sous le pseudonyme anglo-saxon de Leo Nichols et que, au moins sur la copie anglaise (celle que j’ai vue), la réalisation du film est conjointement attribuée à Corbucci et au réalisateur-producteur Albert Band.

La sanglante séquence du massacre du convoi nordiste qui ouvre véritablement le récit plante d’emblée l’ambiance générale, lourde tendance glauque et sadique. Un tonalité très sombre propre à l’œuvre westernienne de Corbucci sur la période 66-69 (cf. les également très noirs et violents Django, Navajo Joe et Le Grand silence), que ce dernier a tout d'abord un peu de mal à gérer de façon optimum, en dépit de péripéties riches en évènements violents. Il manque peut-être un chouia de relief à la description de nos protagonistes principaux pour que l’on adhère pleinement à cette histoire dans sa première partie.

Et puis, dès que l’on comprend que leur aventure est inexorablement vouée à l’échec, que l’on assiste alors à la déliquescence progressive de leurs rapports, le récit gagne en densité. Corbucci se réveille également à la réalisation et nous offre une très belle séquence sous influence baroque dans laquelle les trois fils du héros s’en vont déterrer un cercueil par une nuit pluvieuse. Allant crescendo en intensité, I Crudeli se clôt superbement, sur une touche d’ironie forcement … cruelle. Et l'on cotoie alors, dans ce final désespéré, le meilleur du western européen.

Un excellent Corbucci, dans l'ensemble.

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