GLI SPECIALISTI (1969)

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Manu le 29/07/2010 à 10:08

2.8

Réalisé par Sergio Corbucci
Avec Johnny Hallyday, François Fabian, Sylvie Fennec, Gastone Moschin, Mario Adorf.
Film italien, français, allemand
Genre : Western
Durée : 1h 44min.
Année de production : 1969
Titre français : Le Spécialiste
Musique : Angelo Francesco Lavagnino

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.8

Critique GLI SPECIALISTI (1969)

Avis rédigé par Manu | le 29/07/2010. | Note : 2.8

Sergio Corbucci est l’exemple type du cinéaste inégal, capable de quasi chef d’½uvres (Le Grand Silence, avec son duo Trintignant / Kinski, ou encore Mais qu’est ce que je viens foutre au milieu de cette révolution, porté par un fabuleux Vittorio Gassman) comme de bandes totalement insignifiantes (ses collaborations avec le binôme Hill & Spencer), parfois même d’une paresse innommable (I giorni del commissario Ambrosio, qui ressemble à un téléfilm). Et ce Spécialiste est véritablement une ½uvre à son image. Le film alterne en permanence le bon et le mauvais, faisant parfois cohabité les 2 à l’intérieur d’une même séquence. Ainsi, pour un héros justicier totalement fade, interprété par un Johnny Hallyday transparent, on trouve un personnage de bandit révolutionnaire manchot particulièrement haut en couleurs (suivi en permanence par un jeune scribe, qui lui écrit sa légende en direct) – rarement d’ailleurs, on a aussi bien ressenti le dédain de Corbucci pour les personnages positifs, le vilain étant clairement ce qui l’inspire le plus ici. Les idées audacieuses dans la meilleure tradition du western spaghetti fusent également, comme ce combat entre Adorf et Moschin (très bon en shérif couard), tous 2 ligotés comme des saucissons, ou ce final qui voit la population de la ville obligée de se mettre à nu, au sens propre du terme.

Ce ne sont donc pas les bonnes trouvailles qui manquent dans ce Spécialiste. Non, ce qui cloche – au-delà du jeu extrêmement limité d’Hallyday – c’est le je-m’en foutisme flagrant dont fait preuve par moment Corbucci, qui multiplie de façon assez anarchique les ruptures de ton – on passe constamment de la comédie à la tragédie dans cette histoire – et ne semble guère se soucier de la crédibilité de son récit. Ainsi, il faut bien admettre que tout ce qui touche aux personnages secondaires des jeunes voyous hippies, semblant débouler tout droit du concert de Woodstock, ne sert pas favorablement le film. Enfin, aussi original soit-il, son peu cohérent final a tout de même un fort goût de bâclé (il parait que le scénario n'était pas vraiment finalisé sur le tournage, Corbucci l'écrivant au jour le jour : ceci explique sans doute cela ...). Pas inintéressant donc, mais à voir plutôt après s’être fait les classiques de Corbucci.

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