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CIMARRON (1960)

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Manu le 29/12/2011 à 12:06
3.4
Réalisé par Anthony Mann
Avec Glenn Ford, Maria Schell, Anne Baxter, Arthur O'Connell, Russ Tamblyn.
Film américain
Genre : Western
Durée : 2h 27min.
Année de production : 1960
Titre français : La Ruée vers l'ouest
Musique : Franz Waxman

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.4



 Critique CIMARRON (1960)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.4
Situé dans la filmographie d’Anthony Mann entre Man of the west et El cid, Cimarron est la seconde adaptation cinématographique du roman éponyme d’Edna Ferber après celle de Wesley Ruggles, réalisée en 1931. Venant corroborer les propos d’Anthony Mann, qui manifestait ouvertement son peu d’intérêt pour ce projet et tenta même un temps de faire retirer son nom du générique, certaines sources indiquent que le film fut achevé par le cinéaste Charles Walters.

Cimarron est un titre généralement peu apprécié, limite conspué par la critique au sein de la brillante filmographie de son auteur, et je m’attendais par conséquent à un ratage dans les grandes largueurs. Sans doute est-ce la raison pour laquelle le résultat m’a agréablement surpris au final.

Côté réserves, disons que le manque d’implication d’Anthony Mann bride sévèrement les grandes aspirations thématiques du film. Proposant un sujet dense et passionnant, le film manque clairement d’une vision d’ensemble, d’un point de vue marqué, voire également d’une certaine cohésion narrative. On assiste ainsi davantage à un collage d’épisodes forts qu’à un récit pensé sur sa toute sa longueur. Et l’on doute même que la plus belle audace narrative du film – celle de faire disparaitre progressivement de l’intrigue le personnage de Glenn Ford au profit de celui de Maria Schell – soit réellement le fruit d’une orientation d’écriture décidée en amont.

Mélangeant abruptement spectaculaire et intimisme, Cimarron vire donc bien trop souvent au banal soap-opera. Une sensation récurrente de superficialité d’autant plus regrettable que l’on sent bien, à travers les nombreuses péripéties et personnages principaux, une volonté d’aller au-delà de l’imagerie d’Epinal sur la conquête de l’Ouest. Dès pipés à la base dans la promesse d’une société unie et égale, affairisme galopant, élimination progressive du plus faible (l’indien, en l’occurrence) et solitude allant de pair avec le pouvoir : à l’image de son très ambigu héros, Cimarron offre tout de même une vision assez contrastée du fameux esprit pionnier américain.

Et puis, même impliqué a minima, un bon réalisateur reste un bon réalisateur, et Cimarron se distingue malgré tout par plusieurs séquences remarquablement mise en scènes, qu’elles soient spectaculaires – l’époustouflante scène de la course de chariot ouvrant au pionniers l’ état de l’Oklahoma – intimistes ou au carrefour des deux – Ford annonçant à Schell en plein bal qu’il refuse ce qu’elle attend le plus de lui.

Sans doute pas le grand western qu’il aurait pu/dû être, mais malgré tout une œuvre captivante, qui clôt plus que dignement l’œuvre westernienne d’Anthony Mann.


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