BUCK AND THE PREACHER (1972)

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Léo le 12/04/2013 à 17:53

2.9

Réalisé par Sidney Poitier
Avec Sidney Poitier, Harry Belafonte, Ruby Dee, Cameron Mitchell.
Film Américain
Genre : Western, Comédie
Durée : 1h 42min
Année de production : 1972
Titre français : Buck et son complice
Musique : Benny Carter

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.9

Critique BUCK AND THE PREACHER (1972)

Avis rédigé par Manu | le 12/04/2013. | Note : 2.9

Buck and the preacher est la première des neuf réalisations signées par Sidney Poitier entre 1972 et 1990. Le tournage démarra sous la direction de Joseph Sargent, qui fut remercié par Poitier, également coproducteur du film avec sa co-star Harry Belafonte. Ce western révisionniste est écrit par le scénariste alors presque vétéran Ernest Kinoy, qui avait signé deux ans auparavant le script d’un autre film produit et interprété par Sidney Poitier, le Brother John de James Goldstone. Quant à l’excellente partition musicale de ce Buck… elle est signée du jazzman saxophoniste Benny Carter.

Plus une curiosité qu’un western marquant, ce Buck and the preacher… le film repose pourtant sur un scénario très intéressant, aussi bien dans son background historique, les personnages qu’il met en scène ou les quelques réflexions qu’il soulève. Son inattendue mise en parallèle de la condition sociale des populations noires et amérindiennes, au 19eme siècle, nous vaut notamment une séquence très réussie dans laquelle le héros tente vainement de négocier des armes auprès d’un chef indien afin de se défendre face aux blancs qui le poursuivent, le natif refusant en lui rappelant que les siens ont aidé les blancs à les combattre et le parquer dans des réserves. Surprenant mea culpa de la part d’une œuvre censée défendre avant tout la cause afro-américaine…

Malheureusement, si le scénario surprend par sa richesse thématique et que, côté interprétation, le film marque quelques points supplémentaires grâce à la croustillante composition d’Harry Belafonte en prêcheur voleur, à la gâchette facile, l’ensemble pâtit d’une réalisation relativement terne et étriquée, qui peine à rendre justice au matériel scénaristique qu’elle exploite.

En deçà de son potentiel donc, mais néanmoins l’un des films les plus intéressants de Sidney Poitier derrière la caméra (parmi les quelques uns que j’ai eu l’occasion de voir à ce jour).

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