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BOSS NIGGER (1975)

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Manu le 04/07/2011 à 16:03
2.6
Réalisé par Jack Arnold
Avec Fred Williamson, D'Urville Martin, William Smith, R.G. Armstrong, Barbara Leigh.
Film américain
Genre : Western
Durée : 1h 32min.
Année de production : 1975
Musique : Leon Moore

Sortie Cinéma France : 10/09/1986
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.6



 Critique BOSS NIGGER (1975)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 2.6
Boss Nigger est ce que l’on pourrait appeler un produit hybride issu de la vague blaxploitation. Ou, pour être plus précis, un western surfant sur la déferlante hollywoodienne seventies du « black is beautiful ». Il s’agit d’un produit conçu sur mesure pour l’une des plus grosses stars de couleur du moment, le totalement mégalo Fred Williamson, qui cumule ici les fonctions de producteur, scénariste et acteur principal.

Côté production, rien à redire. Tourné en extérieurs au Nouveau-Mexique, Boss Nigger semble avoir bénéficié d’un budget plutôt correct et présente relativement bien dans l’ensemble. Comparé aux séries B plus ou moins fauchées dans lesquels apparaitra Williamson à partir du début des années 80, on peut même parler d’un produit de luxe.

Pour ce qui est de l’interprétation, pas de grosse surprise : qu’il soit caïd de la pègre, agent secret, détective privé, flic ou comme ici shérif/chasseur de primes, notre Freddo roule plus que jamais des mécaniques. Le bougre fait preuve d’une telle assurance, se la joue si cool au mépris même de son personnage qu’une fois de plus on en oublie presque qu’il reste un acteur très limité. Une petit perf’, en quelque sorte.

Le scénario enfin : et là, même en prenant Boss Nigger pour ce qu’il est, c'est-à-dire un véhicule d’exploitation bâti sur mesure pour son acteur principal, on a le droit d’émettre quelques réserves. Car, mise à part mettre en valeur les qualités diverses et infinies du personnage-titre dans des scénettes qui ne constituent en rien un scénario digne de ce nom, Fred Williamson ne nous raconte pas grand-chose, ou du moins rien de vraiment captivant. Flanqué d’un sidekick comique relou, Boss Nigger nourrit la veuve et l’orphelin, donne des leçons de savoir-vivre aux « braves gens » racistes de l’Ouest, expédie in hell des rednecks plus abrutis les uns que les autres, sauve une belle noire d’un viol collectif (… laquelle tombe directement dans ses bras suite à cette tragique expérience !) puis, dans la dernière demi-heure, se rappelle enfin qu’il est là pour débarrasser sa ville d’un maire corrompu et d’un vil chef de bande.

Aussi médiocre soit le script, c’est pourtant la réalisation qui déçoit le plus ici. Celle-ci est signée Jack Arnold, vétéran de la série B américaine à qui l’on doit quelques grands classiques de la SF des années 50 (Le Météore de la nuit, L’Etrange créature du lac noir, Tarantula ou le superbe Homme qui rétrécit), et j’avoue que j’espérais trouver là une mise en scène efficace à l’ancienne. Hors Arnold semble clairement s’être peu investi sur le projet, si l’on en juge par la rare platitude de son travail, le côté brouillon/bâclé de ses scènes d’action et son recours maladroit à des effets de style à la mode plaqués sans justification sur le récit (les ralentis à la Peckinpah).

A signaler, pour conclure sur note positive, que, comme dans tout film de blaxploitation qui se respecte, la musique est excellente, même si dans le cas présent en décalage totale avec les images. La chanson-titre, qui compare Boss Nigger à Superman, est même un petit must.


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