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A TIME FOR KILLING (1967)

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Léo le 31/05/2013 à 15:23
3.3
Réalisé par Phil Karlson, Roger Corman
Avec Inger Stevens, Glenn Ford, George Hamilton, Paul Petersen, Timothy Carey.
Film Américain
Genre : Western
Durée : 1h 35min
Année de production : 1967
Titre français : La Poursuite des tuniques bleues
Musique : Mundell Lowe

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3



 Critique A TIME FOR KILLING (1967)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.3
A time for killing est l’ultime production de Harry Joe Brown, prolifique réalisateur du temps du muet devenu dans les années 50 un très avisé producteur de western de série B. Signé d’une autre référence du « golden bis » américain, Phil Karlson, ce western sécessionniste (ou post-sécessionniste, au choix…) devait être initialement réalisé par Roger Corman, d’après un scénario écrit par son ami Robert Towne. En désaccord avec la Columbia sur l’orientation du projet, Corman abandonnera le tournage au bout de 15 jours. Ne resterait apparemment de son travail que les scènes du début de film, situées dans la prison militaire, ainsi que la séquence de l’embuscade du convoi militaire escortant le personnage d’Inger Stevens.

Très appréciable surprise que ce western d’une noirceur assez surprenante, confinant même régulièrement au sadisme. On sent manifestement l’influence du western spaghetti dans cette vision sale et brutale de l’Ouest, tout comme le récent éclatement du code Hayes, à travers la représentation de la violence à l’écran qu’offre le film, beaucoup plus graphique et insistante.

Autant d’éléments nouveaux que A time for killing ne maîtrise certes pas complètement à la différence d’un Bonny and Clyde ou, pour rester dans le registre du western, du subséquent et incontournable The Wild bunch. Ainsi les digressions humoristiques du récit - reposant sur un duo de soldats nordistes poltrons - ne fonctionnent pas du tout et la complaisance n’est jamais très loin dans cette succession d’affrontements barbares. Mais le résultat, reposant sur une trame forte au cheminement implacable et à la conclusion amère, possède un cachet assez peu contestable. Par ailleurs, déstabilisant ingénieusement le spectateur s’attendant à trouver là un western classique, le personnage incarné par Glenn Ford, seul représentant crédible de l’ordre fictif du récit comme du vieil Hollywood hors de l’écran, évolue finalement en retrait d’une histoire pivotant autour de l’affrontement entre George Hamilton et Inger Stevens, très convaincante, cette dernière étant même citée avant Ford au générique de fin.

Une œuvre indiscutablement bancale, dont la gestation chaotique se fait sensiblement ressentir dans sa progression dramatique lâche aléatoire, mais néanmoins passionnante dans les pistes de réflexion éthique qu’elle propose, de même que percutante dans bon nombre de ses images.


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