YEAR OF THE GUN (1991)
Manu le 02/06/2025 à 19:15
Réalisé par John Frankenheimer
Avec Andrew McCarthy, Valeria Golino, Sharon Stone, John Pankow, Mattia Sbragia.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 51min.
Année de production : 1991
Titre français : Year of the gun - L'année de plomb
Musique : Bill Conti

Sortie Cinéma France : 22/01/1992
Sortie DVD France : n.c.
Avec Andrew McCarthy, Valeria Golino, Sharon Stone, John Pankow, Mattia Sbragia.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 51min.
Année de production : 1991
Titre français : Year of the gun - L'année de plomb
Musique : Bill Conti

Sortie Cinéma France : 22/01/1992
Sortie DVD France : n.c.
![]() |
Avis rédigé par Manu
| le .
| Note : 3.4
Year of the gun est le vingt-sixième des 29 longs métrages cinématographiques signés par John Frankenheimer entre 1957 et 2000. Cette production américaine quasi Intégralement tournée en Italie adapte le roman semi-autobiographique du journaliste Michael Mewshaw, publié en 1984. Elle est écrite par le britannique David Ambrose, précédemment scénariste du The Survivor de David Hemmings et Blackout de Douglas Hickox et se situe dans la filmographie d’Andrew McCarthy entre le Dr. M de Claude Chabrol et la comédie Only you de Betty thomas. Voilà un projet qui, sur le papier, semblait idéalement conçu pour Frankenheimer, fin connaisseur de la situation géo-politique européenne des années 70 pour avoir posé ses valises sur le vieux continent aux premières années de cette même décennie. Un sujet lui permettant de tourner à nouveau hors de son sol natal - presque une nécessité au sein de son oeuvre, pourrait-on dire, après l’expérience The Train - tout en retrouvant cette veine du suspense paranoïaque qui avait finir d’établir sa réputation de « golden boy » d’Hollywood dans les années 60, avant sa relative traversée du désert des 2 décennies suivantes.
Pas mal d’indicateurs au vert donc, concernant ce Year of gun. Et cependant un titre finalement mineur dans la carrière de Frankenheimer, en tout cas décevant au regard du potentiel qu’il affiche. La faute peut-être à une écriture trop verrouillée, trop scolaire, qui peine à donner l’épaisseur nécessaire à ses personnages pour nous impliquer dans leurs nombreux tourments et dilemmes.
Difficile également de ne pas émettre quelques réserves quant au choix d’Andrew McCarthy pour interpréter ce téméraire journaliste correspondant. Un acteur beaucoup trop fade pour l’emploi, souffrant d’emblée d’un déficit de crédibilité, là où un Gene Hackman, un Nick Nolte ou un James Caan auraient probablement pu apporter cet idéal mélange de force et fragilité cimentant ce type de personnages à l’éthique un peu trouble.
Après, fort heureusement, McCarthy est plutôt bien entouré. Et même si sa reconstitution de la Rome de 1978 n’est pas parfaite - en particulier pour un regard européen familier de l’époque dépeinte - l’œuvre marque tout de même quelques précieux points dans son atmosphère typiquement italienne, l’authenticité de son cadre romain et la mise en valeur de celui-ci par la réalisation de Frankenheimer, comme toujours d’une remarquable efficacité, voire virtuosité, sans jamais basculer dans l’ostentatoire ou le gratuit.
Bref, un titre passionnant mais qui laisse le spectateur sur sa faim, dans lequel Frankenheimer retrouve quelque part l’ambition historico-politique de ses grands suspenses paranoïaques des années 60 mais sans parvenir à y imposer totalement sa patte, en retrouver la singularité et le brio, en particulier au niveau de l’écriture. Et puis reconnaissons qu’après avoir vu le diptyque Buongiorno, notte / Esterno notte de Marco Bellocchio, il est de toute façon difficile de se satisfaire d'une autre fiction abordant l’affaire Moro et, plus largement, cette période charnière de l’Histoire italienne.

Dernières critiques ciné


Dernières critiques livres


Derniers commentaires





