UNSANE (2018)

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Manu le 02/06/2019 à 19:08

3.5

Réalisé par Steven Soderbergh
Avec Claire Foy, Joshua Leonard, Jay Pharoah, Juno Temple, Amy Irving.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 38min.
Année de production : 2018
Titre français : Paranoïa
Musique : David Wilder Savage

Sortie Cinéma France : 11/07/2018
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique UNSANE (2018)

Avis rédigé par Manu | le 02/06/2019. | Note : 3.5

Vingt-huitième long métrage cinématographique de Steven Soderbergh, Unsane est écrit par le binôme Jonathan Bernstein / James Greer, scénaristes officiant jusqu’alors plutôt au rayon comédie, avec notamment à leur actif les scripts de la comédie Disney Max Keeble’s big move de Tim Hill et le Just my luck de Donald Petrie. Le film marque les retrouvailles de Soderbergh avec l’actrice Amy Irving, 18 ans après Traffic. Il s'agit enfin du huitième titre tourné par Matt Damon sous la direction du cinéaste de The Limey.

Cinq ans après un Side effects de très bonne tenue, Steven Soderbergh revient au genre thriller. Revisitant au passage le concept scénaristique de l’individu confronté à l’univers psychiatrique et les questionnements sur la perméable frontière entre rationnel et folie que cet enfermement génère, le film peut également s’envisager comme un suspense horrifique, tout autant qu'une dénonciation des dérives du système de soins psychiatriques et une analyse / réflexion autour de la mécanique psychologique du harcèlement sexuel.

Et là, nul besoin de dire que 98 minutes seulement pour explorer autant de thèmes, mener de front autant de pistes narratives, c’est forcément un pari difficile à tenir, quand bien même on s’appellerait Soderbergh. On ne s’étonnera donc pas qu’en se dispersant thématiquement, Unsane dilue sensiblement la force contenue dans son riche propos au point de légèrement patiner dans sa première moitié.

Maintenant, s’il y a bien un élément sur lequel on peut toujours compter chez Soderbergh, c’est l’intelligence, couplé à une confondante maestria technique, de ses réalisations, travail générateur d’une atmosphère toujours hautement immersive. Avec ici un climat de froide paranoïa travaillé aux petits oignons, à rapprocher dans la carrière du cinéaste de Contagion, Side effects ou encore de la série The Girlfriend experience dont il fut l’un des producteurs executifs.

Bref, un titre évidemment tout à fait recommandable mais plutôt secondaire dans l’œuvre de Soderbergh, handicapé par un scénario sans doute trop ambitieux mais néanmoins sauvé par l’intensité de sa réalisation et la qualité de sa direction d’acteur.

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