UNA FARFALLA CON LE ALI INSANGUINATE (1971)

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Léo le 17/06/2013 à 17:59

3.4

Réalisé par Duccio Tessari
Avec Helmut Berger, Giancarlo Sbragia, Ida Galli, Silvano Tranquilli, Carole André.
Film Italien
Genre : Thriller
Durée : 1h 35min
Année de production : 1971
Titre français : Un papillon aux ailes ensanglantées
Musique : Gianni Ferrio

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.4

Critique UNA FARFALLA CON LE ALI INSANGUINATE (1971)

Avis rédigé par Manu | le 17/06/2013. | Note : 3.4

Una farfalla con le ali insanguinate est le second des trois films assimilés au genre giallo que propose la filmographie de Duccio Tessari, réalisateur réputé pour être, aux côtés de Sergio Corbucci, la plus talentueuses feignasse du cinéma de genre italien, ainsi que l’inconstance qualitative prononcée de son œuvre en témoigne. Le film marque la première collaboration entre le cinéaste et le scénariste Gianfranco Clerici (lequel donne d’ailleurs son nom de famille à l’un des personnages de l’intrigue), avant la comédie d’aventures Safari express et le western fantastique Tex e il signore degli abissi.

Encore un titre abusivement associé au genre giallo, dont il se contente seulement de reprendre quelques figures narratives et stylistiques, toutes essentiellement liées à la mise en scène des scènes de meurtre. Le très argentien titre animalier du film confine même à l’escroquerie pure, tant son explication au sein du récit relève de l’anecdote.

Reste que, après tout, la roublardise triomphante de cette présentation trompeuse, si caractéristique du cinéma populaire italien de l’époque, n’empêche pas l’ensemble de fonctionner parfaitement en tant que whodunit à la Agatha Christie. Visiblement bien moins intéressé par les effets de styles psychédéliques ou les ambiances baroque que ses collègues œuvrant au même moment dans le giallo, Tessari préfère se concentrer sur l’intensité dramatique et la crédibilité de son récit, tout comme dans son précédent et encore plus réussi La Morte risale a ieri sera. Le résultat, virant presque au polar pseudo-documentaire dans sa première partie, gagne ainsi en épaisseur et le récit s’avère prenant d’un bout à l’autre, le réalisateur et son scénariste parvenant à joliment maintenir le suspense jusqu’à la toute dernière séquence.

Un solide suspense, témoignant du grand savoir-faire de son auteur… lorsque celui-ci avait envie d’en faire un peu !

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