TUTTI I COLORI DEL BUIO (1972)

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Manu le 22/06/2011 à 21:44

3.4

Réalisé par Sergio Martino
Avec George Hilton, Edwige Fenech, Ivan Rassimov, Julian Ugarte, Susan Scott.
Film italien, espagnol
Genre : Thriller
Durée : 1h 31min.
Année de production : 1972
Titre français : Toutes les couleurs du vice
Musique : Bruno Nicolai

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.4

Critique TUTTI I COLORI DEL BUIO (1972)

Avis rédigé par Manu | le 22/06/2011. | Note : 3.4

Tutti i colori del buio est le troisième des 5 gialli signés par Sergio Martino entre 1970 et 1973. Et c’est à mon goût le moins satisfaisant du lot. Toutefois, les opus l’encadrant ayant placés la barre assez haut d’un point de vue qualitatif, il convient de préciser ici que l’on n’est pas non plus en présence d’un mauvais film, loin de là même.

C’est avant tout sur la construction de son scénario que Tutti i colori del buio perd quelques points face à ses concurrents. Mixant un récit giallesque classique, à base de belle héroïne victime d’une sombre machination familiale, à une histoire d’envoutement satanique lorgnant distinctement du côté du Rosemary’s baby de Polanski, le script part avec quelques sérieux atouts en poche. Et si tout cela peut paraître tarabiscoté (comme il se doit dans le genre), on se dit que le scénariste Ernesto Castaldi s’est déjà sorti brillamment de sujets beaucoup plus improbables et bigarrée à la base. Pourtant, dans le cas présent la mayonnaise ne prend jamais intégralement. Un petit problème de dosage sans doute, avec une partie machination traitée de façon beaucoup trop succincte, des scènes de messes noires / cauchemars (éveillés ou non) occupant à l’inverse beaucoup trop de temps de métrage, et des personnages mal ou sous-développés comme ceux de George Hilton et Susan Scott. Dommage car il y avait indéniablement de l’ambition derrière cette histoire offrant à Edwige Fenech l’un de ses rôles les plus consistants.

Maintenant, sorti de ces quelques réserves, l’ensemble demeure fortement recommandable dans son créneau. Sergio Martino y déploie une nouvelle fois des trésors de créativité formelle. L’imposant et inquiétant immeuble dans lequel réside l’héroïne lui inspire notamment moult cadres de toute beauté jouant sur la géographie/symétrie des lieux. Et la photographie, les éclairages, le montage, la bande sonore et la musique ne sont bien évidemment pas en reste. Bref, un festival pour les yeux et les oreilles.

Au final, une petite déception dans la filmo de Martino – enfin … au regard des ses autres travaux du début des années 70 seulement, parce que comparé à ses films des années 80-90, on est bien entendu face à un chef-d’œuvre ! - mais un giallo de premier choix.

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