THE EQUALIZER (2014)

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Léo le 10/01/2015 à 10:29

2.55

Réalisé par Antoine Fuqua
Avec Denzel Washington, Chloë Grace Moretz, Marton Csokas, Haley Bennett, Melissa Leo.
Film américain
Genre : Thriller, Policier, Action
Durée : 2h 12min.
Année de production : 2014
Titre français : Equalizer
Musique : Harry Gregson-Williams

Sortie Cinéma France : 01/10/2014
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.5

2.6

Critique THE EQUALIZER (2014)

Avis rédigé par Manu | le 10/01/2015. | Note : 2.6

Marquant les retrouvailles du réalisateur Antoine Fuqua avec sa vedette de Training day, Denzel Washington, The Equalizer est, comme son titre l’indique, la version grand écran, quelque peu remise au goût du jour, de la série américaine éponyme des années 80. Ce projet cinématographique vieux de près de 10 ans aura notamment impliqué les réalisateurs Paul McGuigan, Paul Haggis, Nicolas Winding Refn et Rupert Wyatt avant que l’ex-clippeur Antoine Fugua n’en prenne les commandes.

Un petit Fuqua que cet Equalizer, pourtant prometteur sur le papier, pour qui ne rejette pas en bloc le cinéma bourrin conservateur du réalisateur de Training day. Côté pile, Fugua démontre encore une fois un indéniable savoir-faire côté efficacité narrative et travail sur l’atmosphère, rendant par conséquent son travail globalement plaisant à suivre, en tout cas jamais rasoir.

Côté face, le réalisateur semble malheureusement répéter les mêmes erreurs que sur les précédents Training day et Brooklyn’s finest. Bien qu’à l’évidence amoureux du polar urbain extrême, moralement ambigu, tels qu’ont pu le pratiquer, chacun à leur façon, Michael Winner, Don Siegel ou William Friedkin dans les années 70, il ne parvient jamais à s’en tenir vraiment à ses intentions premières, se laissant rapidement aller à un sentimentalisme de pacotille hors sujet (la relation entre les personnages de Denzel Washington et Chloë Grace Moretz, 100% toc) ainsi qu’un irrésistible penchant pour l’action pyrotechnique (McCall faisant sauter la moitié de la zone portuaire de Boston) et les exploits larger-than-life (McCall annihilant à lui seul, des côtés de l’Atlantique, un financièrement dantesque réseau mafieux avant de s'en retourner bosser tranquillement au Brico dépôt du coin).

Au final, trop banal, trop gentillet et donneur de leçons droitières dans ses fondations pour s’imposer dans le registre du hard boiled, mais également trop invraisemblable, trop porté sur la démesure, pour être pris au sérieux comme il le souhaiterait, le résultat ère dans un no’man land cinématographique incitant plus à la curiosité qu’à l’adhésion.

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