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ROSEBUD (1975)

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Manu le 15/06/2014 à 19:50
2.7
Réalisé par Otto Preminger
Avec Peter O'Toole, Richard Attenborough, Cliff Gorman, Claude Dauphin, Amidou.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 2h 06min.
Année de production : 1975
Musique : Laurent Petitgirard

Sortie Cinéma France : 23/04/1975
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.7



 Critique ROSEBUD (1975)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 2.7
Avant-dernier film d’Otto Preminger, Rosebud est d’adaptation du roman éponyme de Joan Hemingway (sœur de Mariel et petite-fille d’Ernest) et Paul Bonnecarrere originellement publié en 1973. Filmé en France, Allemagne de l’Ouest et Israël, le film marque les débuts américains d’Isabelle Huppert. Par ailleurs, après The Jerusalem file de John Flynn en 1972 et avant 21 hours in Munich de William A. Graham, Black Sunday de John Frankenheimer et les deux évocations du détournement du Vol Air France 139 par des membres du Front Populaire de Libération de la Palestine (Operation Entebbe et Raid on Entebbe), il s’agit de l’une des rares productions américaines d’importance de cette décennie à s’intéresser frontalement au conflit israélo-palestinien.

Quinze ans après Exodus, Otto Preminger s’intéresse de nouveau à Israël à travers ce thriller geo-politique particulièrement prometteur sur le papier. Sujet passionnant, casting international séduisant, moyens confortables, réalisateur ambitieux, au CV prestigieux (bien que pas très inspiré sur ses plus récents travaux) : la réussite semblait presque acquise…

Malheureusement, le résultat laisse au mieux dubitatif, au pire embarrassé. Certes, le récit est suffisamment dense pour que les deux heures du film passent sans la moindre douleur. Par ailleurs, on ne saurait ôter à Rosebud le mérite d’aborder frontalement des questions d’actualité (toujours) brûlantes comme peu (aucun ?) film américain actuel n’oserait le faire - mais il est vrai que la question israélo-palestinienne a pris une dimension tout autre depuis le milieu des années 70.

Bref, indépendamment de la qualité de l’œuvre elle-même, il y a plein d’éléments passionnants à soutirer de ce titre quant à l’état d’esprit alors affiché par l’occident sur la question du terrorisme moyen-Oriental. Maintenant, difficile de parler de bon film également. Outre certaines conventions hollywoodiennes qui ne passent plus du tout aujourd’hui, en particulier sur un sujet de la sorte, tel l’anglais imposé à tous les protagonistes, du palestinien au gendarme français en passant par le paysan corse, le film traite tout de même son sujet avec une curieuse décontraction. Les terroristes et leur chef (incarné par Richard Attenborough !?) ont ainsi l’air de sortir d’une bande dessinée à la Docteur Justice tandis que Peter O’Toole aligne les mauvaises punchlines entre deux considérations politiques.

Ajoutons à cela quelques scènes proches du grotesque comme celle où le petit ami gauchiste de la fille du milliardaire joué par Claude Dauphin provoque sans aucune raison la police plutôt que de l’aider à sauver sa compagne alors en danger de mort. Toute aussi proche de la parodie involontaire : ce passage dans lequel un Peter O’Toole richement « perruqué » décide de se faire passer pour le petit ami précité (interprété par George Beller), allant semble-t-il jusqu’à lui emprunter la chemise qu’il portait lors d’épisode musclé au commissariat. Presque du Blake Edwards…

Entre un sujet fort, passionnant et approche d’une déconcertante décontraction, un titre qui peut laisser partagé, mais certainement pas indifférent.


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