PASSION (2012)

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Manu le 17/02/2013 à 18:18

3.15

Réalisé par Brian De Palma
Avec Rachel McAdams, Noomi Rapace, Paul Anderson, Karoline Herfurth.
Film allemand, français
Genre : Thriller
Durée : 1h 40min.
Année de production : 2012
Musique : Pino Donaggio

Sortie Cinéma France : 13/02/2013
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0

3.3

Critique PASSION (2012)

Avis rédigé par Manu | le 17/02/2013. | Note : 3.3

Passion est le remake de l’ultime réalisation du français Alain Corneau, Crime d’amour, écrit par Corneau et la scénariste Natalie Carter (qui participe également à l’écriture de cette nouvelle version). Cette coproduction germano-française tournée en Allemagne est le second pur remake signé par Brian De Palma après Scarface en 1983. Notons enfin que les deux films, le Corneau et le De Palma, sont tous les 2 produits par le franco-tunisien Saïd Ben Saïd.

Soyons franc : Ce (nouveau) retour de De Palma au thriller hitchcockien, dix ans après Femme fatale, ne procure pas le grand frisson cinéphilique tant espéré. Passion ne retrouve en effet jamais la flamboyance des fascinants Dressed to kill et Body Double, pour ne citer que les deux plus belles réussites du cinéaste dans cette veine. La léthargique première partie du film flirte même avec les tréfonds de l’œuvre De Palmesque, inversant en quelque sorte la donne avec le film de Corneau, qui reposait sur une première moitié extrêmement prenante.

Et puis, peu à peu, les choses s’arrangent. De Palma nous gratifie tout d’abord d’une très belle scène de pétage de plombs de son héroïne, intense et troublante, puis décide très intelligemment de traiter la partie purement « à suspense » de son intrigue comme un long trip baroque semi-onirique, gommant d’un trait le caractère un peu rocambolesque, les aspects les moins crédibles de celle-ci. Il s’agit indéniablement d’un parti-pris radical, que l’on accepte ou rejette en bloc - comme cela était déjà le cas du mésestimé Femme fatale – mais De Palma l’assume totalement et jusqu’au bout, retrouvant sporadiquement son inspiration d’antan, comme sur cette brillante séquence de meurtre en split screen, nous rappelant au passage qu’il reste encore aujourd’hui le maître à penser de cet effet stylistique.

Un exercice de style souvent plaisant, dans lequel De Palma ne se renie pas, à défaut de se montrer toujours très inspiré.

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