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LA CORTA NOTTE DELLE BAMBOLE DI VETRO (1971)

(1) critique (0) commentaire
Manu le 06/06/2010 à 19:56
3.5
Réalisé par Aldo Lado
Avec Jean Sorel, Ingrid Thulin, Mario Adorf, Barbara Bach, José Quaglio.
Film italien, allemand, yougoslave
Genre : Thriller
Durée : 1h 32min.
Année de production : 1971
Titre français : Je suis vivant !
Titre italien alternatif : Malastrana

Musique : Ennio Morricone

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5



 Critique LA CORTA NOTTE DELLE BAMBOLE DI VETRO (1971)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.5
Giallo politique, ou plutôt thriller politique déguisé en giallo, Je suis vivant ! se situe en quelque sorte à la croisée du cinéma de Costa-Gavras et Dario Argento. Il s’agit du premier film du jusqu’alors scénariste Aldo Lado, et même si l'histoire proposée s’avère somme toute relativement classique dans son déroulement – un journaliste enquête, bientôt au péril de sa vie, dans les arcanes d’un pouvoir corrompu : on a déjà vu ça avant et après ce film – sa structure en puzzle, bâtie sur une série de longs flash-back, son adresse à jouer avec les codes du giallo pour parvenir à délivrer son message contestataire et, plus globalement, sa maîtrise de la double interprétation, invitant le spectateur à la réflexion sans se couper des racines du divertissement populaire dans lequel le film entend également s’illustrer, en font une oeuvre hautement satisfaisante en terme d’écriture.

La mise en scène elle-même fait preuve d’une belle assurance pour un premier film. Filmé en extérieurs à Zagreb et (semi-clandestinement) à Prague, Je suis vivant ! se distingue à ce niveau par son ambiance morbide travaillée aux petits oignons – annonçant par ailleurs les superbes atmosphères vénitiennes de 2 films ultérieurs de Lado : Chi ‘ha vista morire ? et La Désobéissance - et son découpage très sec, par moment assez virtuose (cf. les passages de transition présent / passé). On rajoute à cela une classieuse photographie en scope et un score bien tordu du maestro Morricone et on obtient un passionnant compromis entre film d’auteur et film de genre, amplement satisfaisant pour qui évidemment n'espère pas y trouver un giallo pur et dur.


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