I BASTARDI (1968)

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Manu le 23/10/2016 à 18:55

3.8

Réalisé par Duccio Tessari
Avec Rita Hayworth, Giuliano Gemma, Klaus Kinski, Margaret Lee, Claudine Auger.
Film italien, allemand, français
Genre : Thriller
Durée : 1h 42min.
Année de production : 1968
Titre français : Le Bâtard
Musique : Michel Magne

Sortie Cinéma France : 25/05/1969
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8

Critique I BASTARDI (1968)

Avis rédigé par Manu | le 23/10/2016. | Note : 3.8

I Bastardi se situe dans la filmographie de Duccio Tessari entre la comédie romantique Meglio vedova et le western Vivi e preferibilmente morti. Cette coproduction italo-franco-allemande tournée en extérieurs sur le sol américain est coécrite par Tessari lui-même, en collaboration avec l’un de ses vieux camarades d’écriture, Ennio De Concini. Côté interprétation, on notera qu’il s’agit là de la cinquième collaboration du cinéaste avec l’acteur Giuliano Gemma.

Extravagante série noire reprenant plus ou moins à son compte la légende biblique d’Abel et Caïn, I Bastardi est une belle pépite bis européenne aussi stimulante dans son interprétation - Rita Hayworth en maman alcolo de Klaus Kinski et Giuliano Gemma, quel cinéphile digne de ce nom ne paierait pas pour voir ça ? - que dans sa confection, avec une réalisation stylée pop-sixties du plus belle effet dans ses scènes en intérieur (filmées à Rome) comme dans ses séquences tournées aux Nouveau Mexique, incluant quelques plans spectaculaires (je me suis repassé l’un deux trois fois tellement il avait de la gueule).

Côté scénario, on reconnaitra en revanche que l’ensemble se lâche en peu trop dans son final. Non pas que son virage culotté dans la tragédie antique, l’éloignant du (relatif) réalisme de la première heure, ne soit pas séduisant. Bien au contraire. Mais disons que la conclusion proposée, abrupte et relativement soft en termes de tension, ne s’avère pas tout à fait à la hauteur des enjeux précédemment exposés comme de l’énergie et inventivité déployée jusqu’alors par la mise en scène.

Pas totalement abouti donc, mais néanmoins excitant tout du long. Bref, une réussite de plus pour Duccio Tessari.

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